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11 mai-15 juillet : ce qui pourrait bouger

Face aux déclarations du Président de la République hier lundi 13 avril, indiquant une nouvelle période de confinement aux mêmes conditions qu’avant, et surtout l’interdiction des rassemblements jusqu’à la mi-juillet, les initiatives nombreuses, des collectivités, comités régionaux et départementaux se sont accélérées pour venir en aide eux centres équestres dans la détresse, tandis que les propriétaires de chevaux, éloignés de leurs chevaux depuis le 17 mars, appuyés par Jean-Pierre Vogel, sénateur de la Sarthe et président du Groupe Cheval au Sénat, relancent une pétition, adressée au Président de la République et au Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation lui demandant de les autoriser à s'occuper de leurs chevaux. Tour d’horizon de ce qui bouge, à travers deux exemples : le CDE de l’Ain et le CDE de la Manche :

Propositions du CDE de l’Ain à la FFE

Voici ce qu’a écrit son président, Jacques Marillet, à destination de la FFE et du CRE Auvergne-Rhône-Alpes :

 « Dans le cadre du déconfinement, nous proposons des mesures qui pourraient être mises en place, pour une reprise de l'activité économique des centres équestres, en même temps que la reprise de l'activité scolaire à partir du 11 mai.
Nous pensons que ces mesures pourraient être appliquées sans compromettre l'efficacité du déconfinement progressif.
Ces mesures permettraient d'atténuer l'impact économique qu'a la crise du COVID19 sur notre secteur d'activité.

  1. Pour les écoles d'équitation :
    - limiter le nombres de participants aux cours X cavaliers (10 par exemple)
    - espacer les plages horaires des cours, pour que les cavaliers du cours précédent ne croisent pas les cavaliers du cours suivant. (1/2 heure à 1 heure entre chaque cours me parait adapté)
    - désinfection des équipements entre chaque usage.
    - emploi de son matériel de pansage obligatoire (retrait du matériel prêté par le club)
    - accompagnant limité à 1 personne qui resterait dans son véhicule sur le parking
    - privilégier le travail en extérieur.
    2. Pour les écuries de propriétaires :
    - Mise en place d'un planning ne permettant qu'à un seul propriétaire à la fois d'être présent sur la structure.
    3. Pour tous les clubs :
    Désinfection régulière des installations recevant le public, mise à disposition de gel hydro-alcoolique et pédiluve à l'entrée des écuries. »

Cellule de Crise CDE 50

Le CDE 50 a créé une cellule de crise COVID 19, constituée de Patrice COTTIN, Président, 06 87 08 27 17, Yann ADAN, Vice-Président, 06 43 67 88 47 et Julie PETIT, Trésorière, 06 07 08 88 65

Cette cellule est appelée à prendre collectivement les meilleures dispositions possibles pour leur collectivité durant cette crise et reste à l’écoute par téléphone. Elle se réunit régulièrement par téléconférence. L’instruction des demandes de subventions du CDE 50 sont en cours d’instruction, elles tiennent compte des besoins spécifiques d’une année particulière COVID 19, nécessitant une relance

économique dès la rentrée de septembre. Ses actions seront développées dès qu’une date de reprise des activités sera communiquée par le gouvernement.

L’alerte sur les difficultés rencontrées par les structures équestres pour assurer la sauvegarde des « cavaleries club » adressée aux différents élus et services de la Manche a eu un écho certain. Des prises de position, des démarches auprès du Préfet, des démarches auprès du Ministère de l’Agriculture, des initiatives du Département sont en cours.

Aucune piste d’aide financière immédiate ne pouvant pour l’heure être avancée, le CDE a lancé début avril une cagnotte en URGENCE sur Letchi pour dépanner les centres équestres. Mais elle signale par ailleurs le 9 avril que la Fédération Française d’Équitation « va installer dans les prochains jours ce type de collecte où chaque centre équestre sera individuellement répertorié et les dons ciblés pour lui. Et les dons pourront bientôt être directement adressés au centre équestre ».

Jean-Pierre Vogel, sénateur de la Sarthe et président du Groupe Cheval au Sénat, soutient une pétition, ayant recueilli le 14 avril 59 849 signatures à 16,32h. Face à l’interdiction qui leur a été faite le 17 mars dernier de retrouver leurs équidés dans les centres équestres fermés, les propriétaires ont en effet lancé une pétition pour tenter d’obtenir une dérogation, destinée à Didier Guillaume (Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation) et Emmanuel Macron (Président de la République) :

« Monsieur le Président de la République,
Les propriétaires de chevaux comprennent très bien la nécessité du confinement dans cette période si douloureuse et difficile. Cependant, l'interdiction d'accéder aux structures équestres pour nous en occuper, met en danger un grand nombre de ces structures et de nos chevaux. Nous parlons de nos chevaux, qui ont besoin que l'on s’occupe d'eux quotidiennement. Vous imaginez bien que le personnel des structures, le plus souvent en sous-nombre, ne peut pallier complètement l'absence des propriétaires sur une si longue période.
Nous avons des solutions simples et efficaces à vous proposer, afin d'éviter des drames humains et de ne plus mettre en danger nos chevaux : les structures équestres pourraient accueillir les propriétaires de chevaux de façon à respecter strictement toutes les règles de distanciation sociale, en organisant par exemple des plannings limitant le nombre de propriétaires par jour ou par heure.
Monsieur le Président de la République, prenez une décision rapide et responsable : AUTORISEZ les propriétaires à s'occuper de leurs chevaux ! »

CR

14/04/2020

Actualités régionales