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Jaguar Mail Sire of the World

Lanaken Le SF surfe sur la vague jaune et bleue de LanakenLanaken, le plat pays qui est le leur a été copieusement arrosé pendant ce championnat. Le soleil fut seulement de la partie dimanche pour les finales. Quelle organisation et quel sens de l’efficacité Photo 1 sur 3
! Tout ici est fait pour rappeler que Z et Z seulement est aux commandes de cette puissante structure à fabriquer des champions et de la communication. Le moindre détail est soigné - y compris dans les patures-parkings labourés par des milliers de roues -, le méticuleux est de rigueur. Pas de place pour la fantaisie. Du sérieux et une dévotion totale au maître.

Le SF ne pesait pas très lourd dans la balance des engagements : moins de 10 % (46 sur 576). A l’arrivée, il est de tous les podiums ou dans leur environnement proche. Jaguar Mail s’impose comme leader des Sires of the World. Et tout de suite une mention spéciale pour Simon Delestre qui amène ses trois chevaux en finale des 5, 6 et 7 ans. C’est le numéro 1 des cavaliers français à Lanaken avec, dans son sillage, Pénélope Leprévost.

Bernard Le Courtois très ému

La divine surprise dans le championnat des Sires fut pour le clan français avec le sacre de Jaguar Mail. Le fils de Hand in Glove et d’Elvira Mail (Laudanum PS), loué pour 3 ans en Suède, évolue sous la selle de Peter Eriksson. C’est donc sous couleurs suédoises mais avec son label SF que Jaguar a abordé cette compétition. Par un 4 pts le premier jour et un titre de champion le lendemain.

Tout près de lui, à la 3e place, Gracieux Ardent (13 ans, Quouglof Rouge*HN et Grand Veneur) sous la selle Jacques Bonnet, puis à la 4e New York KWPN (13 ans, par Quidam de Revel et Gralsritter Han), sous celle de Frédérique Fabre Delbos.

Trois Français dans les quatre premiers : une ‘‘première’’ dans les annales et un fameux coup de projecteur pour le Selle Français. « Historique » déclarait Yves Chauvin, président de l’ANSF, passé par ce genre d’émotion il y a deux ans avec Jazz Band Courcelle.

Le barrage s’est disputé à neuf. Les deux seuls doubles sans-faute, Jaguar et le Suisse Théo Muff/Karondo (Karacondo - Corléone) ont fini dans un mouchoir mais à l’avantage du beau brun né chez Bernard Le Courtois. La fête fut parfaite.

Cinq autres SF étaient dans la course : Jus des Fontaine (Jus de Pomme)/Daniel Deusser 20e à 5 pts, Loulou de la Vallée (Palestro)/Frédérique Fabre Delbos 22e à 8 pts, Hooligan de Rosyl (In Chala)/Daniel Deusser 33e à 12 pts et Jouyeux Ardent (propre frère de Gracieux) sous la selle belge de Kevin Vermeulen 35e à 13 pts.

Emu, Bernard Le Courtois a reçu les félicitations de Mme Melchior. Le cheval a pour grand-mère Adoret (Almé) qui a très bien produit (Fergar Mail entre autres). Jaguar est au début de sa production, ses premiers poulains ont 4 ans. Play Again d’Orchival, né chez Sébastien Fonck près de Cluny, a fait sensation l’an dernier à Cluny et à Saint-Lô. Acheté à Fences par Pélam, il a été exporté via Jan Tops en Irlande.

Jaguar est pour trois ans en Suède avec pour priorité la monte. 105 juments ont été saillies en France et 180 en Suède. Peter Eriksson lui a fait faire son premier GP CSI-O à Hickstead où il termine 5e. « J’étais venu ici pour gagner » précise le Suédois qui apprécie la réactivité et la force de son cheval.

Etienne Robert
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Simon Delestre : trois chevaux, trois finales

50 000 visiteurs, 575 jeunes chevaux venus de 33 pays et 35 stud-books. 161 KWPN,

10 SF finalistes dont 6 aux honneurs. 72 produits Z et victoires dans le championnat des 5 et 6 ans.

En 7 ans, victoire du top Price des ventes PSI de Paul Schockemöhle, Caballero (Champion du Lys)

La Lorraine à l’affiche à Lanaken, grâce à Simon Delestre et à l’association Claude Pergent et Bertrand Donzé, deux éleveurs meusiens, chercheurs et trouveurs de l’excellence.

Championne de sa génération à 4 et 5 ans, Neptune du Chalet poursuit sa progression dans le peloton de tête mondial où elle occupe maintenant le 2e rang. Coup de chapeau aussi à son naisseur, présent à Lanaken.

