Au créneau européen

Chaud l’automne 2016. Les syndicalistes du monde agricole et leurs associés « cheval » viennent de fournir de la lecture au Premier ministre de la France. Histoire de lui rappeler qu’il existe une filière agricole cheval à part entière - et pas entièrement à part - et que cette filière traverse une grave crise et qui plus est, discriminée au niveau de la Pac. Les médailles ramenées de Rio offrent une belle opportunité pour indiquer aux politiques que l’équitation existe, qu’elle est source de satisfactions, qu’elle est source d’emplois, qu’elle joue un rôle majeur dans notre environnement, qu’elle est un sport mais aussi, en amont, une forte contributrice d’activités économiques.

A ces gens de terrain viennent de s’associer les représentants des principales institutions que sont la FFE, La Galop, le Trot, la SHF et la SFET (chevaux de travail). Ils tenaient au Sénat hier une conférence de presse pour lancer un appel en faveur d’une politique européenne et ambitieuse de la filière équine dans l’union européenne. (A lire sur www.lecheval.fr). Enjeu, la fiscalité évidemment mais pas seulement. Tout cela dépasse l’étroit cadre franco-français. C’est bien à l’échelon européen que ces problèmes-là doivent être traités. L’initiative est de première importance.

Chaud encore l’automne 2016 pour la FFE. Son AG de novembre est élective. Serge Lecomte sera candidat à sa succession avec autour de lui de nouvelles têtes. L’effet « médailles » ne devrait pas le desservir. Il aura en face de lui Hervé Godignon. Ce devait être Jacky Dufourq qui mène depuis quelques années le combat des « indignés de la politique fédérale ». Mais il vient de s’effacer au profit du quintuple champion de France. La campagne n’est pas encore officiellement ouverte mais le débat est lancé. C’est « chaud ». L’issue ne fait guère de doute.

Etienne Robert

06/10/2016

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