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Longines Paris Eiffel Jump : fête hippique dans le 16e

  • Il y avait foule autour du HY Cuisine
    Il y avait foule autour du HY Cuisine
La très sélecte banlieue de Paris, Neuilly, flanquée de son célèbre Bois de Boulogne, nous a réservé une belle surprise le week-end dernier. On y a vu ce qui avait disparu de nos mémoires depuis belle lurette, une fête hippique. Une fête hippique baptisée Longines Paris Eiffel Jump. Du cinq étoiles s’il vous plait, dans la plus pure des traditions de nos territoires. Les VIP parqués dans leur espace privilégié le long de la grande piste Toubin ne se sont rendu compte de rien. Normal. Ils sont là pour épater la galerie, lever la main quand les obstacles dessinés par untel sont vendus aux enchères au profit de l’association chère à « Mamour » (comme dit Canteloup) Halliday. C’est le business du 5*, ça ne fait de mal à personne et c’est bon pour l’économie du sport.





Donc, pour cause de Fanzone eurofootballistique, le Longines Eiffel Jump fut délocalisé dans le Bois de Boulogne, à la plaine de jeux Bagatelle. Un vaste espace de verdure où le tout-Paris qui métro-dodo-boulotte vient courir, pédaler, suer, baguenauder, mater...Isolé de son contexte sportif du dimanche, ce site ressemble à n’importe quel site de la Creuse, du Morvan, de Normandie ou d’ailleurs. Lorrain par destin professionnel, j’ai connu le Sion de la belle époque. Eh bien, je me suis cru un moment à Sion. Le Sion de la colline inspirée, le Sion de Barrès. Le Sion que Jean-Luc Henri, Jean Collin, Robert Berger, Pierre Balandras et quelques autres fous de chevaux transformaient, les longs week-ends du 14 juillet, en temple des sports équestres. On marchait dans l’herbe, il y avait foule aux culs des baraques à frites-saucisses-merguez, il y avait des camelots, des selliers, des faiseurs de licols et de longes en ficelle de lieuse, des marchands de bonbons, des manèges, des marchands de bonheur, de la musique cacophonique, des camions partout. Et des vedettes. On y a vu Eric Navet jeune cavalier et Eric Navet champion du monde. Du 5* avant la date. Derrière les tribunes et l’espace VIP, Virginie Couperie Eiffel a réussi le tour... de faire revivre Sion. Balandras valait bien les speakers d’aujourd’hui, il faisait rire, lui... Les tendons des chevaux étaient en acier.


Les habitués des 5* feutrés, cossus, chicos ont été surpris. Il fallait marcher dans la gadoue pour approcher le saint des saints. Tout avait été prévu pour une circulation sur le sec mais les fortes pluies d’orage n’ont rien arrangé. Voilà pour le côté ambiance « à la Sion ». Aujourd’hui les baraques à frites sont remplacées par les food trucks. Les HY de Citroën y tiennent la vedette. Ils ne roulent plus. Un petit malin en a restauré et transformé en cuisine sommaire qu’il loue. Ils sont apportés sur un « plateau » juste pour la déco. Astucieux. Ce sont ces HY qui parsemaient les sites des Jeux Equestres Mondiaux en Normandie. Pas très heureux à Caen.


Au milieu des espaces classieux des exposants, un bistrot avait choisi des bottes de paille en guise de tables et de bancs. Plutôt sympa mais peu fréquenté. Très couru en revanche, l’espace « papouilles » pour homme avec barbier, manucure, cireur et une coupe de Champagne pour le cobaye. C’était une succursale du très chic « Cercle de soins pour homme » de l’avenue Georges V. Un mot encore sur ce Bois de Boulogne : une friche. L’herbe y est haute et folle. Le lieu est sale, pas entretenu. On n’y coupe pas l’herbe pour, dit-on, préserver la biodiversité de la flore. Bagatelle... ou galéjade ?


L’année prochaine, le Jump retourne à la Tour Eiffel, c’est sûr.


21/07/2016

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