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Echos de tournée

Tour de France des étalonsEn revenant de Bondues...Dans le Nord à Bondues (59), le Haras du Forest recevait parmi les plus beaux étalons de France, après le top sire de Chazey-sur-Ain (01), Poitiers (86) et St-Etienne-de-Tulmont (82) le dimanche 18 mars 2012. Reste Verdun le dimanche 25 mars... Photo 1 sur 10 

Soleil pour ce rassemblement organisé par l'AECCP. Chaleur des rencontres après un long hiver. Tous les élevages « locaux » étaient là : le haras des Princes, le Haras d'Eole, le haras de Villers et le haras de la Bouloye (qui fêtait son 25e anniversaire), Gênes Diffusion y avaient leur stand. Etaient venus de loin : le GFE, le haras de Talma et des Ardennes, le Haras du Feuillard, de Hus et Bois Margot. Que tous soient remerciés, les étalons, sous le soleil du Nord la plus grande partie de la journée (comme à Chazey) étaient « chauds Â», très en forme, ils ont joué les stars! Que ce soient Kannan, Air Jordan, Champs Elysées, Flipper d'Elle, Cockpit, Cap de B'neville, Jazz Band Courcelle ou Norton d'Eole, il y eut du spectacle. Quelques poneys également (Ulk d'Eté, Meeping de Florys, Scotty du Ham, Mac Gyver, Illoway Cheriton), un arabe : Bekam de Piboul. Le public ne s'y est pas trompé, chaque « seigneur Â» avait droit à ses ovations. La gentillesse des organisateurs a su pallier des débuts difficiles après la défection du site initialement prévu.

Génération Facebook ?
Le plaisir de se revoir était évident. Le charme de ces rendez-vous d'élevage en reste l'ancrage régional. Mais cela ne suffit pas : l'investissement est lourd pour les étalonniers : le déplacement des étalons, le temps passé, les coûts au total, si le public n'est plus au rendez-vous... La tendance à la Â« décision en dernière minute Â» se confirme : il y a peu de jours que les coups de téléphone se succèdent. Les tendances du marché 2012 ? Tout tout de suite. Une génération facebook ? Et au moindre coût : tout se discute : frais techniques, la date du solde à payer. Les habitudes d'achat ont profondément changé, pas de raison que le prix des saillies y échappe.

TVA, la crise, etc...
Ces sujets sont à peine effleurés, personne n'a envie d'y penser vraiment. Pas encore : la TVA, on verra quand elle sera appliquée. Après les élections de toutes façons. D'autres préoccupations, plus « tangibles Â» : la sécheresse (les prairies sont sèches ou brûlées par le gel), les premiers poulains à naître, les premiers concours. Mais aussi l'accident de santé de Raymond Lefèvre (élevage de Ste Hermelle, qui dut remettre à une date ultérieure les portes ouvertes prévues la veille), pour lequel Véro aura un petit mot de sympathie, et les résultats des cavaliers français au Saut Hermès.

En 2009, le salon de Chalons recevait entre 5 000 et 8 000 visiteurs, La Roche Sur Yon présentait...107 étalons... En 2010 déjà les étalonniers constataient que les éleveurs se décidaient très tard dans la saison...quand ils se décidaient. Alors que les étalonniers étaient plus nombreux qu'aujourd'hui à « faire le tour Â» et que presque tous faisaient « le tour complet Â», le moral était loin d'être au beau fixe : entre le froid glacial de Chazey, les trombes d'eau de Ronchin, la faible fréquentation De Poitiers, nous sentions tous que nous vivions sans doute la fin d'un événement qui avait vécu ses meilleurs jours. C'était en effet beaucoup demander aux étalonniers et aux étalons, pour un bénéfice sans cesse diminué à cause des effets de la crise financière actuelle, et des nombreuses incertitudes que connaît la filière. L'an dernier a confirmé la tendance. Et 2012 ne commence pas sous les meilleurs auspices, loin s'en faut.

C'est grave, docteur ?
Les « Grandes maisons Â» tirent leur épingle du jeu. Les autres, les plus petites structures, les petits étalonniers ont du mal à survivre s'ils n'ont pas d'étalons prestigieux, aux origines d'exception, aux résultats internationaux indéniables. C'est la loi du marché, dure et implacable. Malgré les tarifs vus à la baisse, malgré la garantie « poulain vivant Â» appliquée maintenant par tous, la demande tarde à venir. Pourquoi faire saillir si l'on ne vend pas ses 3 ou 4 ans ? « On n'a plus qu'à faire le gros dos Â». Et pourtant... Il y en a combien, des élevages familiaux, bien ancrés dans leur terroir, qui, avec patience, une intuition et une connaissance pointue des souches, produisent et vendent leurs chevaux. Pas en Suisse, non, ni aux grands marchands. Près de chez eux, à des amateurs (ils n'ont jamais été aussi nombreux), à des tarifs raisonnables. « C'est vrai que les acheteurs ne viennent plus à nous, comme avant, où ils arrivaient dans notre cour ». Ces temps-là sont révolus c'est vrai. Il faut peut-être réapprendre à vendre. Se battre. Les « Sixties Â» sont finies.

