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« Tengri, le bleu du ciel », film de Marie Jaoul de Poncheville

« Une histoire d’amour nomade au cœur des montagnes de l’Asie Centrale entre une jeune femme kirghize, Amira, et un ancien marin kazakh, Temür, qui tentent chacun d’échapper à leur triste destin.Mariée par ses parents à un Photo 1 sur 1
mercenaire alcoolique combattant aux côtés des islamistes, Amira rêve en silence d’une vie remplie d’amour et de bonheur. Parti en Europe chercher du travail après l’assèchement de la mer d’Aral, Temür a vu son exode brutalement arrêté à Calais. Rapatrié au Kazakhstan, sans aucune perspective d’avenir, il retourne au village de son père dans les montagnes kirghizes. Amira et Temür tombent amoureux. Décidés à vivre leur passion interdite, ils fuient leur village à la recherche d’une terre libre sous la protection de la divinité des nomades, le Tengri, le bleu du ciel. »

Loin d’être un film « romantique », Tengri est un film âpre, dans une nature à la fois somptueuse et nue. Au cœur de l’art et de la tradition kirghize se trouve le cheval. Qu’il soit le seul moyen de transport dans des contrées peu accessibles, au cœur de jeux et fêtes équestres populaires ou encore élevé pour son lait, le cheval occupe une place importante dans la culture kirghize.

« C’est avant tout l’histoire d’un homme qui a tout perdu et qui cherche à reconstruire sa vie », dit l’auteur. « Un homme qui, à peine arrivé en France, se retrouve renvoyé dans son pays : que faire quand on se retrouve aussi violemment face à ce que l’on a fui ? C’est hélas le sort de milliers de personnes aujourd’hui, des héros contemporains qui affrontent mille dangers pour revenir au point de départ. Bien évidemment j’aborde la situation des femmes : leur situation familiale, économique, matrimoniale, toutes régies par les traditions et par les hommes. Si les femmes transgressent ces règles, elles n’existent plus. Ne plus exister dans cette culture, signifie mourir, sans autre alternative. C’est l’énergie de la jeunesse et une certaine inconscience qui aident Temür et Amira à partir. Le Kirghizistan était pour moi un théâtre du réel pour tourner cette histoire : un des pays les plus pauvres du monde, zone de passage et d’exil, no man’s land, terre d’errance. Il offrait une concentration unique de ressorts dramatiques tant sur le plan politique que sur le plan social. »

Superbe film à ne pas rater dès sa sortie en salle.

Tous renseignements sur le site : http:www.tengri-lefilm.com

Sortie nationale le 28 avril 2010 (Grand Prix du Festival International du film de Tunis 2009, Grand Prix du Public au Festival International du Film Romantique de Cabourg 2009, Prix Coup de Cœur du Public au Festival du Film de Sarlat 2009)

2009 - France/Allemagne - 96 minutes - Format 2.35 - 35mm - Dolby SR - Visa 115 622


Carine Robert

01/04/2010

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