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Les Vendéens dans la tourmente

(en ligne le 05 mars 2010) La Vendée a payé un lourd tribut à sa proximité de la mer. Quand la grande marée se conjugue avec des vents à plus de 160 km/h, le pire arrive. Jean-Marie Canteteau, éleveur à Champagné-les-Marais, est sous le Photo 1 sur 3
choc : « Il faut le voir pour le croire. La mer est arrivée jusque chez nous ! Il y a au moins trente morts dans le pays. Nous avons bien 2 m d’eau. (On entend le bruit des pelles autour de lui). On est en train d’aller chercher le bétail pour le mettre à l’abri. On s’entraide tous. Mais les chevaux vont bien ». Il nous avoue que la situation dans les terres est bien pire, notamment à Puyravaust.
Plus au Nord, les quelques clubs contactés, que ce soit sur l’ïle d’Yeu ou à Talmont St Hilaire n’ont pas subi de dégâts importants, parce qu’ils se situent à quelques km des côtes. Mais le centre Equestre de Belle Noué, élevage de poneys et chevaux (Château d’Olonne), n’a plus de toiture.
Denis Gauffreteau, du haras du Géry, à Neuil-les-Aubiers, près de Bressuire, est effaré : « Nous avons été coupés du monde. Nous n’avons toujours pas d’électricité ni téléphone. Mon portable remarche depuis 1 heure (il est 11 heures du matin ce lundi). Cette tempête était bien pire que celle de 99 pour nous, et pourtant nous n’avons eu que des dégâts liés au vent : arbres arrachés, toits envolés ».
Pascal Cadiou, du haras de Rochefort, au bord de la Charente, est philosophe : pas trop de dégâts chez lui, même s’il a dû mettre ses chevaux à l’abri : « L’eau leur arrivait au poitrail ». Céline est sous le choc : « La maison et les écuries sont sauves, un arbre est tombé à 1 mètre des écuries, sans les toucher. En revanche, les paddocks sont inondés. On était posés comme au milieu d’un lac. Autour de la maison on ne voyait plus de différence entre les prairies et les fossés. Les juments sont restées coincées, on n’a pu les dégager qu’hier. Mais on ne s’en sort pas mal par rapport à ce qui s’est passé sur la côte, ou même chez nos voisins immédiats. A 10 km, l’eau est montée à 1,50 m ». C’est « l’après » qui l’inquiète : « Le souci sera au printemps, car c’est de l’eau de mer qui est rentrée, les points d’eau douce dans les champs sont inutilisables. Comment ferons-nous pour abreuver les chevaux ? ».

Carine Robert

04/03/2010

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