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FFE : des moyens accrus pour le haut niveau

La FFE a sorti la grosse artillerie pour le haut niveau des ses disciplines olympiques. Des moyens financiers accrus, des plans de formation et des conventions tripartites cavalier-cheval-propriétaire. Photo 1 sur 2
L'arsenal des nouvelles dispositions n'est pas encore définitivement ficelé, mais la volonté de la DTN est clair : le conquête de titres et de médailles olympiques. L'or est évidemment le métal préféré. Les échéances sont proches : 2012 pour les JO, 2014 pour les Jeux Mondiaux de Normandie.
Pour l'heure, le constat fédéral incite à l'optimisme : une croissance constante du nombre des licenciés : 687341, 3e fédé olympique française, 2e fédé équestre mondiale, 1 212 154 engagements en compétition dans 25 disciplines, 76 542 épreuves officielles dont 1698 internationales pour 160 concours internationaux chaque année, 140 sportifs de haut niveau.
Sa présence à l'international s'est renforcée avec Christian Paillot, Président du groupe 1 de la FEI et vice-président de l'EEF (Fédération équestre européenne). Sur le terrain, deux cavaliers français sont dans le top ten mondial dont un n°1 et trois sont dans les quinze meilleurs mondiaux.
Le dispositif nouveau consacre la durabilité des liens. Ainsi, le trio cavalier-cheval-propriétaire devient une entité solidaire après la signature d'un engagement réciproque avec la FFE. Elle s'engage à assurer une formation individualisée du cheval et de son cavalier, à inscrire le cheval sur la liste d'accès aux primes de performances, à contrôler le suivi sanitaire et sportif du cheval et de son cavalier, à participer à la promotion du cheval. Le propriétaire s'engage à adhérer au plan de formation, à participer aux épreuves définies par la FFE, à assurer un suivi vétérinaire continu et transparent, à communiquer avec la FFE sur tout aspect relatif au contrat.
Le cavalier y trouve une garantie : un changement de cavalier doit faire l'objet d'un accord de la FFE. A défaut, le propriétaire rembourse les primes et s'acquitte d'une indemnité forfaitaire. S'il y a vente du cheval, soit le nouveau propriétaire poursuit les objectifs FFE et il n'y a pas de changement; soit, dans le cas contraire, l'ancien propriétaire rembourse les primes et s'acquitte d'une indemnité forfaitaire. Il y aura résiliation du contrat sans contre partie financière en cas d'absence de performances et en cas d'inaptitude du cheval.

Henk Nooren, patron de la formation

Le départ de Laurent Elias a obligé la DTN à rebattre les cartes. Pascal Dubois a expliqué qu'il était inopportun de nommer un successeur au sélectionneur en raison de la proximité des échéances importantes. C'est donc le « sorcier » hollandais qui a pris en main le haut niveau du CSO et qui décide du dispositif des entraînements individuels et collectifs des élites sportives.
Pour le CCE, le dispositif 2011 est réglé par Henk Nooren, Barnabas Mandi (un médecin hongrois féru de Dressage et préparateur de talent) et Jean-Pierre Blanco, adjoint au Dressage.
La formation du Dressage est assurée par Hans Heinrich Meyer Zu Strohen et Hardwig Burfeind.
Le staff fédéral se compose de Pascal Dubois, DTN, Sophie Dubourg, DTN-adjoint CSO, Emmanuelle Schramm, DTN-adjoint CCE/DRE. La sélection et la formation sont coordonnées pour le CSO par Henk Nooren, Thierry Pomel et Olivier Bost; pour le Dressage par Laurent Bousquet, Pascal Forabosco et Emmanuel Quittet. L'encadrement des équipes de France comprend quatre cadres fédéraux, sept sélectionneurs, cinq entraîneurs, cinq personnes dédiées au secrétariat, trois médecins, quatre vétérinaires et un maréchal ferrant.

Nouveau : le French Tour EADS

Lancé il y a deux ans à Cannes lors du Global Champion Tour à l'initiative de Christian Paillot et des organisateurs des grands événements français, le French Tour vient de trouver un partenaire de poids avec EADS. Le trophée qui va récompenser le trio vainqueur est doté de 30 000 € (20 000 au 1er, 7 000 au 2e et 3 000 au 3e) se joue sur sept épreuves : Bordeaux (GP World Cup et GP de Bordeaux), La Baule, Cannes, Chantilly (GCT et GP de Chantilly) et Lyon (GP World Cup). Des points sont affectés selon le classement. Pour l'heure, c'est Simon Delestre qui tient la corde.
Cavalier amateur, propriétaire de chevaux, sponsor des écuries Ar Tropig I et II (Jérôme Hurel, Robert et Hugo Breul) du Grand National, Président de l'Acsof dont il mesure toute la complexité de la tâche dans les réflexions qu'il livre à Sabrine Delaveau dans « Confessions cavalières », Marwan est un grand passionné d'équitation. Son implication dans ce sport et son amitié avec Christian Paillot ont rapidement fixé son choix pour soutenir cette entreprise destinée à valoriser le circuit haut niveau dont le Grand National a été le premier étage de la fusée. La notion d'écurie et de collectif associée à un partenaire a séduit. Aujourd'hui, l'idée se décline avec ampleur au niveau des Comités régionaux. A cela s'ajoute le CFI (Circuit France International) pour les chevaux de 7 ans, futurs cracks élites. Pour faire émerger l'élite amateur, le Gold Tour est en place.
La France équestre n'a jamais été aussi structurée pour partir à la conquête des médailles.
« La France, dit Christian Paillot, est N°1 au monde dans l'organisation de concours. La FFE consacre 7 millions d'€ au haut niveau, toutes disciplines confondues. Il n'y a pas un pays au monde qui fait mieux. Nous devons jouer à fond la carte de la formation des élites. Les nations émergeantes que l'on a vues à Lexington sont organisées avec de l'argent, des structures, des cavaliers, des chevaux et un encadrement. La mondialisation est là aussi. Les vieilles nations historiques doivent bouger, faute de quoi elles seront dépassées ».
L'analyse est juste. Le rayonnement sportif, c'est aussi celui de l'élevage.

Etienne Robert
21/04/2011

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