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FFE : la campagne du second tour s’enflamme

Sans avoir attendu l’ouverture officielle de la campagne, Anne de Sainte Marie est repartie à l’attaque. Dans un premier communiqué publié dimanche soir, elle annonce la couleur « Je porterai les voix de toutes celles et ceux qui m’ont fait confiance (…) Elue, je formerai un Comité élargi à des représentants des 3 listes» après avoir, une fois de plus envoyé un appel du pied à Jacob Legros.

Elle préfigure sa gouvernance. L’idée est bonne, sauf que, dans l’esprit des statuts, elle est irréalisable et changer les règles du jeu pendant le match est impossible.

Elue au Comité directeur de Serge Lecomte, Emmanuèle Perron-Pette lui rappelle vertement cette impossibilité dans une lettre ouverte qu’elle lui a adressée hier soir (lire ici). Sa réponse est clairement « non » et pas seulement pour des raisons statutaires. Le ton, les méthodes, la manière, le style de campagne de la candidate sont largement en cause.

La victoire des clubs

Ce constat est celui de Jacob Legros à l’issue du premier tour. La mobilisation massive -58% de votants pour 69% de voix- fait qu’on est largement au-dessus des anciennes « normales saisonnières ». Avec trois candidats en lice, une forte agitation sur les réseaux sociaux, trois débats, l’élection du millésime olympique 2024 a fait le buzz. Partie très en avance, avec un pédigrée bétonné à l’approximatif, pour une campagne de terrain appuyée par des outils numériques pointus (et coûteux) Anne de Sainte Marie a fait bouger les lignes et mobilisé bien au-delà de ce qu’avait réalisé le tandem Jacky Dufourq-Hervé Godignon il y a cinq ans. Le mouvement vers une alternance semblait lancé. Le score est à l’image de la campagne : agité. Reste que la mécanique du scrutin a tout de même quelque chose d’illogique. En fait il y a deux élections pour le prix d’une. La première est celle du Comité directeur, élu lui à la majorité relative, la seconde est celle du président élu à la majorité absolue. Avec deux candidats, l’affaire a toujours fonctionné dès le premier tour. Avec trois, la majorité absolue est introuvable et conduit à l’ubuesque situation du moment.

L’après

L’élection d’Anne de Sainte Marie replongerait la Fédération dans une crise qu’elle a connue il y a 20 ans. Au temps de Jacqueline Reverdy qui face à un Comité directeur majoritairement contre elle avait dû réclamer l’arbitrage du Ministre des sports Jean-François Lamour. Lequel Jean-François Lamour faisait l’année dernière une sombre analyse de la situation de la FFE (Escrime) confrontée à une difficile élection à sa présidence.

« En cette période très complexe – report des J.O.- situation sanitaire très dégradée, incertitudes multiples - le monde sportif souffre beaucoup, s’exprimait-il dans le journal L’Equipe . Il est soumis à ces contraintes sans véritables solutions de rebond. Le mouvement sportif fédéral et associatif dépend de la bonne volonté des uns et des autres, des collectivités, de ceux qui gouvernent les fédérations. Aussi faut-il s'unir autour des équipes actuelles et les aider à passer ce cap. On peut ne pas être d'accord sur un programme ou un mode de gouvernance. Mais il y a quelque chose de dégradant et dangereux dans les attaques actuellement portées. En particulier contre celles et ceux qui donnent de leur temps et de leur énergie aujourd'hui pour tenir bon les rênes et franchir un obstacle particulièrement rude.
Ces attitudes peuvent influer sur le regard porté par les pratiquants, mais aussi ceux qui participent au financement. Elles peuvent entraîner un phénomène, si ce n'est de rejet, du moins d'éloignement. Et cela vaut pour l'escrime, comme pour beaucoup d'autres fédérations. On peut critiquer. Rien n'est parfait et il est sans doute possible de faire mieux.  On se paye de mots. C'est nuisible à la cohésion du pays ».

Saisissant parallèle.

Etienne Robert

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