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Alerte RESPE : fièvre de West Nile de grande ampleur

La localisation et le nombre des cas de FWN détectés en France en 2018 chez l’Homme et les équidés suggèrent une large zone de diffusion de l’agent infectieux et une pression d’infection élevée. Les animaux de Corse et d’une des deux exploitations du Gard n’avaient pas bougé de leur exploitation au cours du dernier mois (pour le Gard) ou des trois derniers mois (pour la Corse), ils sont donc considérés comme des cas autochtones et soulignent l’existence d’une circulation virale dans leur zone d’implantation. Les investigations sont en cours pour le second cas du Gard.


A ce jour pour l’année 2018, 6 cas équins de Fièvre de West Nile ont été confirmés sur des chevaux, dont 4 cas dans le Gard et 2 en Haute-Corse.


3 de ces cas ont été déclarés au RESPE par nos Vétérinaires Sentinelles, ce qui a permis notamment la confirmation du premier cas Corse, zone dans laquelle le virus n’avait pas encore été détecté.


Des cas équins, aviaires et humains ont également été confirmés dans de nombreux pays européens.


Mesures sanitaires chez l’animal


En France, la surveillance a été renforcée chez les équidés et dans l’avifaune dans les départements 04, 05, 06, 07, 11, 13, 2A, 2B, 26, 30, 34, 38, 66, 73, 83 et 84, afin de contribuer à évaluer la situation sanitaire, en complément de la surveillance mise en place en santé humaine :


la vigilance de l’ensemble des vétérinaires sanitaires vis à vis des signes cliniques de la FWN des départements visés a été renforcée par les DDecPP. En complément, le Respe a diffusé un message à son réseau de vétérinaires également dans ce sens. Par ailleurs, dans le cadre du syndrome « piro-like » suivi par le Respe, un dépistage sérologique vis à vis de West Nile sera réalisé pour des sérums reçus pour ces seize départements au cours des deux derniers mois et pour lesquels les autres causes ont été écartées.


Signes cliniques


Chez le cheval, la maladie débute par une hyperthermie (température > 38,5°C) et une baisse de l’état général. La maladie se limite à ces manifestations dans la plupart des cas. A partir de la circulation sanguine, le virus peut gagner le cerveau. 20 à 30% des équidés manifestent des troubles nerveux, en général discrets :


• Dépression ou au contraire hyperexcitabilité;


• Tremblements musculaires.


Ces signes cliniques sont parfois plus marqués :


• Ataxie et difficultés locomotrices pouvant aller jusqu’à la paralysie;


• Coma et mort du cheval (chez environ 30% des équidés atteints de troubles nerveux).


Dans la majorité des cas, la guérison survient dans les 20 à 30 jours. Des séquelles peuvent cependant persister.


C’est pourquoi le RESPE vous invite à déclarer, via votre Vétérinaire Sentinelle, les équidés présentant des troubles neurologiques.


25/10/2018

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