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Une mort annoncée

Malade la filière ? Qui, sortant du GP d'Equita ou des Gucci du 9-3 pourrait y croire ? Du luxe à foison, des tables à 9 000 euros, du people dans toutes les travées, du champagne à gogo. Et pourtant.  
Paradoxe des paradoxes, si le sport équestre de haut niveau affiche une relative bonne santé et donne une image flatteuse de ses valeurs, la base, celle qui produit les chevaux et les éduque, est dans tous ses états. Et les mesures de restrictions budgétaires qui viennent d'être confirmées par la sous-direction du cheval n'arrangent rien. Quoique. Les plus réalistes des éleveurs ne crient pas au scandale, bien au contraire. « Le ministère de l'Agriculture, disent-ils, n'est pas là pour co-financer notre passion ». A chacun de juger, finalement, à l'aune de sa passion et de ses critères économiques, s'il doit continuer, arrêter ou commencer à élever des chevaux. C'est un art et un métier qui s'accomodent mal de l'assistanat. Le cheval produit agricole ? Oui, jusqu'à 6 ans, mais après ? Comment peut-on sérieusement penser que l'affaire Lamm de Fétan soit du registre agricole ? A qui va-t-on faire croire après cette saga - dont les choix doivent être respectés - somme toute très normale dans un monde de libre échange, de libre arbitre, de commerce, d'offre et de demande, que le monde du cheval est dans le besoin ? Evidemment pas à ceux qui nous gouvernent. Ils ont pourtant voté le 22 octobre 2010, dans le cadre de la loi de finance 2011, un amendement sur la fiscalité des paris en dur et en ligne, qui passe de 5,7% à 4,6%. Ces petits 1,1% apportent une manne de 100 millions d'euros au PMU et à ses actionnaires, France galop et le Cheval Français. Geste éminemment politique. Néanmoins, lors de la discussion au Sénat, Philippe Marini, rapporteur de la commission des finances, par ailleurs maire de Compiègne et gardien vigilant de la filière hippique, déclarait vouloir renforcer ainsi le financement de la filière équine. C'est assez clair. La Société-mère du cheval de sport devrait trouver là de quoi revaloriser substantiellement ses dotations et assurer une prime attractive aux naisseurs. Les seules aides qui vaillent, comme dans toute filière qui se respecte.

La mort du saupoudrage était annoncée. Personne ne peut dire le contraire. Mort du saupoudrage mais pas mort du « petit » cheval pour autant.

Etienne Robert
20/01/2011

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