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Complet et Courses : les réflexions de Maisons-Lafitte

Pour la première fois l’association France Complet et le service hippisme de la ville de Maisons Laffitte ont organisé les journées du complet et des courses (16-17 novembre) sur le site de l’hippodrome yvelinois. Deux journées de colloques et de tables rondes sur les thèmes de la santé, de l’entraînement du cheval et du cavalier, de l’avenir des filières.  Ces journées auront proposé aux professionnels des filières 26 sujets. Parmi les thématiques, la santé du cheval est abordée : les tendinites, les hémorragies pulmonaires, les fractures, l’ostéopathie, les pathologies liées au transport. L’entraînement du cheval (le pré-entraînement, la gestion du mental, du stress et de la charge de travail) mais aussi la filière (multipropriété du cheval, la fiscalité) ont été très largement analysés. Pas moins de 40 experts des deux filières sont intervenus en salle, sur le centre d’entraînement ou les carrières du stade équestre. Parmi les tables rondes, le sujet « Amateurisme et haut niveau : est-ce possible ? » était particulièrement suivi. Delphine Garcia-Dubois, cavalière de course membre du Club des Gentlemen Riders et Cavalières, Sébastien Chemin, cavalier de complet international et Michel Asseray, DTN adjoint au complet étaient présents. « Il y a 250 cavalières de courses en France et 280 courses par an réservées aux femmes jockeys, précise Delphine Garcia Dubois. Je ne gagne pas d’argent en course, ça ne nous coûte rien. J’ai aussi des employeurs compréhensifs, comme l’assureur Gras Savoye. Je peux faire les 2 ». Monter en course exige une adaptation permanente aux chevaux. Sébastien Chemin cavalier international de complet n’a pas de concours réservés aux amateurs. Il peut participer à toutes les épreuves. «Comme je travaille à côté, il y a des concessions sur la vie de famille. Le nombre de sauts à faire pour être compétitif en CSO, ça compte. Être amateur comporte aussi des limites : on n’a pas l’œil affûté. On se doit d’être rigoureux ».  Deux conceptions de l’amateurisme avec leurs contraintes et leurs spécificités. Comment définir la notion de cavalier pro en CCE ? Pour Michel Asseray, «Seul Nicolas Touzaint vit de son sport. Sinon aucun cavalier de CCE ne peut en vivre ».  L’avenir des filières courses et complet en question     Autre discussion très attendue animée par Jérôme Lenfant directeur d’Equidia : « Les clés de la réussite de la filière ». Didier Livio président de France Complet, Alain de Royer Dupré entraîneur de chevaux de course, Benoît Cornu, directeur de la communication du PMU, Guillaume de Thoré et Jean Pierre Texier directeur adjoint et administrateur de la SHF.  Constats croisés de Jean Pierre Texier et Didier Livio sur la filière complet. « Le président Chauvin absent aux journées s’est rendu à Pompadour. Les étrangers comme l’Allemand Michael Jung, recherchent nos chevaux, on a tout intérêt à développer notre élevage. Or aujourd’hui il est atomisé », précise Jean-Pierre Texier. « Les Anglais, les Belges notamment sont dans un modèle privé. La France est sur un modèle public, agricole, militaire. Nous avons un potentiel de cavaliers mais il y a un problème de modèle économique, assure Didier Livio. Il faut arrêter de pleurer pour demander des choses et s’organiser ». Le modèle économique existe bel et bien dans le monde des courses. « On peut parier à partir de différents supports comme les smartphones. 400 millions d’euros sont distribués sur les courses, en complet il n’y a qu’un million de prix », explique Benoît Cornu. Petit bémol : « Actuellement on a un problème de vedettariat des jockeys », note Alain de Royer Dupré. Les cavaliers de complet sont bien loin de ces considérations. La médiatisation de la discipline a également été abordée. « Si on avait 10 concours de haut niveau, on aurait un potentiel de spectacle. L’IFCE pourrait reprendre l’organisation du Grand National au Pin, à Saumur, à Pompadour. Il faudrait aussi attirer des propriétaires n’appartenant pas au milieu du cheval, développer la multipropriété. Pour franchir un cap, il faut des aides, par exemple du Fonds Eperon, de la SHF », précise Didier Livio.  Les trophées de l’association France Complet  L’association a remis 5 trophées samedi soir : - Meilleur cavalier : Maxime Livio pour sa 2e place dans le CCI4* de Pau;- Meilleur éleveur : Guy Simon, l’éleveur de Cathar de Gamel, la monture de Maxime Livio à Pau;- Meilleur organisateur de concours national : Chateaubriant, représenté par Yves Despres, Président de l’association Castel Compétitions Equestres;-Meilleur organisateur de concours International : Lignières en Berry, représenté par M. Chanteloube, Président de l’ACEVA;- Trophée Bruno Bouvier : Christophe Guillemet élu par les internautes et le jury composé de Jean-Yves Bonneau, Michel Asseray et Philippe Mull. Florence Robillard

Pour la première fois l’association France Complet et le service hippisme de la ville de Maisons Laffitte ont organisé les journées du complet et des courses (16-17 novembre) sur le site de l’hippodrome yvelinois. Deux journées de colloques et de tables rondes sur les thèmes de la santé, de l’entraînement du cheval et du cavalier, de l’avenir des filières. 

