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Serge Lecomte à propos des JO de Tokyo « On doit mieux faire »

  • En visite chez les Mortier à La Jument Verte
    En visite chez les Mortier à La Jument Verte
Pas vraiment satisfait, hormis pour le Concours Complet, de la prestation des équipes de France à Tokyo, le président de la FFE. Rencontré à Courlans où il répondait à l’invitation d’Alain Mortier sur le site duquel se jouait le championnat régional de CSO de Franche-Comté, il s’est livré à quelques réflexions qui laissent à penser que l’encadrement technique va devoir rendre des comptes. La scène se passait vendredi à La Jument Verte après la qualification, dans les conditions que l’on sait, du team France pour la finale du CSO.

« Il nous reste du travail à faire, » commente-t-il d’emblée. « Je voyais les équipes à un meilleur niveau. Pour le Dressage, il y a une vraie prise en compte d’une équipe, réduite certes à Tokyo, à mener tambour battant dans les 3 ans qui viennent pour être à meilleur niveau. Le fait que, à part Morgan Barbançon Mestre qui a fait plus de 70%, les Français n’aient pas été capables de faire plus de 70% de moyenne, c’est une réelle déception. Cela demande une réflexion sur notre encedrement, notre façon de travailler et comment on va faire pour rebondir

Pour le Complet, le contrat est rempli. Thierry Touzaint est un vrai maître en la matière. Ceci dit, je suis déçu par les résultats sur le test du dressage. Là aussi il y a du travail à faire.

J’ai suivi les jeux à la télé avec quelques connaisseurs, très bons techniciens. Nous avons été frappés par la capacité de certains cavaliers étrangers à développer de l’énergie et de la vitesse sur leurs chevaux alors que les nôtres manquaient de mouvement, d’amplitude et de galop. On a l’impression que les barres qui sont tombées sont le fait de chevaux trop bridés, trop tenus. On ne peut plus se contenter de résultats obtenus dans les Coupes des nations. Il faut qu’on ait des résultats dans les Grands Prix internationaux. C’est là que ça se passe maintenant. Si on veut être au meilleur niveau international, il nous faut des cavaliers qui arrachent les grands Prix les uns après les autres. Sinon, on ne sera pas au rendez-vous dans trois ans. Cela doit nous servir de rappel à l’ordre et va nous obliger à avoir une réflexion en profondeur sur l’encadrement technique et sur nos façons de préparer nos cavaliers. Il y a des acquis, bien sûr, mais il faut se remettre en cause et on va s’y employer pour pouvoir progresser plus vite ».

A la question de savoir quel changement il envisageait dans le staff technique, « tout est ouvert » répond-il. « On doit faire mieux ».

Les résultats obtenus par Simon Delestre/Berlux Z et Mathieu Billot/Quel Filou dans la manche finale de ce jour démentent pourtant partiellement ses constatations.

Reste que la guigne qui s’est emparée des équipes de France, en Complet d’abord en mettant hors-jeux, le meilleur dresseur, Thomas Carlile/Birmane puis le pilier du CSO, Nicolas Delmotte/Urvoso, a sévi jusqu’au bout du bout  mettant out une équipe qui en quelques secondes passait de l’olympe à l’enfer par l’incroyable, l’inimaginable, l’incompréhensible échec de Pénélope/Vancouver de Lanlore.

Etienne Robert

07/08/2021

Actualités régionales