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La tradition française mise à l’honneur à L’ENE

Depuis sa reconnaissance par l’Unesco au patrimoine immatériel de l’humanité fin 2011, l’équitation de tradition française fait parler elle. Et l’Ecole Nationale d’équitation participe activement à cette valorisation. En effet, en plus d’être l’un des berceaux de cette valeur, l’ENE en est aussi l’un des tremplins. Dans

Depuis sa reconnaissance par l’Unesco au patrimoine immatériel de l’humanité fin 2011, l’équitation de tradition française fait parler elle. Et l’Ecole Nationale d’équitation participe activement à cette valorisation. En effet, en plus d’être l’un des berceaux de cette valeur, l’ENE en est aussi l’un des tremplins. Dans cette dynamique, les premières rencontres de l’équitation de tradition française ont été organisées dans les locaux saumurois du Cadre Noir du 16 au 17 octobre et elles ont permis à un public diversifié de se confronter aux multiples valeurs que véhicule le concept d’équitation de tradition française. Sur les deux jours, se sont en effet succédées des communications scientifiques à l’amphithéâtre, des discussions, des tables rondes et des démonstrations pratiques dans le Grand Manège. Grâce à des thématiques fixées à l’avance, structurant ces rencontres dans un programme promulgué largement dans le cadre des semaines européennes des Arts Equestres, les auditeurs ont pu envisager la diversité des composantes de cette tradition, sa large portée et son actualité. Ont ainsi été détaillées les dimensions historique, scientifique, artistique, contemporaine par des intervenants spécialisés dans leurs domaines. Les démonstrations équestres ont été l’occasion d’illustrer les propos théoriques du jeudi, et de montrer, que finalement, l’une des visées de la pratique de l’équitation de tradition française est « de rendre le cheval heureux », dixit Michel Robert ! Elles ont été complétées par un « retour sur les démonstrations de la matinée » puis par une table ronde conviviale qui ont évité de tomber dans le seul didactisme pour mettre en avant, aussi, la notion de partage que peut et doit véhiculer l’equitation en général, et d’autant plus celle de tradition française. Le colonel Jean-Michel Faure à clôturé ces échanges en s’interrogeant sur « quel avenir pour l’équitation de tradition française ? » et A souligné que, même s’il quittait sa place de « Grand Dieu » à la tête du Cadre Noir, la transmission des pratiques de l’équitation de tradition française se pérennisait puisqu’il allait « passer le flambeau» au colonel Patrick Teisserenc lors des Musicales.





Et les Musicales ont montré que le concept d’équitation de tradition française était bien vivant. Présentant une alliance d’art équestre et de musique, ces quatre galas ont connu un vif succès. L’ensemble orchestral de Bruxelles, dirigé par Jacques Vanherenthals, a suivi les évolutions des écuyers d’une façon propre aux Musicales qui ont été mises en place pour souligner comment deux arts peuvent se compléter et se fondre. Répondant avec brio à une attente bien précise du public, le Cadre noir présentait sur ces quatre soirées l’étendue de son savoir-faire, tant collectivement qu’individuellement. Sur Mozart, Bach ou Vivaldi, les chevaux ont illustré la tradition équestre française dans sa diversité : les Sauteurs, la Reprise de manège, la Reprise libre en musique, le saut aux longues rênes, le tableau de la Belle Époque ou le travail aux longues rênes ont enchanté les spectateurs. D’autant plus que, pour cette édition 2014, les points forts ont été multiples. La grande championne de dressage, Margit Otto-Crepin, est devenue, jeudi soir, écuyer d’honneur du Cadre Noir (rare distinction) quand le colonel Jean-Michel Faure lui a remis les symboles des écuyers, les éperons dorés et la cravache à trois viroles. Le colonel Faure, lors de ces mêmes Musicales, a d’ailleurs aussi transmis au colonel Patrick Teisserenc sa charge d’écuyer en chef par une passation symbolique de cravache. Enfin, le public a pu aussi assister à la fusion de l’art équestre et de la peinture. L’artiste peintre Liska a immortalisé le travail de Laurence Sautet et de Zeus aux longues rênes en les peignant sur le temps de leur présentation ! Ajoutons que Marine Oussedic avait commencé à exposer ses oeuvres évoquant l’équitation de tradition française dans le hall du Grand Manège depuis le 16 octobre, et l’on aura fait un tour exhaustif d’une semaine mouvementée, pluridisciplinaire et fortement intéressante !


22/10/2014

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