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L’Elevage de la Manche brille dans le temple du complet

C’est un authentique exploit qu’a signé, sous la selle de William Fox-Pitt, Idalgo (alias Idalgo du Donjon), en terminant second pour sa première participation de la 60e édition du CCI**** de Badminton, seconde étape du circuit HSBC FEI Classics, Photo 1 sur 1
qui regroupe les cinq concours quatre étoiles du calendrier international. Né à Bricquebec (50) chez Bernard Piedagnel qui, épaulé par son fils Frédéric dirige un élevage dont l’effectif varie entre 3 et 5 poulinières, Idalgo du Donjon est un hongre alezan de 1,73 m, par Qredo de Paulstra*HN et Elle du Donjon (St-Come/Count Ivor,ps) dont il est le premier produit.

Qualifié en 2001 à 5 ans pour la finale de Pompadour, avec Philippe Fournier, on le retrouvait en 2003 pour une année « charnière » qui le voyait, dans un premier temps, se classer second du Championnat de France des 7 ans, sous la selle de Nicolas Touzaint, battu d’un souffle (13/100e) par une certaine Ismène du Temple. Quelques mois plus tard, il terminait 5e du Mondial du Lion à Angers, cette fois associé au britannique William Fox-Pitt qui, immédiatement conquis, l’acquiert pour le compte de George et Jane Apter de Salisbury. En 2005, à 9 ans, pour sa première participation à un trois étoiles, il se classe second du réputé CCI*** de Bramham, dans le Yorkshire. En 2006, il remporte le CIC*** de Burnham Market et se classe 19e du mythique quatre étoiles de Burgley (19e). L’an dernier, pour sa reprise après une interruption de près de deux ans, il termine 11e du CCI**** des Etoiles de Pau. La souche maternelle d’Idalgo du Donjon a déjà produit quelques très bons gagnants, tant en concours complet, tel Haro Fleury (Valesco) indicé à 158, qu’en CSO, avec deux étalons, As du Donjon*HN (Muguet du Manoir*HN/Uriel) et Orgueil du Donjon (Uriel/Herquemoulin).
Retrouvailles

Séquence émotion à l’issue du grandiose cérémonial de remise de prix, à l’initiative et avec la complicité de notre journal. Dès la sortie de piste, William Fox-Pitt s’est dirigé avec Idalgo vers Bernard Piedagnel, qui avait fait le déplacement de Badminton, pour des retrouvailles particulièrement émouvantes.

Coke ou Bowler ?

Le milieu équestre est souvent synonyme d’élégance, en même temps que de de fantaisie, voire d’extravagance vestimentaire. Badminton ne faillit pas à son rang dans ce domaine, et les concurrents du Horse Trials rivalisent d’ailleurs d’imagination et de goût, lors de chacune des présentations de leurs montures lors des inspections vétérinaires. Aux abords du parcours de cross, tous les stewards chargés de sécuriser les déplacements des spectateurs, ainsi que les juges, arborent fièrement le « Coke hat » ou « Bowler », se laissant plus que volontiers « immortaliser ». Fondée en 1676 à Londres, St-James Street , la chapellerie Lock & Co se revendique comme la plus ancienne du Royaume-Uni, et comme concepteur du célèbre couvre-chef. En 1850, William Coke, un parent du Comte de Leicester de Holkham, commanda à Lock & Co un nouveau chapeau, à l’usage de ses gardes-chasse, également cavaliers, et dont les chapeaux mous ne supportaient pas la rude activité. Il testa la solidité du prototype en se mettant debout sur la calotte et acheta l’objet pour 12 shillings (1/20e de Livre sterling, soit approximativement six centimes d’euro). En son honneur, ce très lointain ancêtre de la bombe fut baptisé « Coke », mais plus tard devint également connu sous le nom de « Bowler ».

20/05/2009

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