Ces journées auront proposé aux professionnels des filières 26 sujets. Parmi les thématiques, la santé du cheval est abordée : les tendinites, les hémorragies pulmonaires, les fractures, l’ostéopathie, les pathologies liées au transport. L’entraînement du cheval (le pré-entraînement, la gestion du mental, du stress et de la charge de travail) mais aussi la filière (multipropriété du cheval, la fiscalité) ont été très largement analysés. Pas moins de 40 experts des deux filières sont intervenus en salle, sur le centre d’entraînement ou les carrières du stade équestre. Parmi les tables rondes, le sujet « Amateurisme et haut niveau : est-ce possible ? » était particulièrement suivi. Delphine Garcia-Dubois, cavalière de course membre du Club des Gentlemen Riders et Cavalières, Sébastien Chemin, cavalier de complet international et Michel Asseray, DTN adjoint au complet étaient présents. « Il y a 250 cavalières de courses en France et 280 courses par an réservées aux femmes jockeys, précise Delphine Garcia Dubois. Je ne gagne pas d’argent en course, ça ne nous coûte rien. J’ai aussi des employeurs compréhensifs, comme l’assureur Gras Savoye. Je peux faire les 2 ». Monter en course exige une adaptation permanente aux chevaux. Sébastien Chemin cavalier international de complet n’a pas de concours réservés aux amateurs. Il peut participer à toutes les épreuves. «Comme je travaille à côté, il y a des concessions sur la vie de famille. Le nombre de sauts à faire pour être compétitif en CSO, ça compte. Être amateur comporte aussi des limites : on n’a pas l’œil affûté. On se doit d’être rigoureux ».  Deux conceptions de l’amateurisme avec leurs contraintes et leurs spécificités. Comment définir la notion de cavalier pro en CCE ? Pour Michel Asseray, «Seul Nicolas Touzaint vit de son sport. Sinon aucun cavalier de CCE ne peut en vivre ». 

L’avenir des filières courses et complet en question    

Autre discussion très attendue animée par Jérôme Lenfant directeur d’Equidia : « Les clés de la réussite de la filière ». Didier Livio président de France Complet, Alain de Royer Dupré entraîneur de chevaux de course, Benoît Cornu, directeur de la communication du PMU, Guillaume de Thoré et Jean Pierre Texier directeur adjoint et administrateur de la SHF.  Constats croisés de Jean Pierre Texier et Didier Livio sur la filière complet. « Le président Chauvin absent aux journées s’est rendu à Pompadour. Les étrangers comme l’Allemand Michael Jung, recherchent nos chevaux, on a tout intérêt à développer notre élevage. Or aujourd’hui il est atomisé », précise Jean-Pierre Texier. « Les Anglais, les Belges notamment sont dans un modèle privé. La France est sur un modèle public, agricole, militaire. Nous avons un potentiel de cavaliers mais il y a un problème de modèle économique, assure Didier Livio. Il faut arrêter de pleurer pour demander des choses et s’organiser ». Le modèle économique existe bel et bien dans le monde des courses. « On peut parier à partir de différents supports comme les smartphones. 400 millions d’euros sont distribués sur les courses, en complet il n’y a qu’un million de prix », explique Benoît Cornu. Petit bémol : « Actuellement on a un problème de vedettariat des jockeys », note Alain de Royer Dupré. Les cavaliers de complet sont bien loin de ces considérations. La médiatisation de la discipline a également été abordée. « Si on avait 10 concours de haut niveau, on aurait un potentiel de spectacle. L’IFCE pourrait reprendre l’organisation du Grand National au Pin, à Saumur, à Pompadour. Il faudrait aussi attirer des propriétaires n’appartenant pas au milieu du cheval, développer la multipropriété. Pour franchir un cap, il faut des aides, par exemple du Fonds Eperon, de la SHF », précise Didier Livio. 

Les trophées de l’association France Complet 

L’association a remis 5 trophées samedi soir : 
- Meilleur cavalier : Maxime Livio pour sa 2e place dans le CCI4* de Pau;
- Meilleur éleveur : Guy Simon, l’éleveur de Cathar de Gamel, la monture de Maxime Livio à Pau;
- Meilleur organisateur de concours national : Chateaubriant, représenté par Yves Despres, Président de l’association Castel Compétitions Equestres;
-Meilleur organisateur de concours International : Lignières en Berry, représenté par M. Chanteloube, Président de l’ACEVA;
- Trophée Bruno Bouvier : Christophe Guillemet élu par les internautes et le jury composé de Jean-Yves Bonneau, Michel Asseray et Philippe Mull. 

Florence Robillard

28/11/2013

Actualités régionales