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Cagnes-sur-Mer : l’absurde acharnement des réseaux sociaux

Le pire a été atteint avec l’affaire du cheval du cavalier irlandais Kevin Thornton, Flogas, mort à Cagnes-sur-Mer. Le pire, c’est ce tissu de contre-vérités, de fausses informations, d’élucubrations qui ont failli conduire in petto au lynchage du cavalier. Les organisateurs ont dû l’enfermer dans un lieu secret pour lui sauver la vie. Les faits se sont produits vers 17h lundi 10 octobre 2016, jour de relâche, sur l’hippodrome. Très peu de temps après l’accident, un des organisateurs, très au fait des procédures d’urgence en vigueur sur les hippodromes en cas d’accident, s’est rendu sur les lieux et a fait une prise de sang. Le vétérinaire d’astreinte est lui aussi intervenu et le cheval fut rapidement évacué avec les moyens efficaces qui sont ceux des grands hippodromes. Selon ce témoin, le cheval n’était pas en sueur et ne portait pas de traces de coup qui auraient pu provenir du stick ou des éperons. Ces marques sont très visibles sur la peau des chevaux gris. Tout ce qui a été colporté sur les réseaux sociaux à ce sujet n’est qu’affabulation.

Le cadavre du cheval a été placé en chambre froide dans l’attente d’une éventuelle autopsie, qui ne peut être pratiquée sans l’accord du propriétaire du cheval. Sous la pression de personnes qui avaient envahi le secrétariat du concours et qui accusaient les organisateurs de vouloir « camoufler » cet accident, un appel à témoin fut rédigé à la hâte. Sans effet. Il fut conseillé à Kevin Thornton de quitter le concours faute de quoi il risquait d’être lynché sur place tant la haine à son égard était exacerbée. Pour tous ces « faux témoins », il était celui qui avait tué sciemment son cheval...

Le cavalier irlandais va payer cher cette tragique aventure de la French Riviera, garder longtemps son souvenir, bien que le propriétaire du cheval n’ait pas cru un instant à la version des réseaux sociaux et ait gardé toute sa confiance à son cavalier.

La vérité, rapportée par un des membres éminents de l’organisation, est celle-là.

Tout le vacarme, véhiculé anonymement bien entendu, a enflammé la presse internationale et déclenché une véritable tempête médiatique.

C’est maintenant  une autre tempête, météorologique, qui s’est abattue sur Cagnes et qui risque de compromettre la suite du concours.

ER

13/10/2016

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