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Femmes de Cheval : Annick Chenu : compétitrice, même à pied

  • Annick Chenu avec Aldo du Plessis
    Annick Chenu avec Aldo du Plessis
Depuis une dizaine d’année, Annick Chenu a laissé la compétition de haut niveau pour se consacrer uniquement à l’élevage. Rencontre à bâtons rompus avec cette battante au CSI 2* du Mans.





Dès qu’elle a pu avoir une licence de compétition, Annick Chenu a fait de la compétition jusqu’à atteindre l’élite et concurrencer les meilleurs cavaliers. « J’ai de bons souvenirs en compétition, comme le derby de Bois-le-Roi, une grosse épreuve chez Marcel Rozier que j’avais gagnée avec un cheval de l’élevage, le premier qui était né à la maison qui s’appelait P’tit Pol et ma victoire dans mon dernier Grand Prix 4 étoiles de Rezzo avec Intrepide du Vallon en 2004 ». 


Depuis Annick Chenu a laissé de côté la compétition mais monte toujours à cheval. « Je monte un peu moins. Les bons jours, j’en monte un ou deux et sinon je peux être 3 ou 4 jours sans monter. Ca dépend de mes occupations, de mon envie et de mon corps » sourit celle qui reste une vraie compétitrice même à pied. « Quand je rentrais en piste c’était franchement pour gagner, et je suis toujours voire même presque plus stressée de l’autre côté de la barrière que lorsque que je montais à cheval. J’étais concentrée, dans mon truc et j’avais moins de stress. Maintenant, pas pour des épreuves à 1,35m, mais quand Alexis entre en piste pour une Coupe des Nations ou un gros Grand Prix, j’avoue, j’ai le cœur qui bat à 100 à l’heure ». 


Toujours proche de ses protégés, Annick aime à partager avec le cavalier des écuries. « On discute beaucoup avec Alexis. Ce ne sont pas vraiment des conseils, car il a beaucoup de métier, mais des indications utiles, des détails de la piste, de ce que je vois quand il est au paddock ou à la reconnaissance. On partage beaucoup. On fait un trio avec André, mon mari et c’est important que chacun ait son rôle et puisse participer au succès de l’équipe. Alexis est le pilier central mais en amont, Il a fallu les construire les chevaux ».


Alors que Tryon et les Jeux Equestres mondiaux ont été un bonheur à vivre en tant que propriétaire, jamais la cavalière n’a ressenti de frustration, elle qui n’a jamais monté à ce niveau. « Quand on a commencé avec André on n’avait pas beaucoup d’argent, Il fallait que l’on se construise, qu’on avance, donc on vendait les bons chevaux à un certain niveau. Je considère que j’ai bien fait mon travail et que le fait d’amener un cheval à ce niveau de compétition et de pouvoir l’amener au haut niveau, ce qui était mon travail, eh bien, j’avais la satisfaction du travail accompli. La compétition avec un bon cheval est un aboutissement. Mais la vente est une belle fin en soi ».





Sébastien Proust


19/12/2019

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