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Des jumeaux (Quickly) à l’élevage des Blés

Liliane Fromer, propriétaire de ce site dans les Vosges, n’en revient toujours pas de ce moment de la naissance de « ses protégés ». En effet, depuis ce jour, quitter son élevage est un souci, elle ne veut pas les laisser sans surveillance. Même la nuit, grâce à la caméra de surveillance, elle veille. « Ce sont eux ma télévision » dit-elle avec sourire. On ressent chez Liliane, une très grande affection (presque de l’amour) pour Gin-Gin des Blés, la femelle, et pour Gin-Tonic des Blés le mâle. 

Car en fait, rien n’était attendu. « Princesse Margot, la mère,  a toujours été très grosse lors des précédents poulinages. On avait bien vu deux embryons à la première échographie des 14 jours, on a fait juste un petit régime et contrôlé à 17 jours. Il n’y en avait plus qu’un. Confirmation aux 25è et 35è jours, toujours un seul à l’écho. Un des deux était en fait toujours caché. On ne s’est alors jamais inquiété de voir Princesse si bien portante. Mais le jour du poulinage (8 jours d’avance), là j’ai tout de suite vu qu’il y avait un problème » précise Liliane. « Les pieds étaient tout petits, ce n’était pas normal. J’ai dit à Vincent : il y a un problème, appelle le vétérinaire. C’est la fille qui est née la première, toute petite mais bien et belle, comme une fille de ponette. Je l’ai tenue dans mes bras et le frère est arrivé aussitôt, dans la contraction suivante. Princesse a pouliné normalement, sans se rendre compte sans doute qu’elle avait deux poulains. Le vétérinaire est arrivé, les deux jumeaux étaient là. Il a contrôlé, tout était le plus normal du monde. Pas de mal formation, juste la différence de taille. Délivrance normale pour la jument. On a mis une toute petite couverture à la fille, elle s’est levée normalement. Ils ont bu tous les deux sans aide. Depuis ce jour, je ne les quitte plus. Ils sont marrants… ». Le bonheur est dans les yeux de Liliane. Une grande stabul leur a été attribuée, il faut de l’espace pour que chacun puisse courir et se défouler. Ils sont la mascote de l’élevage. A chacun de ses passages, le vétérinaire ne manque pas d’aller les voir. C’est aussi la première fois qu’il voit cela, la réussite de jumeaux. Chaque fois, il y a problème. « On a regardé sur internet, il n’y a que 3 réussites sur 2000 cas de jumeaux. Pour moi, c’est une belle aventure qui se poursuit. Tout à commencé avec Quickly que j’ai élevé, fait grandir et éduqué. Ses premiers concours avec nous. Ensuite la belle carrière qu’il fait en international depuis qu’il a été acheté par le roi du Maroc et qu’il est monté par Abdelkebir Ouaddar. Et maintenant il m’offre deux petits… ».

On va désormais suivre le devenir de ces jumeaux. Il est fort à parier que l’on verra un jour Quickly et ses deux fils à ses côtés pour une photo de famille.

                                                                                                                                                                               Philippe Georgé

13/06/2016

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