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Verity Smith, une cavalière de dressage aveugle qui voit bien au-delà du handicap !

  • Verity et son cheval Szekit
    Verity et son cheval Szekit
« On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux, » ...
Et c’est bien parce que le cœur ne lui fait pas défaut que Verity Smith a su avancer dans la vie malgré la perte progressive de la vue qui l’a frappée à la suite d’une méningite contractée à l’âge de 5 ans : elle n’a jamais renoncé à

« On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux, » ...


Et c’est bien parce que le cœur ne lui fait pas défaut que Verity Smith a su avancer dans la vie malgré la perte progressive de la vue qui l’a frappée à la suite d’une méningite contractée à l’âge de 5 ans : elle n’a jamais renoncé à ses rêves et a exploré d’autres voies pour les vivre.


Déjà cavalière, elle insiste pour continuer à monter ; seule concession faite aux inquiétudes paternelles, elle abandonne progressivement le saut d’obstacles pour le dressage où elle vise l’excellence.


De nationalité anglaise, elle a représenté son pays à plusieurs reprises, au sein de l’équipe paralympique (Para Team GB ). Bien que qualifiée pour les JO de Rio, elle n’a pas participé car elle refuse le port du bandeau noir rendu obligatoire par la FEI et le comité paralympique international pour le grade IV de handicap visuel qui est le sien (elle perçoit les variations d’intensité lumineuse) : cela lui semble contraire à l’esprit du sport qui doit encourager chacun au dépassement de ses propres limites sans l’enfermer dans des stéréotypes arbitraires. Face à la mobilisation internationale qu’elle a su initier (#beat the blind fold) le port du bandeau a été abandonné et Verity a bien l’intention de participer aux jeux de Tokyo en 2020, mais cette fois sous les couleurs de la France dont elle a demandé la nationalité. En effet sa mère est installée dans le Gard depuis 30 ans et elle-même habite à Nîmes.


Elle concourt en France depuis 2016 et toujours avec les valides (les épreuves handisport sont rares)... mais jamais sans ses « scoobies » qui sont ses yeux en compétition : placés derrière les lettres officielles sur le rectangle, il les « crient » à son approche afin de lui permettre de se repérer. Coachée en Angleterre par Laura Tomlinson et Sandy Phillips toutes deux médaillées olympiques, et en France par Alain Franqueville qui lui dispense ses conseils à distance, elle s’entraîne seule au quotidien et fait progresser elle-même son cheval, Szekit, un Oldenbourg de 13 ans, fils de Sando Hit, acquis en 2013 en Suède.


Là encore, c’est une belle histoire puisque ce cheval n’était pas à vendre a priori : quand il est entré avec sa cavalière dans le manège où elle essayait d’autres chevaux, elle a ressenti positivement sa présence et les essais ayant conforté sa première impression elle a pu l’acquérir. La complicité avec ce grand hongre de plus d’1m70 qui n’est pas dénué de force et d’énergie, est telle que dans son écurie habituelle, où elle a ses repères, elle s’en occupe seule... aidée si besoin dans ses déplacements par son chien Uffa, qui ne la quitte pas des yeux !


Et la saison 2017 a été très fructueuse : à Tarascon, Privas, Aix en Provence, Pompadour, elle termine régulièrement dans la première moitié du classement des épreuves Amateur Elite, à Nimes puis au Pouget, elle gagne l’épreuve Amateur Elite préliminaire et lors des Equimasters à Chazey sur Ain début octobre elle réalise un doublé exceptionnel en remportant l’Amateur Elite préliminaire et le Grand Prix ! La saison s’est conclue par une participation très remarquée aux Championnats de France au Mans : son classement dans les épreuves Amateur Elite Préliminaire (14e) et Amateur Elite Grand Prix (9e) lui donnent accès à la reprise Libre et elle termine ce Championnat à la 12e place... une performance exceptionnelle puisque c’est la seule cavalière aveugle à concourir à ce niveau avec les valides.


Mais Verity ne reste pas centrée sur elle-même, elle met aussi son énergie au service des autres, en milieu scolaire et sportif auprès des jeunes auxquels elle porte le message que le handicap ne doit pas être un obstacle à la réalisation de leurs rêves, mais également auprès des entreprises où elle fait du coaching, prônant les bienfaits de la « positive attitude » qu’elle même a adoptée depuis son plus jeune âge, avec le soutien de ses parents. Et encore maintenant sa mère s’occupe de son secrétariat et l’accompagne dans ses déplacements qu’elle égaye de son humour « so welsh » qui n’épargne personne et surtout pas sa fille !


Et comme cela ne suffit pas à remplir ses journées, Verity a également à son actif un album de chansons et un livre (non encore traduit en français) qui relate son enfance.


Mais pour les 3 années à venir l’objectif ce sont bien les JO de Tokyo et pour cela il lui manque la seule chose que son énergie à toute épreuve, son talent exceptionnel et son charisme incroyable ne peuvent compenser : une aide financière pour couvrir les frais supplémentaires liés à son handicap , les frais de déplacement et d’hébergement de ses « scoobies ». Pour cela elle a créé une association loi 1901 « Equipe Verity » qui peut collecter les adhésions de particuliers (20€/an) ou des dons d’entreprises, partiellement déductibles de l’impôt puisque l’association a été déclarée d’intérêt public. En contrepartie, outre la newsletter diffusée régulièrement aux adhérents, elle est disponible pour des interventions en entreprise ou dans des structures équestres voire pour des shows avec son cheval lors de manifestations si les dates sont compatibles avec son calendrier sportif qui reste bien évidemment sa priorité.


Tokyo 2020, Verity en rêve et tous ceux qui ont la chance de la connaître rêvent de l’y voir ! Alors rejoignez l’Equipe Verity et concrétisons ensemble ses rêves !





Vous pouvez retrouver Verity Smith sur son site www.veritysmith.me et la suivre ou la contacter sur facebook :
@verity.smith.dressage


22/11/2017

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