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Vinvin de Levaux : champion de France

  • Julien et Mathieu avec leur champion
    Julien et Mathieu avec leur champion
S’il est des moments bien souvent inaccessibles que rêve de vivre un éleveur, c’est bien ceux où l’un de ses « petits », nés, élevés et dressés à la maison atteint les sommets. Pour Julien Covini, 43 ans, éleveur à Fraize dans les Vosges, c’est cette belle aventure qui vient de lui arriver avec son Vinvin de Lévaux (Bamako de Muze x Quopéria du Terme par Conterno Grande) un étalon de 9 ans, dont la mère Quopéria du Terme est la fille de la propre sœur de Itot du Château. Une belle génétique.


Vinvin de Lévaux est monté par Mathieu Laveau, propriétaire des écuries L2Jump, à Hoerdt en Alsace depuis quelques années. Vinvin a fait ses classes jeunes chevaux sous la selle d’Eric Lelièvre. Mathieu confie que les progrès de Vinvin sont fulgurants, qu’il l’a « attendu », sans jamais le mettre dans le rouge.


Ensemble, ils viennent d’être sacrés champions de France Pro 1 2018 à Fontainebleau après une finale pleine de rebondissements, mais avec tant de régularité de la part de Vinvin qui enchaîne les 3 parcours à 145-150 de la finale sans faire tomber une seule barre.


Julien n’a toutefois pas pu vivre cette finale à Fontainebleau depuis le bord de la piste. Il était retenu chez lui à Fraize car il menait de pair une autre aventure, celle de vendre ses écuries et son domaine. Comme la signature définitive de la vente était imminente, il devait tout déménager. C’est donc avec le téléphone à l’oreille qu’il suivait minute par minute le déroulé des épreuves. Rencontré le lendemain, Julien confie : « Il était loin après le parcours de chasse, 22e. Mais Mathieu l’avait trouvé très bien. Le vendredi, Vinvin est sans faute et remonte en 5e place. Là j’étais très content de sa performance et de sa belle remontée au classement. Pour la première manche de cette finale, il réalise un nouveau sans faute et se classe 3e malgré un point de dépassement de temps. Avec Camille, ma compagne, Louis mon fils et mes parents, on réalise qu’il est sans doute sur le podium. Encore fallait-il maintenir cette position le lendemain, car la qualité des concurrents était forte. Un point séparait Vinvin des deux précédents : Mathieu Bourdon (1er) et Jérémy Le Roy (2e). Avec Mathieu, on s’est entretenus au téléphone. On s’est entendus qu’il ne fallait pas pousser Vinvin à la faute et lui laisser faire son parcours sans précipitation, même avec un dépassement de temps. Cette 3e place était déjà une belle récompense. La stratégie a fonctionné, mais en plus ses deux devanciers faisaient malheureusement une barre. Quelle joie. On a explosé. J’étais aux anges et fier de mon Vinvin, me souvenant en un flash sa naissance et de ces 10 années avec lui… ».


Quelques jours après, Julien signait définitivement la vente de ses installations, signe d’un avenir prometteur. Car il rêve aujourd’hui de s’installer avec sa compagne et son fils (cavalier bien sûr) soit en Normandie soit en Bretagne. « Le grand ouest » comme il dit. De plus, un heureux événement doit arriver dans quelques mois.


Dans la famille Vinvin de Lévaux, il y a Vanie Fraize de Lévaux, ½ sœur, qui tourne en 145 en Belgique, Fraize Vanille de Lévaux en transfert, Amande de Lévaux, sa ½ sœur, poulinière. Mais on ne peut omettre de citer son premier grand cheval : Nuage de Lévaux, grand vainqueur en CSIO 5* en Italie.


Le monde des éleveurs et cavaliers connait bien Julien Covini pour sa mémoire phénoménale des origines. Vous pouvez lui citer bien des noms de chevaux, il ne va pas hésiter longtemps avant de vous détailler le pédigrée.


Bonne route à Julien.


19/07/2018

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