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FEI World Cup d’Attelage : Boyd Exell, sans partage

  • Boyd Excell savoure son titre ! (Photo P.Vacher)
    Boyd Excell savoure son titre ! (Photo P.Vacher)
Qui de Boyd Excell, tenant du titre et maître de la discipline depuis une dizaine d’années,  ou du Néerlandais Ijsbrand Chardon allait emporter ce duel auquel les aficionados de la discipline sont habitués ? C’est le meneur australien Boyd Exell qui confirme sa suprématie dans la très spectaculaire discipline de l’attelage à quatre chevaux. Et le Néerlandais, victime d’un de ses chevaux, ne prendra que la troisième place derrière l’Allemand Christoph Sandmann .

Une suprématie « tout terrain » car après son titre de Champion du monde décroché l’an dernier à Caen, en extérieur en « triathlon » (dressage, marathon et maniabilité), il a remporté à Bordeaux son sixième titre sous un toit.

Mais cette victoire a été loin de tomber comme une évidence car cette finale a été à la vérité dominée par le Néerlandais Ijsbrand Chardon… jusqu’à ce que l’un de ses chevaux de volée ne décide de sauter un chandelier qui se trouvait sur le passage alors qu’il comptait près d'une dizaine de secondes d’avance. Un incident qui a abattu l’enthousiaste Hollandais : « Oui, ce cheval de volée droite est un nouveau cheval. Vous l’avez vu : il est très très rapide, un très bon cheval. Quand on veut gagner, il faut prendre quelques risques. La première manche ne pouvait pas mieux se dérouler. Boyd a fait une bonne seconde manche, mais je pense que j’étais plus rapide, au moins six secondes d’avance. Après l’obstacle n°7, ce nouveau cheval s’est légèrement décalé vers l’extérieur, il a un peu paniqué et s’est retrouvé devant ce chandelier qu’il a sauté. On a pu continuer sur l’obstacle suivant, mais la première porte était très difficile. Je n’ai pas pu le contrôler et nous nous sommes pris la porte. Pour un meneur, c’est terrible car l’épreuve est perdue. Je me sentais si bien sur cette finale et j’ai perdu. Et ça ne me rend pas heureux car je suis un sportif. Je l’accepte… mais c’est terrible, je me sens mal. Tout allait bien, j’avais plus d’une faute d’avance et à vingt mètres du titre, tout s’écroule. Non, je ne suis pas heureux ! » 

« Mais c’est le sport, notait Boyd Exell. La concentration fait partie du jeu. Lors de mes dernières sorties, je n’avais plus fait de sans-faute et ce week-end, j’en aligne trois. Et je voudrais rendre hommage à mon timonier droit qui s’est encore montré très compétitif aujourd’hui malgré ses 25 ans ! Il a tout donné une fois de plus. Pour moi, c’est la chose la plus émouvante de la journée au même titre que la victoire en elle-même. »

La mésaventure de Chardon a également profité à l’Allemand Christoph Sandmann qui n’était plus revenu à Bordeaux depuis 2002 et qui s’est immiscé dimanche sur la deuxième marche de ce podium mondial en ayant joué la carte du sans-faute : « Je suis heureux de cette seconde place même si j’admets que Boyd Exell et Ijsbrand Chardon étaient plus rapides que moi. »

Le Français Sébastien Mourier constatait pour sa part que sur la première manche de ce deuxième jour, il était dans le même temps que l’Allemand, y compris les deux fautes qui le pénalisaient de dix secondes supplémentaires : « Cette première participation à une finale de la Coupe du monde m’a bien sûr donné envie de revenir sur ce beau circuit. C’est une question de moyens et d’organisation. Mais j’ai beaucoup appris ce week-end en me retrouvant au cœur de cette bataille de titans. » Sébastien Mourier se rendait le lendemain à une séance  d’entraînements FFE, avec la petite dizaine de d’autres meneurs : « C’est fantastique, une jeune génération émerge grâce aux entraînements intensifs FFE. Je pense que les Français vont bientôt « percer » dans la discipline ! »

Résultats : http://eventcontent.hippoonline.de/987/docs/CAIErg.pdf

09/02/2015

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