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Le phénomène Candy de Nantuel

  • Candy de Nantuel (© ER)
    Candy de Nantuel (© ER)
Avec quatre fils étalons approuvés Selle Français sur la soixantaine de mâles que compte sa première génération, avec deux premières places lors du meeting d’automne des trois ans à Saint Lô en 2020 et avec dix produits vendus aux enchères à un prix moyen de 32 700 €, la première production de Candy de Nantuel a fait une brillante apparition sur la scène des concours d’élevage et des ventes publiques.

Autant dire que nous attentions avec curiosité sa deuxième génération lors du Championnat de France des 3 ans à Saint Lô…

Avec le sacre d’Itoki de Riverland Champion de France et avec 3 représentants dans la finale, la génération des « I » de Candy de Nantuel persiste et signe !

Avec Arnaud Evain, d’autant plus ravi qu’Itoki a été acheté par le GFE pour moitié cet automne, retour sur l’histoire de ce phénomène étalon.

Le Cheval : Satisfait de la prestation des produits de Candy de Nantuel ?
AE : « Il faudrait être difficile pour ne pas l’être : le champion des trois ans et deux de ses fils dans le Masters des 4 ans ! Je suis également très heureux pour les éleveurs qui lui ont fait confiance dès le début et qui en sont pour la plupart très largement récompensés. Depuis la naissance des premiers foals nous avions observé qu’il transmettait son équilibre, sa souplesse hors normes et son amplitude dans le galop. Nous savions qu’il serait améliorateur de ce point de vue mais il restait à les voir sauter. Nous les verrons sous la selle en concours dès cette année mais la démonstration qu’ils font presque tous en liberté est très convaincante. Candy s’affirme déjà comme un probable très grand reproducteur ! »

Quelles sont ses principales qualités ?
« Les seules qualités intéressantes d’un étalon sont celles qu’il transmet et, de ce point de vue, l’observation des qualités naturelles des premières générations en liberté est essentielle. Parmi les fortes qualités sportives de Candy de Nantuel, on peut s’accorder sur l’équilibre et la souplesse de son galop, son élasticité dans le saut et son formidable coup de rein pour finir ses trajectoires. On retrouve ces qualités chez la plupart de ses poulains, ce qui le rend à la fois très intéressant à utiliser et assez facile à croiser ».

Ses défauts ?
« Je ne lui vois pas de gros défauts mais il y a quand même des points sur lesquels il faut être vigilants : il a une silhouette plutôt carrée et il n’est pas extrêmement rapide dans le geste des antérieurs ; vaut donc mieux lui confier des juments avec suffisamment de frappe, de gabarit et d’étendue. Itoki de Riverland est l’exemple du croisement réussi avec le cadre et la force de son grand père Action Breaker et avec le sang, la souplesse et l’équilibre de Candy ».

On ne l’a pas beaucoup vu sur les terrains de concours en 2020 ; quel est son programme sportif pour cette année ?
« Effectivement il a été soigné des séquelles de sa blessure aux cervicales consécutive à sa chute de Dinard et nous avons privilégié la production de semence pour lui permettre de disposer de plus de temps pour le sport en 2021. Nous avons décidé d’un commun accord avec Thomas Rousseau, dont je veux encore une fois souligner l’excellent travail, qu’il fallait lui donner sa chance dans une écurie organisée pour les concours 5*. Nous avons donc choisi de le confier à Pénélope. Le couple est en train de prendre ses marques sur le Sunshine Tour et elle me dit qu’il est plus sensible que son flegme apparent ne pourrait le laisser croire. L’objectif de cette année est de le faire progresser pour espérer atteindre le haut niveau à partir de 2022 ». 

Quels sont vos objectifs à l’élevage ?
« Malgré son gros bond de notoriété lié à la qualité de sa production nous avons fait le choix en Conseil d’Administration de ne pas « surfer sur la vague » et de le garder en 2021 à un prix très accessible de 1000 euros payables à la naissance. Nous nous attendons donc de nouveau à une demande assez importante cette année, d’autant plus que ses premiers produits nés hors de France sont excellents et que sa réputation internationale est également grandissante ! C’est maintenant qu’il faut l’utiliser car son programme sportif nous contraindra peut-être à limiter sa production de semence à l’avenir ».

Un mot pour conclure ?
« Nous croyons depuis le début aux qualités de Candy en tant qu’étalon et nous avons au GFE un autre de ses fils qui a deux ans et que nous avions acheté au concours de foals de Saint Lô. Je tiens une nouvelle fois à féliciter l’élevage de Riverland qui a également cru en Candy depuis le début et qui, grâce à son titre de Champion de France, se voit attribuer une prime au naisseur du GFE de 2 000 € »

Recueillis par ER

12/03/2021

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