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Château de Versailles - Derniers jours de l'exposition "Les Animaux du Roi"

Plus qu'une semaine pour découvrir l'exposition Les Animaux du Roi. Environ 300 œuvres permettent de faire revivre un impressionant bestiaire constitué des milliers d'animaux qui peuplaient le château sous l'Ancien Régime. Le public peut également redécouvrir les hauts lieux de la vie animale à la Cour. L'exposition met en lumière la résistance des grands esprits de la Cour à la vision cartésienne réduisant les animaux à des machines, une théorie qui leur déniait intelligence et sensibilité.

Peut-on imaginer aujourd’hui le château de Versailles et ses jardins regorgeant de vie animale ? Pourtant les animaux de compagnie se comptaient par dizaines dans le château où chiens, singes, chats, oiseaux... vivaient dans les appartements et les antichambres. La Ménagerie, aujourd'hui disparue, abritait les animaux les plus rares, du coati au couagga, du casoar à la grue couronnée. Dans le parc, le gibier était abondant, 2 000 chevaux étaient rattachés aux écuries royales et 300 chiens de chasse logeaient dans le grand chenil. Les animaux apparaissent aussi partout dans les décors du château et des jardins, où ils sont représentés pour leur symbolique mythologique ou politique.

Dès sa création, le château de Versailles a favorisé le développement d’un nouveau rapport au monde animal. À la Cour s’est même développée une farouche résistance à la théorie cartésienne des animaux- machines : dans le palais des rois de France, on n’a jamais douté que les animaux avaient une âme.

À l’occasion de l’exposition Les Animaux du Roi, cette faune fera son retour à Versailles. En effet, les meilleurs peintres du roi : Bernaerts, Boel, Le Brun, Desportes ou encore Oudry, lui ont donné ses lettres de noblesse en portraiturant les animaux à l'égal des personnalités de la Cour. Les chiens préférés des souverains avaient aussi droit à leurs effigies avec leurs noms inscrits en lettres d’or : les visteurs pourront donc faire la connaissance de Misse, Turlu, Tane, Blonde, Diane... et même du chat de Louis XV, « Le Général », portraituré par Oudry.

Les animaux étaient également tissés à la Manufacture des Gobelins, mais aussi disséqués, gravés puis naturalisés à l’académie des Sciences et au Jardin du roi.

Le public découvrira ainsi l’éléphante naturalisée de Louis XV, mais aussi le squelette du premier éléphant de Versailles (une éléphante offerte à Louis XIV par le roi du Portugal).

L'exposition sera enfin l'occasion d'évoquer le bosquet du Labyrinthe, peuplé d'un bestiaire fantastique, illustrant les Fables d'Esope. Depuis la destruction de ce lieu mythique du jardin de Versailles, en 1774, jamais autant de sculptures qui en proviennent n'avaient été présentées au public.

Peintures, sculptures, animaux naturalisés, tapisseries, traîneaux, vélins, porcelaines, orfèvrerie... environ 300 œuvres seront rassemblées pour l’exposition et témoigneront de l'omniprésence de l'animal à Versailles. Elles sont issues d’une cinquantaine de collections françaises et internationales (Musée du Louvre, Muséum d’Histoire Naturelle, Musée de la chasse et de la Nature, Musée des Offices de Florence, Musée national de la Céramique, Musée d’Histoire Naturelle de l’Université de Pavie...).

L'exposition est organisée avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre.

Commissariat d’exposition
Alexandre Maral, conservateur général au château de Versailles, en charge des sculptures et directeur du Centre de recherche du château de Versailles.
Nicolas Milovanovic, conservateur en chef au Musée du Louvre, responsable des peintures françaises du XVIIe siècle.
Scénographie
Guicciardini&Magni Architetti

LC

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