Carine Robert

Chazey (01) - 4 mars

L'ASECRA avait organisé le Top Sire au Parc du Cheval de Chazey-sur-Ain le dimanche 4 mars. Il faisait beau et chaud, les étalons étaient en grande forme, et l'organisation irréprochable ; les télévisions dans les allées ont été appréciées. CSO, concours complet, dressage, endurance, le panel était complet. Parmi les régionaux, Beligneux le Haras et le Domaine de Laye, le haras de Chatenay, et, venus de plus loin, le Haras de Brullemail, le Haras de Hus, le haras de Bois Margot, sans oublier France Haras. Moins de fréquentation sans doute ; on n'y a pas vu les Suisses cette année ; les éleveurs présents venaient de Bourgogne essentiellement et de Rhône-Alpes. Les étalonniers étaient satisfaits dans l'ensemble, pour qui « la foule ne fait pas nécessairement la qualité des contacts ». Une constante néanmoins : pas (ou peu) de pré-réservations. Par rapport à l'après Saint-Lô, où un certain pessimisme était de mise, exception faite des « grandes maisons », la saison semblait avoir repris et « il y avait du marché ». Pendant le pot au feu de midi, des chevaux de trait ont hersé la piste, à la joie de tous.

ACTU_etalons_ChazeyPhoto 1 sur 5

Nouveau centre de transferts dans la Loire

L'élevage de la Mûre (Béatrice Drigeard Desgarnier) et l'élevage d'Aubigny (Pierre Valette), présents à Chazey, se sont unis pour créer un centre de transfert d'embryons dans la Loire avec un troupeau de juments porteuses de qualité et conséquent où officie le Dr Pierre Valette. L'étalon Hortensia d'Elle (Bayard d'Elle) propriété de Fabien Dodin, figure à leur catalogue. Cet étalon est également proposé par le haras d'Oléron (17) qui leur est associé.

C. R.

Equigénétics de Poitiers (86) - 26 février

Force est de constater que Equi-Génétics 2012 qui a eu lieu le 26 février à Poitiers (86), fut une belle réussite. Avec seulement 84 boxes disponibles au Centre Equestre de la Communauté d'Agglomération de Poitiers, l'équipe de l'Association des Eleveurs de Chevaux de Sport de la Vienne, organisatrice de la manifestation depuis 2003 dut à contrecoeur éconduire une petite dizaine de candidats retardataires. Ce rendez-vous réunissait les éleveurs de Poitou-Charentes, du limousin, du Centre, des Pays de Loire et même de l'Aquitaine : Equi-Génétics affiche maintenant sans complexe une étiquette interrégionale. Ayant mal supporté l'annulation douloureuse d'Equi-Génétics 2011, les organisateurs (les éleveurs bénévoles de l'AEV, l'Association des Eleveurs de la Vienne), qui épaulaient Henri Brugier, le maître d'Å“uvre, ont vécu comme un défi la réussite de cette nouvelle édition et y ont travaillé d'arrache pied. Un diner très convivial réunit tous les exposants le samedi soir et le GFE en profita même pour faire une réunion « délocalisée Â».
Avec plus de 80 étalons présentés, ce rassemblement aura permis aux éleveurs amateurs comme aux professionnels d'avoir un large aperçu des choix génétiques qui s'offrent actuellement à eux. Ont participé les grands étalonniers (Groupe France Elevage, Haras du Bois Margot, Béligneux le Haras, France Haras, Haras de Pleville, de Brullemail, de Semilly, de Hus....), les étalonniers régionaux (Haras de Gery, de Juraire, du Figuier, de Rochefort, de la Garde, d'Oléron...), les institutionnels (ANSF). Les haras plus « locaux Â» n'étaient pas en reste. Le Haras de Rochefort (17), qui héberge cette année Opium de Talma dont on peut voir quelques bons produits dans la région, se félicita des contacts renoués avec sa clientèle de proximité. Le tout nouveau Haras de la Garde (16) présenta Nick de Launay qui fit belle impression auprès de l'assistance. Le fort bien né Quatro de Riverland fut un bel ambassadeur pour l'élevage de Riverland (16) auquel il appartient.
Le public a aussi beaucoup apprécié plusieurs étalons de couleur, Roccossifred, le champion des 6 ans par les gains, de Chrystel Rybe et Rémy Deuquet, mais aussi les pies de Morinda venus de Belgique. Côté dressage, le Haras du Feuillard avait déplacé ses magnifiques Sandréo et Olivi.

A. C.

St-Etienne-de-Tulmont (82) - 11 mars

Organisé par l'association Cheval Prestige, le salon fut salué par tous pour l'organisation, mais connut une fréquentation « intimiste Â». 38 étalons, ce n'est pas beaucoup... Il est vrai que le même jour se tenait le salon du cheval d'Albi, ce qui n'aidait pas non plus... L'élevage d'Ivraie a présenté ses étalons aux noms reconnaissables entre tous : Scandale, O'Pif, Qlamp d'Ivraie, prouvant le savoir-faire de Stéphane Chalier.
Valérie et Benoit Burban, du Haras du Feuillard, avaient fait la route depuis la Normandie pour présenter Sandreo , fils de Sandro Hit et Flemmingh.
Le GFE était bien présent, ainsi que Michel Guiot, (Haras de Talma) qui avait fait la route de Champagne-Ardennes. France-Haras y présentait une petite vingtaine d'étalons, parmi lesquels 7 arabes, 3 poneys et 4 Anglo Arabe sport.
Un stand associait des agents IFCE et les repreneurs des Centres Techniques de Montauban (CIAM) et de Tarbes (Sud Equi Services) avec, pour chacun, des catalogues sur lesquels les logos respectifs cohabitaient. Parmi les très bonnes impressions sur la piste : la star Controe, les confirmés Don Juan, Sadepers et Quercus, le nouveau venu Romando de l'Abbaye, le bondissant Milor Champeix. La présentation dynamique des étalons (les couleurs France-Haras étaient représentées jusque sur la piste via les blousons gris des présentateurs) et l'engouement pour la perspective du tirage au sort en fin de journée (2 cartes gratuites) ont motivé les éleveurs : de nombreux contrats de saillie ont été formellement signés sur le salon, démentant ainsi la morosité des éleveurs ressentie sur les salons précédents.

22/03/2012

Actualités régionales