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Le suivi du cheval de sport (2)

Les limitantes médicales à la pratique de l’activité sportive (1)Pour être compétitifs, il est bien évident que les chevaux de sport doivent être en bonne santé.  
Or, de nombreux limitantes médicales à la performance existent : elles doivent être connues, identifiées et traitées.
Certains de ces problèmes peuvent être difficiles à identifier, notamment quand certaines affections débutent et qu’elles sont « sub-cliniques » c’est-à-dire n’induisant pas de symptômes facilement détectables.
Donc toute contre-performance ou perte d’aptitude au travail doivent être des signes d’alerte.
Tout cheval peut être bien d’un point du vue locomoteur mais souffrit un problème médical, limitant ses aptitudes sportives.

L’alimentation
Elle joue un rôle primordial, souvent oublié, dans la préparation de l’athlète-cheval. Celle-ci doit répondre à ses besoins de base mais aussi à ceux induits par le travail quotidien et la répétition des concours. Il faut toutefois toujours garder à l’esprit que le cheval est un herbivore disposant d’un estomac de petite taille : les chevaux ont besoin quasiment en continu de foin, leurs repas doivent être fractionnés et leur distribution raisonnée par rapport à la distribution du fourrage.
D’une manière générale, en France, si l’on considère l’alimentation dite « industrielle » (granulés et floconnés), les formulations des marques reconnues sur le marché « cheval » sont plutôt correctes; il faut toutefois ne pas trop s’écarter des quantités conseillées par le fabricant pour tel type de cheval et pour tel type d’activité. Cela dit, il faut être sûr de distribuer en parallèle suffisamment de foin de bonne qualité. L’alimentation traditionnelle (orge, avoine…) peut présenter des avantages, notamment au niveau du choix des aliments de base, mais nécessite certaines connaissances pour ne pas faire d’erreurs concernant l’équilibre de la ration.
En cas de doute sur l’alimentation de vos chevaux, n’hésitez pas à en parler avec votre fournisseur d’aliments et à votre vétérinaire traitant. Si vraiment, il y a suspicion de gros problèmes alimentaires, il existe des nutritionnistes équins.

Le poids du cheval
Tout comme les athlètes-humains, les chevaux de sport ont un poids de forme, qui est propre à chaque individu (race, morphologie, caractère…), mais qui peut aussi varier d’une discipline à l’autre. Pour une même race de Selle Français, on le souhaitera « bien affûté » s’il fait du complet alors qu’il pourra être plus rond s’il fait du CSO ou du Dressage.
Idéalement, il faudrait peser très régulièrement les chevaux (une fois par semaine, avant de partir en concours par exemple) et noter le poids lorsqu’ils sont bien et performants. Tous les chevaux perdent du poids lors d’une course, ou d’un concours mais aussi à cause du stress du voyage, de l’hébergement sur le concours (certains chevaux s‘arrêtent de manger ou boivent moins).
Cette perte de poids peut être parfois conséquente (50 kg voire plus). Les chevaux qui récupèrent bien, retrouvent leur poids de forme dans la semaine qui suit l’épreuve qui l’a fait maigrir. Les chevaux présentant des problèmes d’origine diverse, semblent récupérer plus difficilement leur poids de forme. La perte de poids peut être un indicateur précoce que quelque chose ne va pas. Les pesées permettent de détecter plus précocement les pertes de poids qu’à l’œil, bien que beaucoup de cavaliers, d’entraineurs ou de coachs détectent assez facilement des pertes modérées d’état de leurs chevaux.
Enfin dans les causes fréquentes de perte d’état, il ne faut pas oublier de pratiquer une vermifugation raisonnée et fréquente (tous les 3 mois minimum).

Les dents du cheval
Un examen buccal (annuel voire 2 fois par an pour certains chevaux) est indispensable tant d’un point de vue « alimentation » (un cheval qui a des surdents, va moins bien broyer les aliments, qui seront alors moins bien digérés et donc moins bien assimilés, et de là soit une perte d’état, soit des troubles digestifs type coliques…), que d’un point de vue « ostéo-articulaire et locomoteur » (les surdents créent des douleurs dans la bouche, notamment en rapport avec le mors; ces douleurs créent des défenses et/ou des contractures qui influent plus ou moins sur la locomotion).

Drs. N. DELALANDE et A. MARTIN
30/07/2009

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