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Journée sport à l’IFCE : l’envers (et l’enfer) du décor

  • Jean-Roch Gaillet, directeur général de l'IFCE et jean-Michel Pinel, l'animateur de la session
    Jean-Roch Gaillet, directeur général de l'IFCE et jean-Michel Pinel, l'animateur de la session
  • Richard Ouvrard
    Richard Ouvrard
  • Yannick Angel
    Yannick Angel
  • Gwladys Nocéra
    Gwladys Nocéra
  • Meriem Salmi
    Meriem Salmi
Qu’il est tortueux le chemin de la performance… C’est un des aspects qui est ressorti hier de la journée « sport » organisée à Saumur par l’IFCE. Journée suivie par un très grand nombre d’auditeurs, formateurs, enseignants, coaches qui ont rempli l’amphithéâtre de l’école. Devant eux, accueillis par Jean-Roch Gaillet, directeur général de l’institution, Meriem Salmi, psychologue, psychothérapeute, responsable du suivi psychologique des athlètes à l’INSEP, une pionnière dans le domaine de l’accompagnement dont le « protégé » le plus célèbre est l’immense champion de judo Teddy Riner, Richard Ouvrard, ancien sportif de haut niveau en natation, préparateur mental et chargé du collectif handball de l’équipe de France, Gwladys Nocéra, championne d’Europe de golf reconvertie dans le coaching et le grand champion de natation Yannick Angel, double médaillé olympique, deux fois champion du monde, 19 fois champion de France qui à 25 ans a tout arrêté.

Meriem et Richard ont expliqué les ressorts psychologiques qui mènent ou ne mènent pas à la performance, les résistances qui entrent en jeu dans ce processus. L’humain, rien que l’humain, c’est leur chantier, un haut lieu de turbulences émotionnelles, en particulier chez le sportif de haut niveau. Richard Ouvrard a employé la métaphore du taxi pour définir son action : « prendre le sportif là où il est et l’amené là où il veut aller ». Vaste itinéraire semé d’embûches, de pleurs et de joies.

Le témoignage des deux athlètes de haut niveau, Gwladys et Yannick, a fait tomber pas mal d’idées reçues. Quels parcours, quels désastres, quelle solitude, que de remise en question ces athlètes doivent affronter, vaincre, avant d’exulter sur la première marche d’un podium. Dans la plupart des cas, les sportifs traversent des déserts de turbulences en butte à des coaches genre « tête brulée », destructeur en chef de personnalité. Ce fut le cas pour Yannick dont l’accompagnement psychologique est arrivé sur le tard, en fin de carrière. Gwladys, quant à elle, a obéi à une injonction parentale du style « tu seras championne de golf ma fille » avec un papa très impliqué dans le sport et passionné de golf.

Quatre tranches de vie qui ont vivement intéressé les quelque 250 auditeurs et qui montrent la complexité de l’être humain et son énorme capacité à réagir devant l’échec comme devant le succès. Un constat : l’accompagnement psychologique des athlètes n’est pas encore bien perçu, beaucoup le pratique « sous le manteau » sans en parler à leur entraîneur, en cachette…La France est très en retard dans ce domaine.

A retrouver dans la prochaine édition du journal Le Cheval.

ER

28/01/2020

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