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ANAA : stabilité des effectifs

  • Alain James entre Pierre de la Serve (élevage d’Olympe) et Patrick Davesac (élevage course Pécos)
    Alain James entre Pierre de la Serve (élevage d’Olympe) et Patrick Davesac (élevage course Pécos)
C’est ce qu’on retiendra de l’assemblée générale qui s’est tenue à l’hippodrome du Bouscat pendant le jumping de Bordeaux. Une date et un lieu peu pertinents en raison des multiples centres d’intérêt que propose le jumping. Le changement est prévu pour l’année prochaine.


Une cinquantaine de personnes principalement éleveurs d’Anglo de sport et d’Anglo de course à ce rendez-vous annuel précédé par un conseil d’administration. Le moral de l’association est plutôt au beau fixe, comme sa trésorerie dont le commissaire aux comptes a salué le redressement et la bonne tenue. Comme l’avait noté dans son rapport la commission sport élevage, le nombre de naissances AA est constant, voire légèrement à la hausse depuis quatre ans et cela grâce à la production d’anglos d’endurance qui représentent le 1/3 de l’effectif. Ces croisements proviennent souvent de juments AA de réforme de course saillies par des étalons AR. Le programme d’élevage doit être fort pour que ces poulains soient inscrits au stud-book AA. Deux cents poulains naissent en section II (CCE-CSO) dont une quarantaine dans les stations expérimentales de Chamberet et Chignac. Les espoirs d’amélioration génétique sont tournés vers ces stations expérimentales où est envisagée une étroite collaboration avec l’Ifce pour maintenir les croisements en race pure. C’est le plan qui fut évoqué par Olivier Legouis, patron de Pompadour et développé par Alain James dans l’interview ci-dessous. L’un et l’autre ont évoqué le bon déroulement de la Grande semaine de l’élevage qui a atteint un bon niveau de maturité. Promotion, communication sont toujours à l’ordre du jour et la production deux fois par an du magazine Anglo’mania, réalisé par Pascale Caillouet en est une belle illustration.


600 naissances ont été enregistrées en 2018 dont 30% pour la course. 1143 juments ont été saillies en 2018 pour produire de l’AA dont 395 saillies par des arabes. Seulement 20% de ces juments possèdent des points Pace. Pour ce qui est des aides au programme d’élevage, 15 000 euros ont été injectés dans les différentes primes et encouragements.


Pompadour (GS et journées internationales), le Lion d’Angers, les Etoiles de Pau, l’international du Pouget sont les fiefs de l’anglo. Au Lion, dans les espoirs du Complet, l’Anglo de Pauline Chevalier, Follow Me Palija était sur le podium.


Un pôle d’excellence


à Pompadour


Alain James développe l’idée du partenariat avec l’Ifce.


« Le but du partenariat qui est en route, qui n’est pas encore totalement validé mais qui est bien avancé, c’est de créer un pôle d’excellence Anglo-Arabe à Pompadour qui participe au programme d’élevage de la race pour soutenir notamment la race pure et la valorisation de notre race. Utiliser les moyens de Pompadour avec la jumenterie, c’est un juste retour des choses.


L’idée de départ, qu’on va sûrement amender, concernait la voie femelle. Il y a un troupeau d’excellentes femelles à Pompadour. C’est de la très belle génétique qu’on voudrait conserver en race pure, donc on souhaite être associés au plan de croisement, ce qui est acquis pour le moment, et développer la race pure à Pompadour, voire augmenter le troupeau pour produire des pouliches qui pourraient être mises à disposition d’éleveurs pour enrichir la race. Le 2e volet c’est la voie mâle. On a un souci de renouvellement de notre parc étalons, maintenant qu’il n’y a plus les Haras Nationaux, donc l’idée c’est de détecter les bonnes souches Anglo-Arabe mâles, et de proposer aux éleveurs qui ont du mal à garder leurs poulains entiers, de faire élever ces poulains dans le cadre d’un « atelier poulains » au Haras de Pompadour, atelier à prix coûtant de manière très claire, de façon à produire un parc de mâles de 3 ans qui nous permettent d’alimenter l’étalonnage.


Je rencontre normalement le directeur de l’IFCE dans quelque temps. On travaille avec Olivier Legouis, le directeur de Pompadour, qui est totalement acquis à la cause. Le projet présenté au comité de pilotage de l’IFCE a reçu un avis favorable. Donc on en est au stade de la confirmation et de la mise en forme de ce projet ».


Ça va se faire cette année ?


« On espère que ça va se faire cette année, alors on attaque déjà avec la voie femelle ça c’est acquis, on participe au plan de croisement de la jumenterie, on aimerait que le troupeau de la jumenterie soit augmenté pour pouvoir créer un vrai vivier de femelles, de bonnes souches et peut-être qu’il faudra imaginer, ce sera l’année prochaine ou les années suivantes, des locations de ventres de très bonnes souches pour pouvoir réalimenter la jumenterie de l’Anglo-Arabie. »


La jumenterie « nationale » c’est combien de têtes en ce moment ?


« Il y a 11 poulinières Anglo à la jumenterie. L’idéal, sous réserve de vérification, ce serait de dépasser les 20 poulinières, donc de garder des pouliches à la jumenterie pour avoir un troupeau de référence de 20-25 poulinières de race pure ».


Optimiste pour la race Anglo ?


« Oui, ça repart un petit peu. On part de loin, mais depuis 3 ans les naissances augmentent. En 2018 on a eu une petite frayeur, on avait une statistique très à la baisse et en fait les déclarations de naissances n’étaient pas toutes enregistrées donc on continue d’augmenter un petit peu. En 2018 on devrait avoir autour 740 naissances, on en avait 720, ce n’est pas significatif mais ça prouve que ça ne baisse plus et ça réaugmente légèrement. Notre vrai souci c’est que ça puisse augmenter en race pure, parce que la race pure disparaît un peu ».


07/03/2019

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