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Elevage : les professionnels se mobilisent

Les socio-professionnels du monde du cheval viennent d’accoucher d’une nouvelle association (une de plus diront certains, nombreux). L’Association nationale des éleveurs professionnels de chevaux et de poneys (ANEPCP) est née en août dernier.
Son cheval de bataille est, comme son nom l’indique, la défense des professionnels de l’élevage, ceux qui pour qui l’élevage de chevaux et de poneys, toutes races confondues, leur permet de vivre. Ils sont bien sûr représentés au sein de la FNC et donc de la FIVAL, mais les difficultés que l’on sait de l’interprofession ont amené certains à livrer bataille seuls.

Le président fondateur de cette nouvelle association est Jacques Largeron, 42 ans, éleveur professionnel depuis plus de vingt ans à Rozier-Côtes-d’Aurec dans la Loire, affixe ‘‘de l’Espérance’’. Ancien adhérent de la FNSEA de la Loire, Jacques Largeron est j entouré d’une petite cinquantaine de ‘‘confrères’’ et a le soutien de grands élevages tels que le Haras d’Elle ou le Haras de Couvains.

« Il est inadmissible qu’un cheval de 4 ans se retrouve sur le marché à 4 000 €, tempête-t-il. A ce prix, aucun professionnel ne peut vivre car ce n’est même pas le prix de revient. Notre objectif principal est de militer auprès des instances publiques pour une régulation stricte et encadrée de la mise sur le marché des chevaux. Nous combattons donc l’élevage amateur qui met sur le marché des chevaux à des prix dérisoires. »

Le déclic fut pour Jacques Largeron la baisse du pouvoir d’achat en cette année 2008 qui s’annonce comme de triste mémoire : « Nous avons ressenti et continuons de ressentir un grand coup de frein ».

Déjà sur les rangs, l’association a assisté cet automne à des réunions aux ministères des Finances et de l’Agriculture, pour lutter contre la remise en cause par la Commission européenne de la TVA à 5,5 % ou pour demander, du fait de la crise, des aides financières, au même titre que les marins-pêcheurs ou les entreprises de transport. « Les éleveurs de chevaux avaient été a priori les seuls à ne pas le faire ! » précise Jacques Largeron.

L’objectif principal de l’ANEPCP reste cependant d’agir directement sur l’élevage amateur qui s’accapare des parts de marché au détriment des ‘‘professionnels de la profession’’. « Il est encore trop tôt pour présenter notre travail, conclut Jacques Largeron, mais les pistes sont nombreuses, comme par exemple l’obligation légale de passer par un professionnel. »

Ludovic Bisilliat Vincendaz

Contact : ANEPCP, Jacques Largeron, Elevage de l’Espérance, 42380 Rozier-Côtes-d’Aurec, 06 85 49 49 06, anepcp@orange.fr.

18/12/2008

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