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La Baule en cinq scénarios

  • La joie des Brésiliens, champions de la Coupe des Nations
    La joie des Brésiliens, champions de la Coupe des Nations
• Scénario N° 1, les « Légendes » Géniale idée de Frédéric Cottier que d’avoir imaginé et réussi cette finale tournante à quatre « Légendes » des sports équestres. Ovation pour Eric Navet, le chouchou de la soirée que le public de La baule attendait. Il n’attendait même que lui. L’association Légendes-Sports équestres militaires a fait un tabac. Le résultat n’a pas d’importance sauf que Navet-le-revenant fut le seul à aligner les sans-faute avec les quatre chevaux. Elégance, attention, maîtrise, classe, le Normand n’a rien perdu de son talent. Ce fut un très grand moment de distraction et d’échange avec ces « vieilles canailles » que personne n’a oublié.

• Scénario N° 2, A cheval Paris 2024

La FFE a dévoilé à La Baule sa stratégie pour les JO de Paris sous le titre générique « À cheval pour Paris », une formule qui n’est pas sans rappeler celle utilisée par la challenger de Serge Lecomte lors de la course à la présidence. Plongée dans l’écosystème des athlètes, arsenal de soutiens moral, physique, financier. Les 31 présélectionnés de la longue liste dans les quatre disciplines seront placés sous la haute autorité bienveillante mais exigeante d’un staff fédéral qui s’est entouré d’experts. La liste sera révisée et affinée tous les six mois. Le mot d’ordre, c’est gagner et ne penser qu’à cela. Les résultats des grandes échéances à venir, Aix-la-Chapelle, championnats d’Europe (Le Pin, Milan) seront scrutés à la loupe. La FFE est à fond derrière ses sportifs, ses chevaux et ses propriétaires.

• Scénario N° 3, la Coupe des nations Barrière

Il est de bon ton que l’équipe nationale remporte la Coupe qui se dispute dans son pays. La Suisse l’a fait à Saint-Gall. Les Français, 2e l’an dernier ont raté l’occasion avec la plus mauvaise des médailles, celle en chocolat. Ainsi va la vie sportive. Seul Julien Epaillard/Dubai du Cèdre, double sans-faute sauve l’honneur et gagne le classement individuel. Magnifique spectacle collectif pour entamer le grand événement qu’est ce superbe Officiel de France devant un incroyable public. Passionnant barrage à trois, aussi palpitant que la séance de tirs au but au foot, pour conclure. Et voilà le Brésil conquérant sur la plus haute marche du podium devant la Belgique (vainqueur l’an dernier) et la Suisse.

• Scénario N° 4, le derby

Vite fait bien fait. Onze en piste. On aurait aimé plus. Julien Gonin ouvre les débats de belle manière. En selle sur Caprice de Guiunfard, le crack cavalier de l’Ain boucle son tour sans-faute et garde la tête jusqu’au passage de l’Irlandais Shane Breen/Scarteen, un poil plus rapide que lui. Le podium a tout de même un parfum de chez nous avec à la 3e place du franco-suisse Romain Duguet/Bel Canto de Boguin et 4e Nicolas Delmotte/Denerys du Montceau.

Coup de chapeau au passage à Renaud Fressange et Marie-Juliette Jean, les éleveurs du haras du Montceau en Saône-et-Loire, naisseurs de Denerys (L’Arc de triomphe) et de Chaman (Top Berlin du Temple) récent vainqueur du CCIO 4* de Chatsworth (GBR) et vainqueur du derby 1* de La Baule avec Stéphane Landois. 

• Scénario N° 5, le Grand Prix

De l’émotion avec l’adieu aux étoiles de Chesall Zimequest, le crack cheval qui contribua à l’ascension de Simon Delestre sur la première marche du podium mondial. Toute la famille Zimmermann, partenaire de Simon, sur la piste pour un dernier tour d’honneur canon devant un public debout.

De l’émotion encore après l’énorme saut de Ben Maher/Explosion W sur la rivière. Le cheval blessé à la réception fut arrêté net et après soins immédiats quitta le terrain dans le van ambulance. On sait aujourd’hui que l’atteinte est tendineuse et que le cheval au repos poursuit une convalescence tranquille.

Parti en 2, Grégory Cottard/Bibici effectue le premier tour sans-faute immédiatement imité par Nicolas Delmotte/Ilex VP puis Kevin Staut/Dialou Blue PS. Mais ce sera tout. Exit Simon, Julien, Morgane, FX, Marco, Olivier, Bosty. Julien et Edward stopperont sur le mur. 

Ils seront 14 au barrage dont un déterminé trio suédois. Grégory et Nicolas sont à nouveau sans-faute mais les chronos s’amenuiseront. La triplette suédoise Fredricson-Von Eckermann-Wertergren tient la corde jusqu’au passage de la fusée Nicola Philippaerts/Katanga qui coiffe tout le monde sur le poteau. « C’est ma plus belle victoire » dira le Belge. Grégory, 6e est heureux de son parcours « je me sens de mieux en mieux sur les hauteurs ». 

E. R.

23/06/2023

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