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Hermès: du Grand Palais au...palais de justice

(en ligne le 03 juin 2010) Le « Saut Hermès »  – qui fut un succès considérable début avril au Grand Palais avec des retombées médiatiques « hors normes équestres » - est devenu l'affaire Hermès? C'est quasiment un procès en contrefaçon et concurrence déloyale Photo 1 sur 1
que lui intente l'association Galops de Paris présidée par Anne Duhem, championne de France de hunter et directrice artistique. Selon Hervé Louchet, membre de cette association, c'est Galops de Paris qui est à l'origine de cet événement. De la conception à la réalisation. Hermès aurait purement et simplement « pillé » le projet équestre de Galops de Paris.

Hervé Louchet explique: « sur une idée d' Anne Duhem j'avais démarché le Grand Palais début 2007, pour y envisager d'y sacrer le "retour du Cheval dans la capitale", avec un Concours Hippique à vocation internationale.
 
A cette époque, le directeur  du Grand Palais, (qui n'est pas l'actuel), m'avait répondu que le GP dépendait du Ministère de la Culture, et que pour le Sport, il avait été construit "spécialement" le POPB 'Palais Omnisport de Paris Bercy', mais que l'histoire "culturelle" associée au Cheval dans Paris pourrait être un angle d'attaque intéressant, à moi de "trouver" des astuces pour y mélanger "un peu" de culture et trouver un côté "éducatif" à mon projet.
 
J'ai donc pensé y apporter de la culture avec des "spectacles vivants" (dont Bartabas et bien d'autres), et de l'éducation avec la présentation des métiers artisanaux du cheval : bourelliers-selliers, maréchaux-ferrants, etc... J'avais donc contacté et organisé des rendez-vous avec la Garde Républicaine (pour ses ateliers ambulants et ses spectacles), ainsi que divers artistes tels que Lorenzo et d'autres en France, certains en Italie à Fiera Cavalli, et encore d'autres en Allemagne à Equitana, sans parler de ceux que nous, Anne Duhem et moi-même, sommes allés voir spécialement à Avignon lors du "marché spécial" des spectacles).
 
En effet, c'est Anne Duhem, créatrice artistique, qui avait alors eu l'idée de faire un SHOW PARISIEN, pour la marque HERMES, en déclinant sous forme d'obstacles tous les objets de l'univers HERMES : boîtes oranges, montres, ceintures, mors, etc... Puisque la marque Hermes s'appelle : "HERMES - Sellier à Paris depuis 1837 -" il lui semblait qu'il était tout à fait dans la logique des choses que cette société soit/devienne notre sponsor principal.
 
Puis lors d'un RDV au GP, où notre projet commençait à prendre une forme "culturelle", on nous a informés de deux choses:
 
1°/ le GP ne pouvait traiter qu'avec une société ou une association, mais certainement pas des particuliers.
 
2°/ il fallait que nous révèlions le NOM de notre partenaire pressenti, sachant que le prestige du GP ne pouvait pas se confondre avec du "tout venant" ou une marque à mauvaise image.
 
A la demande du Grand Palais, nous avons donc créé l'association "GALOPS DE PARIS" (à remarquer les initiales G & P comme Grand Palais) réunissant avec nous quelques personnes cruciales pour ce projet de par leurs expériences et leurs relations, et nous avons informé le Grand Palais que Hermès était le sponsor pressenti. 
 
Hermès a adoré le projet que nous lui avions présenté et nous a demandé de travailler sur la faisabilité d'un tel événement en plein PARIS avec toutes les contraintes que cela comporte, mais tout cela dans le plus grand silence. De plus Hermès , disant que le budget proposé initialement était trop important pour eux, nous suggérait de trouver un deuxième partenaire, institutionnel - genre banque ou assurance- ce qui ne leur ferait donc ni concurrence ni ombrage.
 
Nous avons donc continué de travailler  sur tous les aspects techniques et de faisabilité de ce projet pendant des mois avec des sociétés spécialisées dans ce genre d'évènement (la famille Galle, les sociétés Anchor & Ideacom-cette dernière déjà prestataire pour le GP-), etc...
 
Nos yeux pour pleurer
 
Dans ces conditions, nous avons été extrêmement surpris, et notre déception fut totale quand Hermès nous a annoncé, après tout ces mois de travail, qu'il continuerait le projet tout seul et ce d’autant plus que nous savions que ce n’était pas possible techniquement… (GL Events - déjà leur partenaire en Dressage à Lyon- était dans le coup) : Bref, ils ne gardaient que l'idée, le travail effectué, et nous, nos yeux pour pleurer .....
Nous avons essayé de trouver un accord avec eux et leurs avocats, mais, rien n'y faisant, nous les avons assignés devant les Tribunaux. »
 
L'affaire sera plaidée par Me Gavina Gallier, conseil de Galops de Paris.

27/05/2010

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