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Le printemps prometteur du Haras du Pin

Jeunes chevauxPar un temps estival, 4 jours de concours virent défiler 1070 partants. Les trois générations, 4, 5, et 6 ans, se révèlent très prometteuses. Chez les 6 ans A, cinq double sans-faute : Prettywoman de Photo 1 sur 1
Ravel; Près d’ici; Pépite de l’Estrée; Padisha de Mars; Prélude Manciais.

L’épreuve 11 au chrono fut remportée par Palara des Fontaines, montée par Zwartjes Jeroen, en 71’’21; Palara des Fontaines , par Lando et Lara des Fontaines par Mr Blue, est la propre sœur de l’étalon Oscar des Fontaines, lui-même en bonne place en Pro 2. Juste récompense des efforts réguliers et des choix judicieux d’ Aart Alberts, venu il y a de nombreuses années créer en Normandie un élevage dont les produits figurent aujourd’hui au plus haut niveau.

François-Xavier Boudant montait le deuxième Palou du Grippel (Narcos II/Quiniou) tandis que Pretty Woman de Ravel (Rosire/Brahmann St Siméon) prenait la troisième place en 74’’17, suivi par un fils de Cassini I, l’étalon gris Cassius du Ry.
Un concours sans-faute

Inquiet. Ravi. Franck Lemestre avait l’œil partout; toutes les prévisions étaient dépassées : comme au concours de dressage, comme au concours jeunes chevaux, le nombre d’engagements était considérable.

De l’avis de tous, la qualité des installations, le parking, stabilisé, pourvu en eau et en électricité, les carrières reprofilées, un parc d’obstacles digne des concours internationaux et très bien entretenu, une restauration de qualité, (les crêpes ! un régal !), une bonne équipe, constituée du personnel des Haras et des élèves en formation, vigilante, efficace, un accueil souriant, tout participait au succès et encourageait à revenir. Les cavaliers réclament même un international.

Frank Lemestre, directeur opérationnel du Haras commente : « Il n’y avait pas eu de concours Pro depuis quatre ans au Pin; c’est à la demande des cavaliers que le Haras a organisé ces trois jours. Nous n’avons pas de concurrence à faire au privé, c’est ainsi que nous avons placé le GP Pro 2 le samedi, pour permettre à ceux qui le veulent de participer à d’autres concours. »

L’accessibilité du site contribue à cet extraordinaire succès : à 2 h de Paris, des sorties d’autoroutes venant du Nord, de Rouen, toutes proches, le Haras du Pin devient très central. Il gère déjà des concours dans dix-sept disciplines dont certaines surprenantes : le tir à l’arc coréen (à cheval) ou l’équitation médiévale, susceptibles d’attirer bien des touristes.

On ajoute le cycle classique des poneys, le championnat de l’âne, le horse ball, et le Concours international d’attelage, qu’un public enthousiaste et nombreux applaudit chaque année.

L’avenir

« Une réflexion est en cours avec le Conseil régional et le Conseil Général, afin de définir un projet global pour le Pin et la structure qui gérera ce projet; quatre grands axes le constituent dans le respect du patrimoine et pour le développement du cheval, afin de répondre aux demandes des socio-professionnels et des acteurs de la filière : l’étalonnage et la reproduction, à l’origine des Haras; les formations aux métiers du cheval; l’événementiel comme les concours mais aussi le marché du terroir ou l’opéra; le tourisme, par exemple les traditionnels jeudis du Pin, où les gens viennent voir les étalons.

Les formations se tournent vers l’international : du Sénégal, du Maroc, des clients sont venus étudier le savoir faire français et l’excellence normande. Ainsi, on parviendra à vendre la technologie française - des chevaux, mais aussi des camions, des produits de sellerie et bien d’autres, ce qui profitera à l’ensemble de la filière. »

L’énergie, l’enthousiasme, l’imagination du directeur du Haras paraissent sans limites; avec son équipe, il réveille le château de La Belle au Bois Dormant, ce ravissant Château et son domaine de mille hectares, voués il y a peu encore à l’abandon et à la solitude ou à une modernité irrespectueuse, oublieuse de sa vocation première : le Cheval.
Le GP Pro 2

Un joli GP sous le soleil. 53 concurrents. 18 barragistes. Six sans-faute.

Le vainqueur : un jeune cavalier du Nord, installé près de St Lô, et qui a sû s’ imposer et se faire apprécier en Normandie : Rudy Cock, sans-faute en 44’’52, montait Mach des Bignons SF, fils de Karnak AA. Il fut suivi de Julien Anquetin en 45.77 sur Nivaquine d’As (Socrate de Chivre) , Benjamin Golliot en 46’’31 sur Landaman OLD, de Sylvestre Martin J en 47’’25 sur Marilyn des Hayettes; Jeroen Swartjes s’attribua les 5e et 6e places sur les étalons Lindien des Rousses (Apache d’Adriers) en 48’’18 et Oscar des Fontaines en 48’’65, Oscar qui avait pris la deuxième place de l’épreuve de vitesse.

M. L.-B.

11/05/2009

Actualités régionales