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Maëlle Martin : objectif grand sport

Maelle Martin, jeune cavalière française est en pleine phase de changement, de découverte et de progression. Après avoir monté sa propre écurie, être partie en Belgique pour prendre de l’expérience chez Ashford Farm, l’une des plus gros grosses écuries de commerces au monde, l’amazone semble aujourd’hui avoir trouvé à Toulouse un nid lui permettant d’exploiter tout son talent. Rencontre.

Journal Le Cheval : Comment es-tu arrivée chez Jeanne Sadran ?

Maelle Martin : Avec le Papa de Jeanne, nous nous sommes rencontrés à Oliva. Olivier Sadran m’a appelée après la tournée de février, en m’expliquant le projet : créer un pôle de très haut niveau. Le système mis en place est pensé et construit pour réussir : aussi bien les installations que le piquet de chevaux qui m’est attribué. Ma mission au sein des écuries Chevel, c’est de former, préparer et amener les chevaux sur des CSI 5* à terme. Ce projet me tentait, parce qu’il est beaucoup plus tourné vers le sport que celui dans lequel j’étais en Belgique. J’ai saisi l’opportunité !

JLC : Depuis ton départ pour la Belgique, tu as toujours gardé Tempo du Plix : tes propriétaires te suivent toujours ?

ML : J’ai affectivement gardé quelques propriétaires, il faut dire qu’ils étaient vraiment fidèles et que le cheval était super. Je ne me suis jamais posé la question de le laisser sur le chemin. Cette année, Tempo sera commercialisé. Le projet est quand même de monter exclusivement pour les Sadran. La condition pour aller chez Ashford Farm c’était de garder quelques-uns de mes meilleurs chevaux, une façon de ne pas quitter tout ce que j’avais construit durant toutes ces années.

JLC : Visiblement aujourd’hui, Come On Jumper (Comme Il Faut 5 x Christiano) est ta meilleure cartouche. Peux-tu nous en parler ?

MM : Come a 8 ans. Acheté à 6 ans chez Jan Tops, il a fait son année de 7 ans avec Robin Muhr. Aujourd’hui, c’est la relève. Ce cheval est une vraie pépite qui a toutes les qualités pour sauter le Grand Sport : archi respectueux et tous les moyens du monde. Ce genre de concours (Le circuit du Longines Global Champions Tour) c’est une belle prise d’expérience pour ces chevaux qui en valent la peine. L’objectif avec Come On Jumper, c’est de sauter les 1.50m en fin de saison, et de commencer les Grands Prix l’année prochaine. Voilà, ce qui est agréable c’est de savoir que ce cheval n’est pas à vendre, et qu’il est possible de travailler sur le long terme.

JLC : Que t'a apporté le fait de participer à plusieurs CSI 5* avec Giovanni de la Pomme (récemment vendu à Sadri Fagier)? qu’est-ce que ça t’as apporté ?

MM : Il faut toujours prouver et reprouver…. C’est un peu une histoire de couples. Le fait de découvrir le haut niveau et d’être compétitive là-dedans c’était une super expérience et l’idée c’est d’y retourner dès que possible (rire) mais surtout d’y rester en montant dans un système un peu plus stable, qui me permettrait de travailler dans le long terme. J’ai concrètement comme projet de former mon piquet pendant toute la saison 2018 et dès 2019, revenir dans le top niveau.

JLC : A Ashford Farm, quelle était ta mission au sein de cette gigantesque écurie de commerce ?

MM : J’étais cavalière pour l’écurie. Valoriser les chevaux pour les vendre. Là-bas, j’ai mis vraiment le côté sport à l’écart mais j’ai surtout rencontré beaucoup de gens, pris beaucoup de contact et découvert un système complètement nouveau. C’est quand même une écurie ultra professionnelle. Bref, j’ai bien pris conscience des chevaux recherchés, des clients ciblés et de la manière de mettre tout cela bout à bout. Le bémol, c’était qu’à la fin, seule la belle vidéo était recherchée… au détriment du sport forcément.

Propos recueillis par Jean Baptiste Orgebin

20/07/2018

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