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Grand National de Complet : Vittel sur la route de Tokyo

  • Michel Duval/Rebel de Beaumont
    Michel Duval/Rebel de Beaumont
  • Christian Aschard, l'artiste menuisier des obstacles
    Christian Aschard, l'artiste menuisier des obstacles
  • Pierre Michelet
    Pierre Michelet
  • Nicolas Touzaint/Neptune de Sartène
    Nicolas Touzaint/Neptune de Sartène
  • Maxime Livio/Léo des Etisses
    Maxime Livio/Léo des Etisses
  • Gilles Pons/Oural Taleyrandie
    Gilles Pons/Oural Taleyrandie
  • Fabrice Lucas/Qevrin d'An Didab
    Fabrice Lucas/Qevrin d'An Didab
  • Eric Vigeanel
    Eric Vigeanel
  • Didier Dhennin. Encore une Médaille
    Didier Dhennin. Encore une Médaille
Vittel sera la dernière étape de la caravane tricolore du Complet avant Tokyo. Thierry Touzaint et Michel Asseray y feront leur choix. L’équipe médaillée d’or de Rio sera là parmi les 13 du groupe JOP. Examinés par le petit bout de la lorgnette. Championnat dans le championnat, les juniors emmenés par Pascal Forabosco y disputeront leur championnat de France. C’est donc un Grand National à tiroirs qui attend compétiteurs et spectateurs à Vittel. En attendant, retour en images sur le Grand National 2011 remporté par Nicolas Touzaint/Tatchou et tour d’horizon avec Michel Asseray, adjoint de Thierry Touzaint.

Le staff technique vittellois met les petits plats dans les grands pour ce rendez-vous de la renaissance du Complet sur ses terres. Le dernier remonte à 10 ans. Christian Aschard vient d’y déposer une partie des obstacles qu’il a fabriqués. C’est un parcours de 4 500 mètres qui attends les compétiteurs. Tous les éléments du cross sont flambant neufs. Certains sont déjà en place, les autres seront posés après la compétition de golf du week-end précédent. Le tracé est quasiment identique entre golf, forêt, plaine et hippodrome, un décor incomparable et dans lequel Thierry Touzaint verrait bien un grand championnat, style championnat d’Europe. Il en rêve et en reparle à chacun de ses passages à Vittel.

Un programme varié 

Ce Grand National servira aussi de tremplin à la nouvelle équipe en place à Vittel. Sous la houlette de Dominique Simonin, bien soutenue par la municipalité de Vittel, elle met les bouchées doubles, côté verdure comme côté sable où les pistes Toubin&Clément recevront le dressage et le CSO. Un appel est lancé à tous les bénévoles de la région pour assurer une présence aux obstacles du cross. Le CDE du département s’y emploie.

Après le Lion d’Angers où Nicolas Touzaint/Absolut Gold*HDC se sont illustrés, Vittel va recevoir les cracks cavaliers et chevaux de la discipline soucieux de faire encore mieux pour un billet olympique.

Le programme est varié, pour les Pro comme pour les amateurs qui ne rateront pas le rendez-vous vosgien. Bien des choses ont changé depuis le dernier Complet. Belle occasion pour tous de renouer avec ce site. Rendez-vous samedi 19 sur le parcours de cross.

Michel Asseray : « Pour une médaille, la plus belle possible » 

Toutes les têtes de liste seront là Michel ?
« Oui, tout-à-fait. C’est dans les calendriers, dans la planification de chaque couple, chacun avait une route un peu différente selon les besoins soit des couples, soit du choix de la demande de l’entraîneur, un chemin d’accès différent, mais on était tous d’accord qu’il fallait que tout le monde coure Vittel pour la sélection olympique, tous ensemble. Donc tous les couples à potentiel olympique courent l’épreuve de Vittel pour que Thierry Touzaint le lendemain convoque un certain nombre de chevaux à un check-up vétérinaire pour proposer la sélection.

Tous ceux qui sont dans le groupe JOP Tokyo 2021, le groupe de la Fédération. Il y a 13 couples qui sont vraiment annoncés, cités, enregistrés, c’est très clair.

Il y a vraiment des couples solides dont tout le monde parle. Ce n’est pas un secret, Nicolas Touzaint, Thomas Carlile, Christopher Six, Thibaut Valette, Astier Nicolas, avec des chevaux qui sont en haut de l’affiche. Mais comme il l’a indiqué, Thierry Touzaint prendra les meilleurs au moment précis, parce que bien évidemment il y a des projets dans sa tête depuis de longs mois mais on attendra de voir l’épreuve de Vittel et puis le check-up vétérinaire de la semaine qui suit parce que ça fait aussi partie de la sélection. On souhaitait vraiment Vittel parce que c’est un terrain un peu vallonné, assez exigeant et qui ressemble un peu à ce qu’on va retrouver à Tokyo. C’est vraiment une épreuve de préparation importante pour nous de courir sur ce terrain-là et on attend avec impatience de voir tous ces couples sur ce terrain ».

