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Complet : Darmagnac va vivre ses premiers championnats du monde

  • Thomas Carlile et Darmagnac de Béliard au CCI 4* de Chatsworth
    Thomas Carlile et Darmagnac de Béliard au CCI 4* de Chatsworth
Le Sarthois d’adoption Thomas Carlile, fait partie des 6 couples sélectionnés pour courir les championnats du monde de concours Complet du 14 au 18 septembre prochain à Pratoni del Vivaro en Italie. Il ira avec Darmagnac de Béliard. Une revanche suite à la déception de Tokyo.

Thomas Carlile devait vivre ses premiers Jeux Olympiques à Tokyo avec Birmane sur le concours complet. Mais après plusieurs entraînements sur le site équestre, la jument montrait quelques symptômes d’un début de myosite. Le cavalier installé à Savigné-sur-le-Lude devait jeter l’éponge. Un coup dur pour celui qui espérait beaucoup de cet événement majeur.

« Tokyo a été très dur à encaisser, à digérer pour moi et l’équipe. Il y a eu une grosse remise en question, beaucoup de doutes. Des périodes désagréables, mais j’ai la chance d’avoir un entourage solidaire qui m’a soutenu et qui me permet de rebondir. J’y pense encore mais il faut aller de l’avant » expliquait Thomas Carlile qui venait d’apprendre que le sélectionneur national Thierry Touzaint lui faisait toujours confiance et le sélectionnait pour les prochains mondiaux de Pratoni en Italie avec Darmagnac de Beliard. 

« Je suis ravi. Darmagnac est un cheval que j’estime beaucoup. J’ai beaucoup d’affection pour lui. Je ne pensais pas l’amener à préparer ce championnat du monde. Mon idée avec le propriétaire Jean-Jacques Montagne est de le préparer pour les Jeux de Paris. Ce début d’année, il a été époustouflant de classe à Chatsworth (GBR) en mai (2e). Il a couru Bramham (GBR), une épreuve très exigeante qui sollicite beaucoup les chevaux. Il a été impressionnant. C’est un cheval très sérieux, parfois ému, pas toujours sûr de lui, mais très volontaire, très scolaire, facile à travailler au quotidien » analysait Thomas avant de reprendre « Depuis Bramham, je le protège car il s’est beaucoup donné. Thierry Touzaint, le sélectionneur national avait commencé à évoquer le cheval pour les Mondiaux. Il m’avait demandé de le mettre dans la Coupe des Nations du Haras du Pin, ce que je trouvais un peu exigeant pour lui. Il est jeune, il s’est donné ce printemps. Il faut lui faire faire des courses faciles. Thierry m’a laissé la possibilité de le faire. J’ai donc couru une épreuve du Haras du pin (CCI 3* S), ou il termine 10e. Je veux le préserver pour être prêt à performer pour ce championnat du monde et partir avec un capital confiance à 100% » notait Thomas enchanté d’être à nouveau sur un championnat majeur pour l’équipe de France. « Le staff fédéral continue de croire en moi et me redonne une chance, j’espère ne pas le décevoir. Ce sera son premier championnat du monde. J’espère qu’il va faire une belle course. Il a un bel avenir devant lui. Je garde en tête les championnats d’Europe et Paris 2024 ».

Birmane repousse sa reprise

Birmane devait reprendre sur un concours de saut d’obstacles. Mais Thomas Carlile a dû renoncer à ce retour à la compétition. « Elle qui n’a jamais boité de sa vie, quelques jours avant l’épreuve, elle n’était pas carrée. Le vétérinaire l’a vu. Rien de grave. Elle va avoir des anti-inflammatoires, quelques jours tranquilles et elle pourra repartir. Je la retrouve prête à renouer avec l’ambiance des concours. Ce sera en octobre du coup. C’est peut-être un mal pour bien. Je ne sais, pas, ce sont les chevaux » pointait le cavalier tricolore. « Physiquement, elle récupère de sa myosite. Je mets du temps à la retrouver souple, symétrique dans sa poussée, confortable dans sa ligne du dessus. Clémence Catala a pris la jument au travail pendant 4 mois. Elle a fait un travail formidable. Maintenant, elle revient à l’obstacle, elle ressaute très bien. J’avais besoin de la remettre en situation de concours, avec les paddocks, les micros, la musique, choses sur lesquelles elle est toujours susceptible. Et le faire en concours hippique car la jument aime ben cet atelier. Quand elle sera performante en dressage, on envisagera du concours complet mais c’est elle qui va guider la charge de travail et les objectifs à long terme. On sait qu’elle a la qualité. Il faut qu’elle soit bien dans son physique pour qu’elle s’exprime ».

Sébastien Proust

22/08/2022

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