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La Garde comme vous ne l’avez jamais vu

Le colonel Jean-Louis Salvador est une figure emblématique de la Garde. Et pas uniquement pour sa moustache de réputation nationale ! Ni parce que, simple gendarme en 1974, il a gravi un à un les échelons de la hiérarchie (ce qui est un parcours Photo 1 sur 1
exceptionnel).

Il est une figure emblématique car il incarne à merveille l’idée que l’on peut se faire de l’officier de cavalerie : grand, droit, cultivé, passionnant, passionné, charmeur, ayant le sens de l’humour, mais capable, aussi (demain s’il en a l’ordre) de charger sabre au clair et de mourir au combat pour défendre son pays et les valeurs de la République. Bien sûr, le combat moderne (s’il devait avoir lieu) se passerait sûrement d’une telle charge. Mais cela n’occulte ni sa détermination (car il y serait, lui, au combat !), ni, plus généralement, la valeur de ce dernier régiment monté de l’armée française.

En effet, au-delà des beaux uniformes qui défilent le 14 juillet aux Champs-Elysées, ce corps de la gendarmerie conserve une place unique au sein du monde militaire, et ses missions ne sont pas uniquement protocolaires.

Le régiment de cavalerie est une formation militaire d’élite, polyvalente, opérationnelle, remplissant des fonctions de prestige mais aussi de protection et de sécurité. Au centre de sa vie, il y a, évidemment, le cheval.

Véritable pépite d’originalité, d’exhaustivité et truffé d’anecdotes (vraies), le livre du colonel Salvador nous ouvre les portes du quartier de cavalerie et nous dévoile tout ce que l’on peut rêver de savoir sur le sujet - l’historique des quartiers, le détail de la vie (passionnante !) de ces hommes et femmes, les uniformes et les harnachements (décrits ici avec une précision rare), l’entraînement des chevaux (achat, débourrage, formation, retraite), tous les corps de métiers qui y travaillent, les formations spéciales, etc. -, tout autant que de nombreux détails comme les surnoms et sobriquets qui circulent à mots couverts dans les écuries, le secret (jusqu’alors bien gardé) des bottes rutilantes, ou pourquoi et comment la Garde perpétue chaque année une véritable charge !

Ecrit d’une plume hardie (sans doute au son du clairon) et pétri de sérieux ou d’humour, l’ouvrage du colonel Salvador est un régal, que l’on aime les chevaux, les militaires, ou que l’on soit simple curieux. Voici d’ailleurs de quoi vous mettre l’eau à la bouche : savez-vous pourquoi il ne faut pas serrer la poignée de son sabre lors d’une charge ? La réponse est dans l’ouvrage !

Guillaume Henry

17/01/2008

Actualités régionales