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Bordeaux : Julien, le cavalier de la pleine lune

  • Julien Epaillard avec Queeletta
    Julien Epaillard avec Queeletta
C’est de lui que la postérité se souviendra. Julien marche sur l’eau en ce moment. Un beau dimanche de pleine lune au-dessus de la Gironde, pour le Normand qui avait débuté sa journée par une deuxième victoire, celle-là avec un alibi de taille, le bien nommé Alibi de la Roque, fils de Mylord Carthago, petit-fils du regretté Kannan, l’alezan aux pieds nus, né et élevé chez Michel Hécart. Simon Delestre et Qopilot Batilly Z fils du grand Qlassic*Bois Margot tenaient la corde à ce moment-là. Dès son entrée en piste, Julien avait montré sa détermination : ce serait la victoire et rien d’autre. Mission accomplie et magnifique hors d’œuvre qui précédait le plat de résistance corsé proposé quelques heures plus tard par le chef Jean-François Morand.

Les 34 invités au festin Land Rover, dans une arène bondée comme d’habitude, ont souffert. Maître des horloges, Morand leur avait recommandé de ne pas trainer en piste. Le temps était compté. Et ils ne furent pas nombreux au dessert. 

Quatre seulement et dans ce carré d’as, le vainqueur de l’année dernière, Félicie Bertrand et sa bondissante Sultane des Ibis (Quidam de Revel). Allaient-elles vers un doublé historique ? On en rêvait dans le clan Clarbec et ailleurs. Maikel van der Vleuten, le Néerlandais volant fut le premier servi. Sa Dana Blue, fille de Mr Blue laissa une barre à terre. Félicie aussi…qui le suivait. Le dernier oxer fut fatal à Sultane mais avec un meilleur chrono. Très en veine, Julien Epaillard prit immédiatement un tempo d’enfer et Queeletta boucla l’affaire sans faiblir et sans faute. Restait le cas Pius Schwizer et son Cas, fils de Casall. Ce jumping lui avait valu quelques belles places d’honneur. C’était un client sérieux. Eh bien non, deux barres au sol lui ont enlevé tout espoir de victoire. Julien Epaillard confirmait ainsi sa totale domination sur ce jumping. 

« C’est un très bon début d’année pour mon équipe. J’ai la chance d’avoir des partenaires incroyables autour de moi ce qui est hyper motivant et me pousse à faire de mon mieux. C’est une chance inouïe d’avoir Queeletta dans mon écurie. Je n’ai pas voulu la monter en Coupe du monde car j’avais besoin de donner un peu de métier à Toupie de la Roque qui serait la remplaçante de Queeletta à Las Vegas s’il lui arrivait quelque chose. En bouclant mon parcours hier, je la qualifiais également pour cette finale. Mais c’est bien avec Queeletta que je compte aller défendre mes chances en finale de cette Coupe du monde. Aujourd’hui, je ne voulais pas faire un barrage à tout casser mais il fallait quand même que je prenne un tout petit peu de risque pour pousser Pius à la faute ». Gagné.

Michael Jung/Sportsman (Stolzenberg) pointe à la 4e place, même punition pour le Suédois Von Eckerman/Best Boy 2 (Contagio), 5e et pour le Néerlandais Bart Bles/Gin D (Clinton) 6e. Pénélope/Varennes du Breuil, Marc Dilasser/Vital Chance de la Roque et Kevin/Tolède de Mescam sont à 4 points.  

Une pluie de Marseillaise s’est abattue sur les bords du lac. De quoi réjouir le staff tricolore : sur 6 épreuves internationales, 5 ont été gagnées par les Bleus, 3 pour Julien, 1 pour Marc Dilasser/Cliffton, 1 pour Benoit Cernin/Vackanda de Lojou.

Benoit Cernin

Le champion de France Pro Elite 2019 tient son rang dans la cour des grands. Avec Vackanda de Lojou, il est deux fois aux flots : 2e de la 140 Horse et Sport (les six premiers sont Français) et vainqueur de la 150 Horse Immo. (lire par ailleurs son interview).

Steve Guerdat taille patron

Sa coupe est pleine. La coupe du monde évidemment. Sur son terrain de jeux favoris, il a gagné deux étapes, celle de Bordeaux et celle de Bâle en début d’année. Il a pris des points sur toutes les autres et caracole en tête de ligue européenne avec 95 points et ce n’est pas l’étape de Göteborg qui se joue en ce moment même qui changera quoi que ce soit. Son complice de ses trois dernières victoires en GP 5*, c’est le petit phénomène Victorio des Frotards, Selle Français, fils de Barbarian et d’une mère par l’Anglo Prince Ig’or, né tout près de Bordeaux chez Jean et Christian Potier et mis sur les hauteurs par Raphaël Goehrs. « J’ai toujours rêvé de gagner à Bordeaux. C’est un concours qui me fascine avec un public fantastique. Je n’avais encore jamais gagné ici. Je suis vrailment heureux. Les débuts ont été compliqués avec Victorio. Le déclic s’est produit en début d’année. On s’éclate beaucoup ensemble ». 

Exceptionnelle relation que ce champion olympique et triple vainqueur de la coupe du monde (finale à Las Vegas du 15 au 19 avril) entretient avec ses chevaux et avec son sport. Une icône absolument. 

Karim, iconique lui aussi

Exceptionnel moment de sport que l’indoor derby Devoucoux. Karim Laghouag s’en est fait une spécialité qu’il dévore goulûment. On aime sa fougue, son audace, ses éclats de rire, son humanité, son punch et son Punch de l’Esques, pur Anglo fils d’Hermès d’Authieux. Battu l’an dernier par Jung, il a pris sa revanche, poussant l’Allemand à la faute (4e au final). Luc Château/Propriano de l’Ebat est 2e après sa belle victoire au derby indoor de Saumur, Rodolphe Scherer est 3e.

Boris Diaw, l’immense basketteur, champion NBA, accompagnateur privilégié de la joute bordelaise paraissait gigantesque aux côtés des cavaliers.

Etienne Robert

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