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L’immobilier équestre dans le Grand-Ouest : très demandé

  • Raphaël Le Doré
    Raphaël Le Doré
Raphaël Le Doré, éleveur en Bretagne à l’affixe « Bodery » et agent immobilier « Horse immo » pour le Grand-Ouest indique ici la tendance du marché pour cette région fertile en haras de courses et de sport. L’entretien a été réalisé avant la crise du Covid-19.

Raphaël, quelle évolution constatez-vous sur ce marché très particulier?

« On est sur un marché qui est en constante évolution avec une grosse, grosse demande sur des produits qui sont de plus en plus définis. Les gens qui cherchent des emplacements, des infrastructures abouties ou pas, sur lesquelles ils sont capables de faire des travaux avec un cahier des charges qui est effectivement clairement défini. Aujourd’hui on est sur un marché qui est beaucoup plus transparent qu’il a pu être il y a 5 ou 6 ans. Les spécialistes, dont nous faisons partie, constatent que les ventes ne se font plus de manière confidentielle et que le prix juste est connu. » 

 

Quant on parle d’immobilier équestre, de quoi parle-t-on ?

« L’immobilier équestre c’est un ensemble de biens dont le panel, assez vaste, part de la propriété résidentielle, genre petite propriété de 3 à 5 hectares avec une maison d’habitation familiale et l’usage d’un petit bâtiment de quelques boxes, jusqu’aux très grosses structures.  Il peut s’agir de très gros haras, de structures  professionnelles complètement abouties, de centres équestres où on vend les murs et le fonds de commerce. Ce sont de gros biens, comme notamment aujourd’hui le centre équestre Cherbourgeois que j’ai à la vente. Là on est vraiment sur des outils professionnels clairement aboutis et qui fonctionnent de façon pérenne.  On a aussi des haras d’élevage, des petites fermes pour élever ou pour installer des cavaliers professionnels ou des entraineurs qui débutent. L’éventail est assez large. »

 

Florissant le secteur Grand-Ouest ?

« Il y a beaucoup de demandes. La plus grosse difficulté aujourd’hui c’est de trouver le bien qui correspond à la demande. On a une grosse demande de gens, notamment du Sud-Est de la France, qui cherchent des propriétés notamment résidentielles sur tout le littoral Sud Atlantique, c’est-à-dire de La Rochelle à Lorient en gros. Il y a des secteurs comme le Centre Bretagne qui sont un petit peu moins recherchés. Il y a aussi ce qu’on peut appeler des spots comme le Calvados avec son  fameux triangle d’or. Là il y a énormément de demandes mais les gens n’achètent pas à n’importe quel prix. On voit beaucoup d’annonces pour des biens très, très chers. La réalité des transactions est bien différente. » 

 

Etre éleveur est-ce un avantage pour votre métier ?

« L’avantage c’est que je connais le monde du cheval. Je vends plus de propriétés équestres que de l’immobilier pur. J’ai plus un discours de professionnel du cheval que d’agent immobilier avec mes vendeurs comme avec mes acquéreurs. C’est-à-dire qu’on va rechercher pour les prospects-acquéreurs des propriétés qui correspondent à leurs besoins et à l’usage qu’ils souhaitent en faire. Mon côté  « professionnel du cheval », c’est-à-dire éleveur et ancien cavalier, effectivement m’aident beaucoup dans ce sens-là. »

 

Important l’élevage du Bodery ?

« C’est un tout jeune élevage qui a 5 ans, et dont les premiers produits ont 4 ans cette année et vont commencer à sortir en concours. Il y a 4 à 5 naissances par an pour trois juments. J’ai la souche de Tanagra, la fameuse grande lignée numéro 1, la souche de Plaisante par Wagram II qui est la souche basse de Ucha Van’t Roosakker, sur la lignée française avec Gazelle par Roscoff et j’ai aussi Osée des Prés (Hélios de la Cour), la mère de Virtuose d’Eole (Panama Tame) que montait Cédric Angot et qui a fait le buzz l’année dernière sur ses premières coupes du monde. »

07/04/2020

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