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Pauline Cogniot : une entrepreneuse

  • Pauline et Balou Boy Z (Baloubet Du Rouet), né chez elle
    Pauline et Balou Boy Z (Baloubet Du Rouet), né chez elle
Aujourd’hui spécialisée dans la vente de chevaux aux Etats-Unis, Pauline Cogniot, installée à Maubeuge, a connu un parcours atypique dans le monde équestre. Invitée à monter avec les plus grands, elle a su tirer profit de rencontres et de voyages décisifs. 

Pauline Cogniot monte à cheval depuis son enfance. Elle a toujours voulu devenir cavalière, a suivi des stages comme tous les jeunes cavaliers en formation (notamment en Allemagne) pendant les vacances.  

Mais difficile d’en faire son métier : « Je n’étais pas spécialement douée, j’avais un niveau normal. » explique-t-elle. « Et comme ma famille ne venait pas du monde équestre mais du droit j’ai naturellement fait des études de droit. »

Pauline obtient donc un master 2 en droit international privé. En parallèle, elle monte deux ou trois chevaux avec lesquels elle fait de belles épreuves, elle tourne en 1,30m et 1,40m. Jos Kumps, l’un des meilleurs entraîneurs belges, lui confie un cheval avec lequel elle va performer rapidement : Oxus de Reis, fils de Baloubet du Rouet par J’T’Adore. Grâce à ce cheval, « assez atypique » elle rencontre Nelson Pessoa sur un concours et lui demande naturellement quelques conseils.

Une belle histoire qui commence…

Le courant passe entre le champion olympique et la jeune fille : Nelson invite Pauline à monter chez lui. C’est donc en parallèle de ses études, pendant cinq ans lors de ses vacances de février, qu’il la fait venir à Wellington, dans le comté de Palm Beach en Floride. Lors de l’un de ces voyages elle vend une première jument, Varcotique AC à un cavalier bolivien,  Roberto Daza. C’est avec elle que Roberto participe aux Jeux Panaméricains. Il l’invite également à Wellington. C’est alors qu’elle commence à s’intéresser au commerce des chevaux.

Son master en poche, cette voie lui semble moins attrayante : « Je préférais voyager et faire des concours ! », nous confie-t-elle.
Nelson Pessoa l’encourage et la jeune diplômée part un an aux Etats-Unis travailler à Hollow Creek Farm (Aiken), en Caroline Du Sud). Elle y rencontre Emmanuel Andrade, cavalier international vénézuélien, et commence à monter ses chevaux tout en faisant un peu de concours.

La machine est lancée

Lors de cette année aux Etats-Unis, Pauline vend un cheval au Mexique : Cracky Boy Z, fils de Cracky Z par Tu Viens Dorval, un poulain de sa première jument Glace, qu’elle avait montée sur les 1,40m. Son père Valère (le directeur du CSI3* de Maubeuge) fait construire une écurie à son intention avant son retour au pays.

Aujourd’hui, à 30 ans, Pauline s’est spécialisée dans la vente de chevaux aux Etats-Unis. Elle en garde deux pour se faire plaisir et continuer à monter (puisque ceux qu’elle vend ne restent jamais bien longtemps) ainsi qu’une poulinière.

Elle voyage beaucoup dans les pays de l’Est afin de trouver des chevaux, qu’elle achète à 3, 4 ans.

Comme tout cela est beaucoup trop simple, l’entrepreneuse jeune femme acquiert en mars dernier un master en droit équin, suivi en distanciel auprès de l’Université de Limoges. Le but ? « Ce diplôme me permet d’être un peu ma propre juriste avec les contrats, je suis totalement autonome de ce côté-là. ».
Pauline vend principalement des chevaux de hunter.
Dernière vente ? Hamilton du Chapitre, « le meilleur cheval de sa génération en Belgique ». Il est parti aux Etats-Unis.

Francesca Pamart

09/06/2022

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