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Le loup, une menace pour l’équitation

Le Comité Départemental d’Équitation des Bouches-du-Rhône (13) est extrêmement inquiet concernant les attaques de loups subies par les troupeaux des bergers sur le canton de Peyrolles (Jouques - Meyrargues - Peyrolles,..). Depuis un certain temps, les attaques se répètent toutes les nuits. Récemment, un cheval a été retrouvé mort. Il est sorti de son paddock paniqué sous les yeux de son propriétaire en moins de 10 sec à 19h30. Il n’a été retrouvé que le lendemain....sans vie. Selon les services de la DDTM (Direction Départementale du Territoire et de la Mer), il n’a pas été possible de confirmer que les loups étaient en cause.  Néanmoins le doute et l’inquiétude persistent.

« Cela pose un véritable problème de sécurité pour nos chevaux mais aussi pour les cavaliers, indique F. de la Burgade, président du CDE 13. Un cheval simplement effrayé par un loup devient incontrôlable, cavalier confirmé sur son dos...ou pas ».
Comme la plupart des attaques sur les équins, elles sont minimisées, voire niées afin de ne pas gâcher l’image idyllique du loup dans l’esprit du grand public. Sacrifier le pastoralisme sur l’autel du loup est chose facile surtout si l’on se fie aux arguments fantaisistes propagés et cautionnés  par les défenseurs du loup.
Mais sacrifier les activités hippiques dans la nature sera plus difficile à faire avaler. L’ensemble des associations environnementales nient les attaques sur les grands animaux sauvages (bovins, équins..). Pourtant des scientifiques affirment l’inverse : « Selon une étude, publiée dans la revue Conservation Letters, élever des chevaux en liberté facilite la conservation du loup, car ils représentent leur principale nourriture là où ils sont présents, ce qui réduit également le niveau de dommages aux autres animaux d’élevage.
Quand à l’Europe, elle s’inquiète du changement de comportement des loups face à la disparition des petits animaux d’élevage (ovins, caprins..) Le régime alimentaire du loup est passé  en Espagne, (Panédas Gères, lieu de l’étude) de 16 % de victime bovines en 1996 à 35 % en 2012. La consommation équine se stabilise à 21 % en 2012, après une hausse à 24 % en 2015.
Un problème de sécurité se pose pour la pratique de l’équitation en liberté, il est indéniable mais occulté par les défenseurs des loups. Un cheval qui a été attaqué par un loup ou une meute de loup deviendra incontrôlable à la moindre alerte, qu’elle soit en rapport ou non avec les prédateurs.
Restent aussi les dégâts collatéraux posés par les chiens de protections (plus de 2 000 dans les Alpes) vis-à-vis des cavaliers et de leur monture. Une responsabilité elle aussi occultée par les médias et les autorités pour ne pas nuire à l’image de la cohabitation homme/loup.
Il n’y a pas que le sud qui soit gravement touché par la prolifération des loups. L’animal est protégé, surprotégé même et la contre-information faite par les défenseurs de ce prédateur a fait son chemin dans la tête d’une frange d’écologistes bien loin des préoccupations et des réalités des ruraux. On frise le ridicule dans cette affaire que l’administration cautionne. Un jour prochain, c’est certain, on va nous parler du « bien-être du loup » comme grande cause nationale. Dans les Vosges, le loup est encore à la une des préoccupations des éleveurs de moutons et de chevaux après avoir été, il y a quelques années, à la une des médias internationaux.  On ne peut pas prendre cela à la légère. Le président du CDE des Bouches-du-Rhône a parfaitement cerné le problème. Faudra-t-il un accident mortel pour faire bouger les lignes de l’administration ?
Evidemment et comme toujours, il sera trop tard. En attendant, les éleveurs comptent les pertes et n’ont pas le droit de tirer sur la bête.

E. R.

06/04/2016

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