- Le site vous inspire, j’ai l’impression…

« C’est un bel endroit. De toute manière Vittel c’est un terrain pour un grand championnat, c’est un terrain pour un championnat d’Europe, c’est un magnifique terrain. Et puis on leur a rajouté de dernière minute, suite au Covid, le championnat de France Juniors qui devait se courir au Lion d’Angers. Il y aura évidemment l’entraîneur des jeunes, Pascal Forabosco et cette épreuve est aussi importante pour tous ces jeunes en vue des championnats d’Europe en Suède prévus au mois d’août.

Tout le staff jeunes sera là et du coup pour nous, pour le Complet français Vittel est très important. C’est une épreuve importante pour la sélection de Juniors et la dernière épreuve de sélection des Jeux Olympiques. Il va y avoir une atmosphère un peu lourde, sympathique mais lourde ».

- Un mot sur le programme ?

« Oui, les programmes nationaux sont faits avec la Fédération, ils sont souvent identiques. Il y a la palette classique des 4 niveaux pros, pour que les cavaliers pros trouvent à la fois des épreuves pour leurs chevaux de haut niveau mais aussi des épreuves de formations pour l’avenir, parce qu’on travaille aussi pour l’avenir, on est déjà sur Paris 2024 en ligne de mire. Paris c’est dans 3 ans donc on a aussi des épreuves pour préparer cela. On a tout le niveau Pro, et comme les normes techniques des deux plus petits niveaux Pro correspondent au haut niveau des amateurs, on propose toujours le même niveau aux amateurs pour qu’ils puissent courir sur des beaux terrains, avec des chefs de pistes de renom. Et puis c’est toujours sympathique de voir tous les champions monter sur le même terrain. C’est une bonne recette. Quand vous êtes amateur, d’être là sur le terrain où les pros cavaliers français viennent chercher leurs sélections pour les Jeux c’est passionnant, enfin moi ça m’attire toujours ».

- Vous réjouissez de cette compétition-là à Vittel ?

« On trépigne, comme tout le monde. On trépigne parce que le compte à rebours olympique c’est une machine qui dure 4 ans, on a eu la malchance de rajouter 360 jours avec une année de repoussée, donc on est impatients. Quand vous êtes champion olympique en titre, mis à part qu’on l’a gardé 5 ans au lieu de 4, on a envie d’y retourner, c’est tellement une aventure incroyable. On a envie de revivre des événements comme ça, donc c’est vrai qu’on compte les jours et là on commence à compter les heures. C’est dans nos discussions journalières, il n’y a pas 3h sans que je ne parle pas de Jeux Olympiques, donc c’est vrai qu’il nous tarde d’aller à Vittel ».

- L’objectif c’est clairement la médaille d’or ?

« Ah non pas l’or, ce serait trop ambitieux, mais une médaille par équipe. On n’y va pas pour visiter Tokyo, déjà on n’aura pas le droit avec le Covid, mais on y va pour faire une médaille, et qu’elle soit la plus belle possible. On a vu que quand on était bons et forts on pouvait avoir de l’or mais nous dire qu’on allait faire une médaille d’or ce serait un peu trop ambitieux. Mais on a une belle équipe qui se prépare, on va tout faire pour être bons, on verra ce que font les autres, mais si on est bons et si on fait le niveau qu’on pourrait faire on doit pouvoir être médaillés par équipe, qu’elle soit la plus belle . Mais la concurrence est là. Quand vous êtes aux Jeux Olympiques et que vous allez avoir les trois meilleurs du Monde de chaque pays, c’est l’élite de l’élite donc pour accrocher une médaille il faut que tout se mette bout à bout. On peut faire de très beaux Jeux Olympiques et être 5ème et faire de très bons Jeux Olympiques en étant médaille d’or. On ne va pas regarder les autres, on va essayer de faire le meilleur possible, de faire le niveau qu’on pense pouvoir faire et je pense que si on fait ça on sera sur le podium ».

- Ici, Pierre Michelet et Grégory Schneckenberger vont officier ?

« Oui. Pierre Michelet pour nous c’est la reconnaissance mondiale. Souvent on parle des étrangers, c’est très français ça, on dit toujours que les chefs de piste étrangers sont meilleurs que les nôtres, mais quand vous parlez de Pierre Michelet dans le monde du Complet c’est « The best », il avait réussi son coup à Rio, il a fait pleins de championnats, il a un savoir-faire et il sait proposer aux chevaux, aux cavaliers, toute la palette d’obstacles d’un cross moderne qu’on peut rencontrer sur un championnat. C’est vrai que ce circuit du Grand National où il y officie beaucoup nous permet  d’éduquer nos chevaux et nos cavaliers sur toutes les questions qui peuvent être posées par un cross moderne. Pour nous c’est une vraie plus-value d’avoir cet homme qui nous propose ces pistes sur les Grands Nationaux. Nos chevaux sont toujours très prêts sur le cross ».

Etienne Robert

04/06/2021

Actualités régionales