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Salon de Paris : potins en pagaille

Salon du Cheval de Paris (93) 4-12 décembre Paris en lumières et paillettes : ce fut pour le Gucci. Dommage que le salon en ait si peu profité. Deux halls, c'est un plus. Encore faut-il la volonté de lier économiquement les deux. Ce qui ne fut pas le cas. Ou si peu. Paris de crise :
Un espace salon éparpillé autour d'une verrière centrale, aux détours compliqués. Crise oblige, la moquette centrale était réduite, montrant béton et fils électriques à nu. Il est des économies très mal venues. Les espaces restauration étaient réduits et peu novateurs; sandwiches, et encore sandwiches. Entre 6 et 12 ? le bout de pain, un investissement, pour mal manger.

Paris coincé : entre le Gucci et le CSI de Genève, la date pose problème. De nombreux cavaliers, éleveurs, propriétaires désertent le salon pour Genève dès le mardi. Des affaires se sont bien conclues le premier week-end, et les lundi et mardi suivants, mais la fréquentation chuta brutalement dès le mercredi matin, alors que la neige ne bloquait pas encore les routes. Certains exposants parlaient de faire circuler une pétition pour obtenir des rabais pour l'an prochain. Si la moyenne des exposants a, semble-t-il, pas mal travaillé (« Peu de monde, mais du beau monde, sachant ce qu'il voulait, et concluant sur place »), il en faudrait beaucoup plus pour rentabiliser l'investissement que cela représente.

Paris glacé : la neige sonna le glas d'une semaine qui avait plutôt bien commencé. Mercredi soir les abords du salon furent bloqués à toute circulation. La N104 était « à l'arrêt ». Beaucoup, dont notre équipe, mirent 2 heures en RER pour parcourir? 3 km et rejoindre leur hôtel. 250 personnes durent dormir sur le salon. Du commerce se fit cette nuit-là, ou lors du café-croissants du lendemain, sur les stands ouverts. Mais le jeudi, même constat : personne. Il fallut attendre le vendredi pour que le commerce reprenne. Mauvaise année.

Paris agacé : crise oblige sans doute, le traditionnel « apéro des exposants » d'Equita'Lyon avait fin octobre des airs de « baguette-gros rouge » cette année; cela en désarçonna plus d'uns. Mais à Paris, il n'y en eut même pas. Il y eut quelques grands absents parmi les exposants. Alors, Paris 2011 ? Il faudrait qu'il se dote des moyens de sa réussite. Or nous savons déjà qu'en 2011 les mêmes dates sont retenues. Paris restera coincé entre le Gucci et Genève. Oserions-nous conseiller alors aux organisateurs de créer une vraie passerelle entre le Gucci et le salon ? Lyon l'a compris, dont les exposants entourent le CSI***** tel un écrin, véritable vitrine du savoir-faire français. A bon entendeur?

Carine Robert

16/12/2010

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