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Le coup de gueule d’Yves Chauvin

En colère, le président de l’ANSF. Il avait sollicité en mai dernier - dossier en bonne et dûe forme à l’appui - une subvention du Fonds Eperon pour financer l’opération testage des jeunes étalons qui doit se dérouler sur deux sessions
de deux jours, l’une à Saint-Lô en décembre et l’autre en janvier ou février à un endroit qui sera choisi ultérieurement. Début novembre, la décision intervient : REFUS. Sans explications.

Il a exprimé sa colère à Vérone. « Les gens qui nous ont refusé ce dossier ont fait preuve d’une grande irresponsabilité, d’une incompétence rare. Le testage des jeunes étalons, décidé par la nouvelle direction de l’ANSF, vise à apporter une information objective aux éleveurs et aux propriétaires. De plus, ils rassemblent tous les acteurs de la filière et anticipe l’évolution de la labellisation qui dans l’avenir, selon les directives européennes, remplacera l’agrément traditionnel. Tous les acteurs de la profession avaient émis un avis très favorable. Je vous avoue être très profondément affecté par ce refus incompréhensible.

Lors de ce testage, les étalons passeront sous la selle de quatre cavaliers de haut niveau que sont Eric Navet, Christian Hermon, Bruno Rocuet et Jacques Bonnet. Ils feront leur expertise selon une grille établie par leur soin et validé par l’association de race. Un test comportemental est également prévu avec Nicolas Blondeau. Ces observations n’auront aucune conséquence sur l’approbation pour cette première série de test. Nous pourrons ainsi affiner notre labellisation, ce qui nous donnera un avantage sur les autres stud-books concurrents. »

Pour Yves Chauvin, ce test aura bel et bien lieu, il remercie les cavaliers qui, malgré le véto du Fonds Eperon, ont décidé d’aider l’ANSF dans sa démarche novatrice. Cette attitude montre la solidarité qui peut exister entre le monde de l’élevage et le monde des cavaliers.

Il montre aussi malheureusement l’état dramatique d’incompréhension dans lequel se trouve notre milieu où pour certains les mots concurrence, compétitivité, efficacité semblent être inconnus.

Reste que l’amertume demeure. « Les socioprofessionnels ne sont pas écoutés. Ce refus incompréhensible est très symptomatique du disfonctionnement de nos institutions. Il vaut mieux donner des aides à entretenir des structures que d’aider les éleveurs à être plus fort demain. C’est profondément désespérant.

Dans les conditions actuelles, je ne vois pas comment nous pouvons continuer à faire fonctionner d’une manière responsable notre association face à la concurrence qui nous?entoure. »

Etienne Robert
16/11/2007

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