Arrivé avec trois chevaux, Simon est au barrage des trois championnats :

- 4e des 6 ans avec Neptune (Royal Feu et Gypsie de Sivry par Nidor Platière)

- 5e des 7 ans avec Mélodie Ardente (Apache d’Adriers - Jalisco), un des plus couples les rapides du barrage mais avec 8 pts.

- écarté du barrage des 5 ans avec Vancouver VDL (Pacific) pour ?1 point de temps dépassé.

Pénélope Leprevost le suit dans les 6 ans : 5e avec Bridgit BWP (Kannan); et le précède dans les 7 ans : 4e avec Mylord Carthago.

Les trois Selle Français de l’épreuve des 7 ans sont groupés aux 3e, 4e et 5e places, la 3e étant pour Musicaris d’Ariel (Diamant de Semilly) sous la selle du cavalier belge de l’Ecurie Van Dijck, Yves Vanderhasselt.

Philippe Fréquelin est sans faute dans la finale 6 ans avec Nina des Hayettes (Aiglon Rouge - Feu Sacré) mais un point de temps dépassé le prive de barrage (18e).

Un autre SF, Ad Norson (Quidam - Grand Veneur), termine 10e sous la selle du Brésilien Alvaro Miranda, l’époux de la richissime héritière de la famille Onassis.

5 ans : Orange du Ry 6e

Très bonne génération de 5 ans, comme le démontre les 27 barragistes de la finale. Mais un sans-faute le premier jour comme 101 chevaux sur 190 partants, la championne de France Otesse d’Iso est sorti avec 8 pts le deuxième jour. « C’était très gros et très technique. De plus les obstacles sont légers, et je n’ai pas réussi à faire une bonne détente à cause du paddock trop petit » explique Benjamin Tristram.

Lors de la finale, le KWPN Vancouver VDL (Pacific) se désunit devant le triple, Simon Delestre est obligé de le réorganiser et perd du temps, ce qui lui vaut un point de pénalité (28e).

Une seule SF est arrivée à se glisser dans le classement. Orange du Ry (Flipper d’Elle et In chala A) était 3e au CIR de Compiègne avec 17 sans-faute sur 17 mais son cavalier brésilien installé en Belgique n’avait pu participer à Fontainebleau à cause d’un parcours effectué en dehors du cycle SHF. « C’était terrible car nous l’avons su au dernier moment. Elle aurait pu être championne... » explique Pedro Nolasco, qui a acheté cette jument très réactive avec sa femme cet hiver chez Francis Renard.

Devant elle, cinq autre juments remportent les premières places. La championne s’appelle Opéra du Rizzi Z (Ogano Sitte et Laeken), qui a aussi tourné en France et a été à Fontainebleau avec Paolo Monari qui l’a montée au pied levé comme son cavalier de Lanaken, le Colombien Dayro Arroyave.

Il a devancé de plus de 2’’ les Hollandais et leurs juments KWPN Virginia (Orame - Dutchboy), 2e avec Mareille Schroder, et Society’s Voilà (Cantos - Lux), 3e avec Anne Van Vulpen.

Dayro travaille pour la grande écurie de commerce d’Ecaussines de Christophe Ameeuw, à côté de Mons. « Opéra du Rizzi Z est arrivée pouliche dans mes écuries, quand j’ai acheté sa mère Bettina Kervec en Italie par l’intermédiaire de son éleveur Jean-Michel Dechamps. Je voulais me procurer Bettina car j’ai acheté il y a trois ans un de ses très bons fils, l’étalon Riesling du Monselet (Kashmir van Schuttershof, approuvé au sBs). »

Jean-Michel Dechamps élève aussi en Belgique au Haras du Rézidal. Il a quatre poulinières dont la mère de Milton et la propre sœur de Big Ben. Christophe Ameeuw, avec son ami Daniel Leclerc, est co-propriétaire du Haras de Formigny en Normandie. « Je sélectionne une dizaine de mes jeunes chevaux et je lui vends souvent la moitié. Ils sont travaillés au haras de 4 à 5 ans, puis je les récupère pour le commerce et les fais tourner en internationaux. »

E. R. et Jennifer Delaunay
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Un foal à 100 000 €. Un menu énorme attendait le visiteur cette année avec ces championnats du Monde, les championnats de Belgique, l’approbation des étalons, la vente des foals et des chevaux de ?3 et 4 ans. Chez les foals, un fils de Clinton et Carthago est parti pour 100 000 € et un Stakatto - Contender fut adjugé à 94 000 €. Moyenne de la vente des foals : 26 925 € pour les mâles et 15 567 € pour les femelles.

05/10/2007

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