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Christian Paillot à propos de Serge Lecomte: "c'est un vrai patron"

  • Avec Roselyne Bachelot, ministre de la santé et des sports à ce moment-là (PSV)
    Avec Roselyne Bachelot, ministre de la santé et des sports à ce moment-là (PSV)
Contacté au téléphone, Christian Paillot s’est exprimé en toute liberté et toute sincérité sur la personnalité de Serge Lecomte, président de la FFE et candidat à sa succession qu’il a accompagné de 2009 à 2012 en tant que vice-président. En charge du haut niveau, c’est lui qui a créé les circuits Grand National, French Tour, Eventing Tour et Dress Tour notamment, circuits plébiscités aujourd’hui par tous les cavaliers.  Quelle image, Christian Paillot, membre fondateur de la Fédération Equestre Européenne (EEF), ex-président du Groupe 1 et ancien membre du bureau de la FEI, garde-t-il de Serge Lecomte ? Il le dit spontanément.

« J’ai le souvenir d’avoir travaillé avec un vrai patron, à la fois entrepreneur et altruiste. Il est très rare de trouver ces deux qualités réunies en un seul homme. 

Avec moi, il a toujours été un homme de dialogue ouvert à toutes les bonnes idées. Quand je suis allé le voir avec mon idée du Grand National par écuries, il m’a fait travailler le dossier jusqu’à effacer toutes les objections. Il a aussi apporté des idées après avoir étudié le règlement de la Formule 1 pour voir s’il y avait des points à reprendre. C’est la base du règlement actuel. C’est un visionnaire capable d’aller dans le détail. Il a une vision à long terme appuyée sur une vraie connaissance de tous les sujets. Il ne perd pas de temps à réinventer les impasses. Il sait directement s’orienter vers les solutions qui vont pouvoir rallier les personnes concernées.

Il est inlassablement au travail pour l’intérêt général et celui de ses collègues présidents et dirigeants de clubs. Un président de Fédération est un patron de PME. Il doit pouvoir s’appuyer en confiance sur une équipe solide pour pouvoir mener de front les grands dossiers qui sont nombreux dans les domaines du sport, de la formation et du développement. C’est lui qui donne l’impulsion et qui fixe les échéances en accord avec son Comité. Serge est cet homme-là ».

 

. Un homme d’actions ?

 

« Il n’est pas un communicant médiatique. C’est un travailleur de l’ombre, discret, totalement étranger au culte de la personnalité. Il ne se met pas en avant. Il est parfois rugueux mais toujours généreux. Jamais dans la séduction mais toujours dans l’action pour l’intérêt général. Dans les médias, il préfère mettre la lumière sur l’équitation, les clubs et les performances. Il préfère la communication directe avec les dirigeants de clubs qu’il rencontre en personne. Un vrai patron avec des qualités innées. C’est un dirigeant de clubs qui connaît le succès dans ses propres entreprises. Il gère la Fédération avec sagesse. Il limite les dépenses de fonctionnement pour consacrer davantage de ressources à l’action. Il évite de consacrer l’argent des licences à des actions qui peuvent trouver un financement extérieur. C’est le cas pour la formation professionnelle ou, plus récemment, du Fonds EQUIACTION pour soutenir la performance ».

 

 

Que retenez-vous en priorité de votre collaboration ?

 

« Le lancement des circuits. Cela a profondément modifié le paysage du haut niveau. Le Grand National a permis de créer le marchepied vers l’international qui nous manquait. Les circuits internationaux, French Tour, Eventing Tour et Dress Tour ont créé un esprit France motivant pour les organisateurs, les cavaliers et leurs propriétaires et la création du Groupe JO-JEM a permis de les associer au Groupe France. Sans lui nous n’aurions jamais eu l’organisation des Jeux Equestres Mondiaux à Caen en 2014. J’ai été mandaté pour accomplir les innombrables démarches tant à la FEI que sur le plan national et régional, mais c’est lui qui a donné l’impulsion ».

 

. Votre regard sur le haut niveau actuel ?

 

« Nous avons un panel de concours et d’organisateurs hors pair, des cavaliers bien formés et un staff technique de très haut niveau. La priorité, c’est que Sophie Dubourg se porte candidate à sa succession pour être à la tête de son équipe reconnue comme exceptionnelle dans le monde entier. Pour cela, il faut qu’elle se sente en confiance avec son président. Deux femmes de talent Marie-Laure Deuquet, secrétaire générale de la FFE et Sophie Dubourg, DTN sont à des postes-clés. Ne brisons pas cette équipe, laissons-la gagner jusqu’aux JOP de Paris 2024 ». 

 

Propos recueillis par Chantal Morvan

 

 

 

 

 

 

 

19/04/2021

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