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La belle génétique de l’Elevage Savoie

  • Bandit Savoie/Camille Branchard au CIR de Cluny (© ER)
    Bandit Savoie/Camille Branchard au CIR de Cluny (© ER)
Bien que confidentiel, l’élevage Savoie produit des Selles Français dans la région d’Annecy et s’illustre depuis plusieurs années au niveau régional, national et même international. Maurice Moine, l’éleveur, a préféré laisser la parole à Camille Branchard, son cavalier. Nous l’avons rencontré aux Écuries du Manoir où il nous a retracé la saga Savoie avec beaucoup d’enthousiasme.


La passion des chevaux et surtout celle de l’élevage pousse Maurice Moine à s’installer sur une quinzaine d’hectares à Chavanod, à quelques kilomètres d’Annecy (74). L’élevage Savoie est né, avec, pour commencer, seulement 2 poulinières. En plus des herbages où les chevaux vivent sereinement, Maurice Moine produit une partie de ses céréales.


La qualité Savoie


Depuis plus de 20 ans, cet éleveur très discret met un point d’honneur à choisir des étalons pour ses juments. Rarement de grandes stars, mais toujours avec une lignée savamment étudiée…mais ça, c’est son secret : « Maurice a le coup d’œil, il sait toujours faire les bons croisements » confie son cavalier, Camille Branchard. « Il bichonne ses juments et ses poulains loin des feux des projecteurs. Il déteste se mettre en avant, à tel point qu’il ne va même pas chercher ses prix lorsque ses poulains les remportent. C’est un élevage qui reste à taille humaine et sa meilleure publicité est sans conteste les excellents produits qui sortent et s’illustrent à chaque génération. Ce sont des chevaux de sport modernes, fins, francs et bien dans leur tête », ajoute Camille.


Parmi les grands noms de l’élevage : Jivaros Savoie, Maclamod Savoie (parti à l’étranger), Ushuaïa Savoie (tourne en 150), Bandit Savoie (145)…


Camille Branchard : belle rencontre


Camille Branchard rencontre Maurice Moine tout à fait par hasard alors qu’ils dinaient dans le même restaurant. C’est en partageant leur passion que l’idée d’un partenariat germe : Camille pourrait monter et valoriser quelques chevaux de l’élevage. Après avoir passé plusieurs années chez Guy Martin, Julien Gonin, et aux USA chez Marie Hécart, Camille semble tout désigné pour assurer cette fonction. « Mon passage aux Ecuries du Temple chez Guy Martin a été très formateur dans la gestion de l’entrainement des jeunes chevaux et leur valorisation. J’ai énormément appris chez lui et je reproduis ce que j’y ai compris. Idem chez Alexandre Fontanelle, où j’ai définitivement accroché avec le circuit Jeunes Chevaux. Lorsque Maurice Moine m’a proposé Bandit Savoie afin de le valoriser, j’ai été à la fois honoré et ravi de retrouver cette facette du métier qui me plaît vraiment. Notre partenariat est basé sur la confiance, il me laisse gérer la partie sportive ».


Bandit Savoie...


L’aventure commence donc pour Camille et Bandit Savoie (Qlassic Bois Margot et Falmera Savoie x Alcamera de Moyon), installés aux Ecuries du Manoir à Viry (74). Ils accèdent à la finale des 4 ans à Fontainebleau en 2015, des 5 ans en 2016 et des 6 ans en 2017. Ils participent même aux championnats du monde des 6 ans à Lanaken où Bandit prend une très belle 7e place de la petite finale. « Nous étions extrêmement fiers de lui, d’autant qu’il était le meilleur par les gains de sa génération. C’est ainsi qu’il a attiré un acheteur mexicain. Aujourd’hui, il représente l’élevage Savoie outre-Atlantique, et devient même vice-champion du Mexique à 7 ans. Son cavalier nous donne toujours de ses nouvelles ! »


...et les autres


Actuellement, les efforts se concentrent sur Gandhi Savoie (Canturo x Rafale Savoie x C Indoctro II). Il s’était classé 1er au Régional de Chazey sur Ain à 2 ans, et vient de se classer 3e des étalons de 2 ans à St Lô où il a été approuvé avec une moyenne de 16,37. Il sera donc disponible à la monte au Haras Numénor dans l’Ain.


Son propre frère, Falcon Savoie, 4 ans, est aussi au travail. « Nous attaquons les Cycles Classiques cette saison et nous visons l’approbation étalon. Je présenterai aussi Hot Savoie en local pour les 2 ans. Agathe Benaglia nous aide beaucoup en montant et présentant aussi les autres chevaux. C’est un travail d’équipe et de confiance qui est extrêmement gratifiant pour chacun de nous. Même si le but reste bien le commerce à plus ou moins long terme, Maurice est toujours ému par le départ de ses chevaux, c’est touchant. La question qui se pose est la continuité de l’élevage maintenant. »


A. Planat


20/06/2019

Actualités régionales