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Annus Horribilis…

Que 2020 s’endorme définitivement. Annus Horribilis dirait-on avec la reine d’Angleterre. La covid-19 a chamboulé nos vies, a fait perdre la raison aux plus raisonnables, a exacerbé les passions, a ruiné des espoirs et des entreprises. Une année de sang et de larmes.

Forcément, l’élevage et le sport ont été impactés. La vidéo n’a pas comblé les huis clos mais coups de chapeau aux organisateurs qui ont bravé l’adversité. L’immense majorité des amateurs restée sur le bord du chemin. Ce sont eux les grands perdants du sport. La violente polémique déclenchée lors de la vague 1 à propos de l’ouverture des centres équestres aux propriétaires s’est apaisée lors de la vague 2. Aujourd’hui et depuis le 15 décembre, la situation est un peu plus claire : les mineurs pour les mineurs qui peuvent retourner au club entre 6 h et 20 h ; moins claire pour les propriétaires qui travaillent la journée et qui souhaitent un accès dans les manèges après 20 h. Beaucoup d’imprécisions dans les consignes fournies par la FFE à ses membres. A sa décharge, il faut reconnaitre que jongler entre deux tutelles (sport et agriculture) est loin d’être une sinécure. Décidément, le cheval n’est pas tout-à-fait un produit agricole comme les autres.

Une belle initiative à souligner, venue de la fédération des Conseils des chevaux : la Semaine Digitale du cheval (5-13 décembre). Un salon en 3D avec des exposants, des débats et reportages en live et en replay avec les grandes voix du microcosme. 

Tirant un rapide bilan au soir du 13, Pierre-Yves Pose, président des Conseils des chevaux, se dit globalement déçu par le nombre de visites (40 000 personnes différentes) mais satisfait par le fonctionnement du Marketplace avec l’ouverture de 55 000 fiches produits des exposants. Marketplace qui reste actif.

« Pour finir, cette expérience, conclut-il, nous a montré une grande disparité dans la maîtrise des outils digitaux par les différentes structures de la filière équine et cela me semble à court terme un handicap certain pour défendre l’excellence française à l’international. Aussi, j’envisage d’aller chercher des moyens pour nous accompagner dans ce sens dans le cadre du plan de relance de l’économie ».

Tout le monde a souffert de cette pandémie. Après une période de sidération, le commerce a repris. Les ventes physiques et en ligne ont confirmé la tendance. Les naissances attendues en 2021 ne seront pas moins nombreuses qu’en 2020.

Vivement la fin des huis clos. Si mon cheval vaut bien une messe, un concours vaut bien lui aussi un public. Ouvrir les églises, oui ; ouvrir les palais indoor au public, oui aussi. Sinon, c’est coup de pied aux cultes.

Ravi de vous retrouver toujours plus nombreux l’année prochaine.

Etienne Robert

16/12/2020

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