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Concours : le bon plan étudiant

La Fédération française du sport universitaire (FFSU) offre aux étudiants la possibilité de sortir en compétition pour un prix très abordable. Focus dans les environs de ToulouseDepuis le 24 janvier, quatre centres équestres aux alentours Photo 1 sur 1
de Toulouse observent le même rituel : les jeudis à partir de 13 h, une vingtaine d’étudiants arrivent dans leurs structures. A l’école véto, à Vigoulet, Pibrac ou encore Pech David, ils viennent participer à un concours, CSO ou dressage. Un concours pour le moins original : c’est le club organisateur qui met ses chevaux à disposition, après tirage au sort par les cavaliers.

A deux ou trois sur le même cheval, en fonction des effectifs, il faut aller vite. Dans la théorie, une détente de 7 mn par cavalier et de trois sauts maximum pour l’obstacle est imposée. Dans la pratique, la détente n’est pas chronométrée, même si elle reste rapide, aux environs de 10 à 15 mn pour le premier tour du cheval.

En obstacle, il faut passer le premier tour, une épreuve de hunter. Le meilleur cavalier par cheval accède au second tour, une barème A sans chrono jusqu’au 6e ou 7e obstacle. La finale se joue à trois sur le même cheval, tout au chrono.

En dressage, celui qui déroule la meilleure reprise remporte l’épreuve.

Un exercice formateur

En dehors du challenge sportif, l’énorme avantage de ces compétitions est le prix. La licence FFSU coûte environ 25 € et chaque rencontre 5 €. De plus, en fonction des moyens de l’association sportive de l’université ou autre établissement supérieur, la licence peut descendre à 10 € et les engagements peuvent être remboursés. Des tarifs défiant toute concurrence, qui ont su séduire les étudiants.

Nolwenn, 21 ans, trouve « les épreuves sympas, c’est pas cher et ça permet de connaître les clubs ». Clara, 20 ans, est du même avis, mais tempère l’enthousiasme de Nolwenn : « Le tirage au sort, c’est bien, c’est équitable, mais c’est quand même plus discriminant pour le dressage ».

Les cavaliers s’accordent en général à trouver le principe enrichissant, même si certains préfèrent des clubs à d’autres et n’apprécient pas systématiquement le cheval tiré au sort. Jessica, 23 ans, souligne que « c’est très formateur. Il faut faire au mieux, on sait que ce ne sera pas parfait ».

Mauvais souvenir

A Toulouse, ces concours existent depuis une dizaine d’années. « C’est l’une des trois académies qui a un programme aussi étoffé », assure Mimouna Benali, de la FFSU Toulouse. Cette année, cinq CSO et cinq concours de dressage sont organisés, avec une soixantaine d’inscrits.

Il a d’abord fallu trouver de l’argent et convaincre les clubs. La FFSU fonctionne grâce à des subventions des ministères de l’Education nationale et de la Jeunesse et des Sports, mais aussi avec des partenaires privés (banques, entreprises). Ce qui ne fut pas chose facile. « Les cavaliers ont parfois mauvaise presse, poursuit Mimouna. On les assimile à un milieu bourgeois alors que ce n’est pas forcément le cas. Au final, nous avons quand même des moyens, du monde et quatre clubs qui nous accueillent. Le but est d’organiser des concours dans un maximum de structures autour de Toulouse. »

Et ces compétitions se déroulent très bien. A quelques exceptions près. Bertrand de Montfort, organisateur des concours à l’école véto, se souvient : « L’an passé, les cavaliers étaient partis en laissant les chevaux en plan... ». Quand il a été recontacté par la FFSU pour cette saison, il a hésité.

Les clubs touchent environ 10 € par engagement, doivent pour certains annuler les cours et prêter leur cavalerie à d’illustres inconnus. Bertrand de Montfort a néanmoins accepté, conscient de rendre la compétition accessible à des étudiants sans trop de moyens. « Tout s’est très bien passé, il y a une nette amélioration » avou-t-il.

Mimouna Benali a prévenu : hors de question de tolérer des comportements inacceptables. « Il peut y avoir des sanctions avec possibilité d’extension dans le civil, qui peut induire une interdiction de pratiquer en club ».

La saison 2007-2008 a en tout cas très bien débuté et va déboucher sur les championnats de France, du 15 au 17 juin au Domaine de Combelles à Rodez.

Amélia Blanchot

Infos complémentaires sur www.sportu.idmpro.info.

13/02/2008

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