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Dieu, que leurs péchés sont capiteux !

Magnifique confesseuse, Sabrine Delaveau. « Confessions cavalières » qu’elle vient de publier aux éditions du Rocher - collection dirigée par Jean-Louis Gouraud - est une perle rare. Photo 1 sur 1

De Kevin Staut, qui signe une très belle préface à Pierre Durand, le mal-aimé, dernier champion olympique en passant par Michel Robert, l’atypique « durable » du haut niveau, le matheux Marwan Lahoud, fou d’équations, président de l’Acsof, Bernard Le Courtois, l’homme qui aime les roses, la féline Pénélope, les guerriers Eric Levallois-Diamant, c’est une galerie d’une douzaine de portraits finement ciselés en taille-douce par une écriture flamboyante que propose Sabrine. Du solide, du sentiment, des doutes, de l’émotion, de la vie. On sent que ses « confessés » - artisans et artistes de ce qui fait la grandeur et la richesse des valeurs du sport que nous aimons tous - ont parlé vrai. Ils se livrent sans fausse modestie. On croyait tous les connaître, ceux qui tiennent le haut du pavé et dont nous, presse et télévision, rapportons et commentons les hauts faits. Eh bien non. Derrière le cavalier, l’éleveur, le groom, le coach, tous ces « gagneurs », se dissimule l’être sensible qui se cherche, s’assume dans ses choix et se réfugie dans son jardin secret. Ce sont ces limites de l’intimité, loin de celles des légendes, que Sabrine a franchies avec subtilité et sensibilité. Le style est vif, l’écriture précieuse et distinguée pour raconter ces personnages. Un vrai livre de nouvelles, un roman. Sauf que là, tout est réel. Il était temps - après les savants ouvrages sur les lignées maternelles des grandes souches équines - que quelqu’un s’interessât aux lignées humaines. Sabrine Delaveau l’a fait. Maintenant on en redemande.

Etienne Robert

290 pages. 22 euros.Dans toutes les bonnes librairies.
22/04/2011

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