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Pourquoi un tel mépris de l’élevage et des éleveurs ?

  • Le champion des 6 et 7 ans Cheyenne de la Violle à Fontainebleau (© ER)
    Le champion des 6 et 7 ans Cheyenne de la Violle à Fontainebleau (© ER)
Sont-ils pestiférés ? Allez chercher des actions de solidarité « Covid-19 » à l’égard des éleveurs. Rien. Une sollicitation des différents organismes qui se sont bousculés au portillon des questionnements « filière en danger ». Rien ou peu. Le sommet de l’irrévérence est atteint avec la reprise des concours SHF. Une énorme tristesse autour des pistes où les gens osent à peine se parler, une discipline quasi carcérale résultant d’une impressionnante litanie d’interdits.

Pourquoi tant de haine ?

La SHF en négociant la reprise a fait son travail et ce n’est pas à elle qu’il faut jeter la pierre.

Quelle mouche a donc piqué la haute administration pour qu’elle établisse un tel corset d’interdits autour des jeunes chevaux ? C’est gestapesque...

Alors que les espaces commerciaux des grandes surfaces sont ouverts sans restrictions et que tout le monde circule à peu près normalement partout.

Alors que les pros du haut niveau national et international vont faire sauter leurs chevaux sans contraintes apparentes au soleil de Grimaud chez le richissime organisateur de l’Hubside Tour.

Il s’agissait de commerce disent-ils pour se justifier : “ Nous avons été conviés ce week-end par Sadri Fegaier, président du Haras des Grillons, afin de présenter des chevaux de commerce sur le site de Grimaud. Notre filière a subi, ces derniers mois, un lourd impact économique touchant à la fois l’enseignement, les compétitions équestres mais aussi l’élevage et le commerce de chevaux. Nous avons, aujourd’hui, après deux mois d’interruption totale, l’opportunité de reprendre notre activité professionnelle et de présenter nos chevaux à la vente dans des conditions exceptionnelles, tout en respectant les mesures sanitaires imposées par le Gouvernement. Nous tenons à remercier le Haras des Grillons pour son soutien en cette période difficile”.

Signé Roger-Yves Bost, Patrice Delaveau, Nicolas Delmotte, Julien Épaillard, Pénélope Leprevost, Philippe Rozier et Kevin Staut .

Les éleveurs eux et les cavaliers valorisateurs ne commercialisent pas leurs chevaux, n’ont pas subi d’interruption totale, ont échappé à la lourdeur de l’impact économique. Pour cela, ils peuvent faire joujou entre eux, clandestinement et sous haute surveillance.

Deux poids, deux mesures qui montrent une fois de plus que cette crise a été gérée dans une totale et lamentable improvisation, l’un détricotant l’ouvrage de l’autre.

Le dernier interdit en date (ce matin même) concerne la presse : l’oukase indique que « la présence d’un journaliste est autorisée mais limitée à 2 heures et à condition d’avoir prévenu puis pris rendez-vous du jour et de l’heure ».

Et pourquoi pas envoyer les questions avant… Comme au bon vieux temps de la Pravda.

L’administration montre là qu’elle n’en a rien à « secouer » de l’élevage et des éleveurs. La SHF obéit. Elle a le fonds EPERON à sauver.

Combien de temps allons-nous courber l’échine et vivre « aux ordres » ?

La liberté est un combat. Aux armes citoyens.

Etienne Robert

26/05/2020

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