- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

Conseils pratiques lors du poulinage

Chronique Vétérinaire Comment minimiser les risques d’infections néo-natales ?  
Les anticorps spécifiques de l’environnement sont concentrés dans la mamelle 2 à 4 semaines avant le poulinage. Il est donc intéressant que la jument se trouve sur son lieu de poulinage quelques semaines avant la mise-bas.
D’autre part, le colostrum n’est synthétisé qu’une seule fois, d’où l’importance de le recueillir au tout de début de la lactation. La qualité du colostrum, notamment sa concentration en immunoglobulines G peut être appréciée par le colotest ou le colostromètre. Cette concentration varie selon la jument et décroit avec le temps (nul vers 12H). Elle est considérée comme faible en-dessous de 30 à 40 g/L.
L’absorption intestinale des anticorps par le poulain varie avec le temps : elle est maximale à 8 heures, faible vers 12 heures puis proche de 0 vers 18-24 heures : d’où l’importance d’une tétée précoce.
L’environnement joue une part importante : il est doit être le plus sain possible, puisqu’il conditionne la pression microbienne sur le poulain.

Quels sont les motifs de consultation du Poulain ?
- Tout refus de téter
- Lait autour des naseaux
- Toute absence d’excitabilité
- Toute faiblesse
- Tout refus de se lever
- Constipation
- Distension abdominale
- Fièvre
- Ombilic gros, chaud et humide
- Problème pour uriner
Pour parer à toutes éventualités lors du poulinage, il est bon de se constituer un « Kit Poulain » et un « Kit Poulinière ». Le kit Poulain doit contenir plusieurs clamps ombilicaux, de la teinture d’iode, un sérum anti-tétanique et trivalent, une seringue polyvitaminé et un thermomètre.
Quant au kit Poulinière, on y trouvera une bande de queue (ou de pied), un gant, du gel (lubrifiant), de la Vétédine® Savon/ Solution, cordelettes, ciseaux, un thermomètre et des moyens de contention.
Le poulinage se déroule en général sans problème. Cependant, si des complications surviennent, elles sont souvent graves. Il faut retenir que le poulain est très sensible aux affections néo-natales et que l’intérêt de l’éleveur est dans l’anticipation et la réaction rapide en cas de problèmes.

Drs. N. Delalande et A. Martin
20/05/2009

Actualités régionales