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Le Grand Parquet attend son nouveau terrain d’honneur

Pascal Gouhoury, maire de Samoreau,  conseiller départemental, président depuis 2017 des vingt-six communes et 70 000 habitants de la Communauté d’Agglomération du Pays de Fontainebleau (CAPF), évoque les ambitieux travaux de requalification du Grand Parquet, dont la dernière phase débutera à la fin du mois. 

Un enjeu majeur pour le secteur

Autrefois lieu de chasse des rois, le mythique Grand Parquet, qui a célébré toutes les gloires sportives du XXe siècle, est l’objet depuis plusieurs années d’un programme de réaménagement d’envergure justifié par son impact sur le territoire.

« Avec plus de quarante structures équestres » indique le président, « le cheval au sens large constitue un véritable pôle économique pour ce territoire labellisé Terre de Jeux. Le Grand Parquet est retenu par le COJO (Comité d’organisation des Jeux Olympiques) comme Centre de Préparation aux Jeux (CPJ). Il est à lui seul une véritable locomotive pour le secteur. Il accueille cent jours de compétition annuellement, 50 000 engagés, et les épreuves les plus prestigieuses en volume et en envergure internationale à l’image des grandes semaines de l’élevage ou du Printemps des Sports Équestres, déclarés test events des JO de Paris 2024. Le terrain de 30 hectares appartient à l’Office National des Forêts (ONF), mais nous assumons intégralement la charge de son fonctionnement, moyennant une subvention d’équilibre annuelle de plus de 500 000 euros. »

Des travaux d’envergure  

De 2009 à 2011, la ville de Fontainebleau réalisait d’importants travaux de modernisation, pour un montant de 10 millions d’euros, dont la construction d’une tribune couverte de 1 200 places et de 237 boxes en dur. « Depuis 2017 » relate Pascal Gouhoury, « la charge de fonctionnement du site a été transférée à la CAPF, qui s’est engagée depuis 2019 dans quatre nouvelles phases de travaux, dont la réalisation de deux carrières en sable aux normes olympiques (80 m x 100 m, équipées d’un système d’arrosage par capillarité, le Petit Parquet, précédemment en herbe, et la carrière des Princes ndla). Parallèlement, le sol des carrières O’delant et du Spring Garden a été rénové, les plate formes d’accueil des camions agrandies et aménagées.

Début 2024, la carrière du Puits du Cormier était agrandie pour proposer deux paddocks de détente, et le parking extérieur bénéficiait d’une réfection totale. Grâce au département de Seine et Marne, un rond point équipé de feux tricolores a été aménagé à l’entrée du site pour sécuriser le flux des véhicules. »  

Le terrain d’honneur, dernière phase

Ce terrain en herbe de 13 820 m², très peu utilisé ces trois dernières années, fera quant à lui l’objet d’une quatrième phase de travaux. Comme l’explique le président « Il a été décidé à l’unanimité d’appliquer les normes olympiques, et d’aménager le sol sur le principe de la sub irrigation, qui permet une gestion durable de la ressource en eau. Les discussions ont porté sur le fait de conserver une surface en herbe ou d’opter pour le sable. La CAPF, de même que la majorité des acteurs du projet ont finalement tranché en faveur de l’herbe, qui fait tout le charme du terrain. Nous avons mis du temps à trouver la technologie adéquate. Les travaux sont confiés à Normandie Drainage - Toubin Clément, qui réalise également les aménagements à Versailles. Les travaux de terrassement débuteront fin mai. Le site sera ainsi pleinement disponible pour la Grande Semaine. Le terrain lui-même sera ensemencé à l’automne, et devrait être opérationnel en avril 2025. Ces travaux seront enrichis d’un réaménagement global des plates formes destinées aux exposants et restaurateurs, de la réfection totale du circuit électrique, et de la mise en place d’une nouvelle plate forme entre le terrain d’honneur et la carrière des Princes. 

Le budget global de cette dernière tranche représente 2,5 millions d’euros, co-financés à hauteur de 1,2 million d’euros par le département et le Fonds Eperon, 300 000 euros par la région Ile de France, et 1 million d’euros par la CAPF. S’il a fallu faire preuve de persuasion auprès des vingt-six maires au départ du projet global, chacun perçoit désormais l’impact du Grand Parquet sur le plan économique et sportif, ainsi que sur le rayonnement du secteur au-delà de l’Ile de France. » 

Quelques contraintes 

Pour maintenir cette nouvelle piste en bon état, outre un nombre de jours de compétition sur l’année limité, les organisateurs devront réduire le nombre de partants à 150 par jour au lieu de 300 sur le sable. « En revanche » explique le président, « l’herbe implantée sur trente centimètres de sable fibré est plus résistante que sur un sol en herbe classique, car les racines, implantées beaucoup plus profondément, réduisent le phénomène d’arrachage. » Pascal Gouhoury souhaite par ailleurs optimiser l’implantation des structures éphémères avec les organisateurs et leurs fournisseurs pour limiter les temps de montage et démontage. Reste à régler la capacité d’accueil des véhicules lors de grandes échéances, sur un site en bordure d’une forêt classée dans le réseau des réserves de biosphère de l’Unesco et déclaré site Natura 2000… « Je n’ai pas de solution miracle, mais on y travaille avec acharnement ! Une fois finalisé, le Grand Parquet sera incontestablement parmi le Top 5 des stades équestres européens ! » conclut le président. 

B. Fletcher

24/05/2024

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