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Le cheval à l'aide de Saint-Michel

Des chevaux et l'attelage pour le transport des admirateurs venus admirer le Mont : tel est le projet en cours de réalisation qui rétablira le caractère maritime du Mont Saint Michel. Cette opération est portée par l'Etat et les collectivités normandes et bretonnes. Ces dernières en assurent la maîtrise d'ouvrage.Elle vise a restaurer durablement les abords mêmes du rocher, dégradés au fil des siècles par les effets conjugués de la sédimentation, accélérée par des aménagements humains (poldérisation)et les parkings touristiques.  
Cette opération se fait par étapes, pour permettre au public de continuer à visiter le Mont pendant les travaux.Depuis 2009 un barrage est à l'œuvre pour désensabler un périmètre de plusieurs kilomètres autour du rocher au moyen de chasses d'eau régulières.Dans quelques années, le Mont sera à nouveau entouré de grèves maritimes baignées par les marées.

En 2012, pour la saison touristique, un nouveau parc de stationnement (de même capacité que les parkings actuels) sera ouvert sur le continent, à 2,5 km du Mont.
Des navettes réversibles motorisées et des navettes hippomobiles prendront en charge les visiteurs qui ne souhaitent pas faire le chemin à pied.En 2015, la digue-route du 19ème siècle aura disparu, ainsi que les parkings maritimes (donc submersibles) qui sont placés sur les grèves au pied du Mont. Un pont-passerelle enjambera les eaux et les grèves.A cette échéance finale du projet, le Mont aura retrouvé son paysage maritime. Et l'environnement de la baie une dimension plus naturelle.

La traversée vers le mont : À pied, à cheval ou en navette...

Depuis le continent, les visiteurs sont invités à cheminer vers le Mont-Saint-Michel, point d'ancrage de leur regard dès leur entrée dans le parc de stationnement. Trois sentiers aux ambiances paysagères contrastées sont proposés, jalonnés d'informations sur le Mont, la baie et leur histoire millénaire. Ils se rejoignent à côté du barrage, d'où l'on pourra contempler le paysage maritime du Mont peu à peu rétabli. Plusieurs moyens de transport sont également mis à disposition pour franchir les grèves et atteindre le rocher, au terme d'un parcours d'approche totalement repensé.Quatre possibilités d'accès au Mont sont
offertes. depuis le parc de stationnement paysager sur le continent*, les visiteurs peuvent soit relier le Mont à pied, soit rejoindre le barrage (à environ 700 m) où leur sont proposées des navettes gratuites. Une desserte hippomobile originale en « maringote »* est également mise en place au départ des navettes à proximité du barrage. Animal emblématique de la région Basse-normandie qui accueillera les Jeux équestres Mondiaux en 2014, le cheval demeure une solution propre et ludique (**La « maringote » est le nom d'antan des carrioles à cheval qui transportaient pèlerins et visiteurs dans la baie. 6,5 € l'aller-retour / personne - 3,25 € pour les moins de 14 ans, gratuit pour une montée pour les moins de 14 ans.)

Quarante chevaux
 à l'attelage

Des Cobs normands, des Postiers bretons, des Percherons, une quarantaine de chevaux au total, seront affectés à ce service. Lors de la fermeture des actuels parkings maritimes - prévue le 11/11/11 - la maringote pourra fonctionner. Son slogan : « La maringote est au Mont ce que les gondoles sont à Venise. » L'homme à l'origine du projet
, c'est Norbert Coulon, agriculteur et éleveur à Saint-Malo-de-la-Lande (Manche). « On a la chance d'être le seul pays du monde à avoir neuf races de chevaux de trait. J'ai toujours pensé que l'on ne les sauverait que s'il y a un intérêt économique »
. Norbert Coulon a pensé aux voitures hippomobiles pour relier le Mont, à partir de La Caserne. Depuis dix ans, il teste la formule avec succès l'été à Gouville-sur-Mer pour visiter des parcs ostréicoles. Deux chevaux suffiront à tirer une voiture et ses passagers sur les 4 km, aller et retour. La capacité de traction de ces hongres est de 8 tonnes, cela fait 50 personnes par parcours. « Mais je réfléchis à une pente douce pour le départ. » À terme, 38 chevaux devront être opérationnels. Il en possède une quinzaine pour le moment. « J'ai tout l'hiver et le printemps pour acheter des chevaux et les entraîner ensuite. » Les meneurs seront formés par lui, d'après un programme qu'il a concocté ; il s'agira d'élèves du lycée agricole de St Hilaire du Harcouet.
Une vitrine de plus pour les chevaux de trait
. Le Mont sera « Une vitrine pour la France. Nous sommes les seuls au monde à faire du transport public en voiture hippomobile. Ce n'est pas passéiste. Au contraire, c'est moderne et novateur. »

03/12/2010

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