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Les juges de dressage face aux fondamentaux

Une petite quarantaine de juges de Dressage se sont rassemblé le week-end du 20 février autour de Raphaël Saleh, juge international, à la Maison des sports de Tomblaine. Photo 1 sur 1
Trop subjectif, le Dressage ? Détrompez-vous. Bien loin de toutes les idées reçues, il suffit de se pencher un peu sur la formation continue des juges de Dressage pour remarquer que grâce à un code de conduite très réglementé, la discipline a inscrit dans le marbre le fait que le cheval doit être un athlète heureux.
Il existe des fondamentaux dans le Dressage. « L'article 401 de la FEI définit notamment les attentes de cette discipline en édictant que « Le Dressage a pour but le développement harmonieux de l'organisme et des moyens du cheval, de le rendre calme, souple, délié et flexible[?] » rappelle Raphaël Saleh, le formateur de ces 48 heures, juge lui-même notamment dans les championnats européens jeunes cavaliers, juniors et des prochains jeux Panaméricains.
Venus de tout le quart Nord-Est de la France (Alsace, Lorraine, Franche-Comté, Picardie), les juges les plus expérimentés, à savoir ceux qui officient surtout dans les épreuves Pro et Grand Prix, ont eu tout le samedi pour travailler. « Nous avons revu l'échelle de formation, puis nous avons décortiqué les mouvements demandés dans les classes juniors, jeunes cavaliers jusque Saint-Georges. Tout ce travail se faisant sur support DVD. En effet, cette méthode de travail permet l'échange, le dialogue, élément incontournable pour que des journées comme celles-ci soient constructives. ».

A la recherche d'une coopération morale et physique du cheval

« Avant d'aller chercher les défauts, un bon juge doit savoir apprécier l'ensemble du cheval et surtout ses qualités. Il faut toujours partir du général pour aller au particulier. C'est tout un art de détecter comment le cheval est dans sa tête ». Par exemple une belle figure, bien exécutée ne suffit pas pour décrocher une bonne note, il faut qu'il y ait le moins de contrainte possible pour l'équidé. « Après, la tâche du juge est de traduire les qualités et les défauts du couple dans des notes. C'est aussi cela que nous avons travaillé ». Œuvrer toujours dans un même sens, celui du code qui tient en six points : le rythme des allures, la souplesse et l'harmonie, la mise sur la main, l'impulsion et la souplesse, la rectitude et le rassemblé.
Quant au dimanche, la place a été donnée aux élèves juges et à tous ceux qui pratiquent dans des épreuves allant jusqu'à l'Amateur 3 (une vingtaine environ). « Après avoir répété les gammes des principes de bases, nous avons décortiqué beaucoup de mouvements, fait des cas pratiques en quelque sorte ».
L'hiver s'achevant, il n'y aura plus de stage. Toutefois, il est toujours possible d'aller se former, pour les juges que cela intéresse, directement dans les concours. Une formation continue pratique en quelque sorte, sur simple demande sur place, rappelle Raphaël.

Alix Thomas
10/03/2011

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